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Le mot "parfaitement" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 13/08/2010

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descartes

 

Règles pour la direction de l’esprit, Règle deuxième.

et nous pensons qu’on ne peut se fier qu’à celles qui sont parfaitement vérifiées, et sur lesquelles on ne peut élever aucun doute.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle huitième.

Si dans la série des questions il s’en présente une que notre esprit ne peut comprendre parfaitement, il faut s’arrêter là, ne pas examiner ce qui suit, mais s’épargner un travail superflu.

Mais ceux qui connaissent parfaitement les sept règles précédentes, peuvent apprendre dans celle-ci comment en chaque science il leur est possible d’arriver au point de n’avoir plus rien à désirer.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dixième.

En effet, comme ils n’ont rien d’obscur, et qu’ils sont parfaitement à la portée de l’intelligence humaine, ils nous montrent distinctement des systèmes innombrables, divers entre eux, et néanmoins réguliers.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle douzième.

car qui ne connaît pas parfaitement le changement quelconque qui s’opère quand nous changeons de lieu, et quel homme concevra l’idée de ce même changement quand on lui dira , Le lieu est la superficie du corps ambiant, puisque cette superficie peut changer moi restant immobile et ne changeant pas de place, et d’autre part se mouvoir avec moi de telle sorte que, encore bien que ce soit toujours la même qui m’entoure, je ne me trouve plus dans le même lieu ?

je les avertis cependant qu’on doit s’appliquer longtemps et s’exercer à apprendre cette méthode, si l’on veut posséder parfaitement la seconde partie de ce traité, où nous traiterons de toutes les autres questions.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle treizième.

Quand nous comprenons parfaitement une question, il faut la dégager de toute conception superflue, la réduire au plus simple, la subdiviser le plus possible au moyen de l’énumération.

Voici le seul point dans lequel nous imitions les dialecticiens, c’est que, comme, pour apprendre les formes des syllogismes, ils supposent que les termes ou la matière en est connue, de même nous exigeons au préalable que la question soit parfaitement comprise.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatorzième.

Qu’il reste donc certain et arrêté que les questions parfaitement déterminées contiennent à peine d’autre difficulté que celle qui consiste à trouver la mesure proportionnelle de l’inégalité ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dix-septième.

Les quatre dernières règles ont appris comment les difficultés déterminées et parfaitement comprises doivent être abstraites de chaque sujet, et réduites au point qu’on n’ait plus rien à chercher que quelques grandeurs que l’on connaîtra, parce qu’elles se rapportent de telle ou telle façon à certaines données.

et rien n’empêche que cela n’ait toujours lieu, puisque nous avons supposé, au commencement de cette partie, que nous reconnaissons que les termes inconnus dans la question sont dans une mutuelle dépendance des termes connus, tellement qu’ils en sont parfaitement déterminés.

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

Mais ce qui me contentait le plus de cette méthode était que par elle j’étais assuré d’user en tout de ma raison, sinon parfaitement, au moins le mieux qui fût en mon pouvoir :

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

Car, s’occupant sans cesse à considérer les bornes qui leur étaient prescrites par la nature, ils se persuadaient si parfaitement que rien n’était en leur pouvoir que leurs pensées, que cela seul était suffisant pour les empêcher d’avoir aucune affection pour d’autres choses ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SECOND, DE LA REFRACTION.

Mais afin de ne nous embarrasser point en de nouvelles difficultés, supposons que la terre est parfaitement plate et dure, et que la balle va toujours d’égale vitesse, tant en descendant qu’en remontant, sans nous enquérir en aucune façon de la puissance qui continue de la mouvoir, après qu’elle n’est plus touchée de la raquette, ni considérer aucun effet de sa pesanteur, ni de sa grosseur, ni de sa figure.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS CINQUIEME, DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FOND DE L’OEIL.

Et que, plus ces images sont grandes et claires, plus elles se voient parfaitement :

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE.

Mais pour entendre ceci parfaitement il faut considérer que c’est la seule inégalité de la courbure des lignes dont sont composées les figures de ces verres qui empêche qu’ils ne changent aussi exactement la disposition des rayons qui se rapportent à plusieurs divers points, ou viennent parallèles de plusieurs divers côtés, qu’ils font celle de ceux qui se rapportent à un seul point ou viennent parallèles d’un seul côté.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

car de là entrant dans le tuyau, quelques-uns d’eux se pourraient réfléchir vers l’oeil et affaiblir d’autant la vision, parce qu’encore que ce tuyau doive être tout noir par le dedans, il ne le peut être toutefois si parfaitement que sa matière ne cause toujours quelque peu de réflexion, lorsque la lumière est fort vive, ainsi qu’est celle du soleil.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

car cette longueur est suffisante pour une lunette qui serve à voir assez parfaitement les objets inaccessibles.

  LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES.

et faisant dissoudre ces nues, je dirai ce qui cause la pluie, la grêle et la neige, où je n’oublierai pas celle dont les parties ont la figure de petites étoiles à six pointes très parfaitement compassées, et qui, bien qu’elle n’ait point été observée par les anciens, ne laisse pas d’être l’une des plus rares merveilles de la nature.

  LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

Enfin parce que nous ne voyons point de corps en la nature qui soient si parfaitement semblables entre eux, qu’il ne se trouve presque toujours quelque peu d’inégalité en leur grosseur, nous ne devons faire aucune difficulté de penser que les parties de l’eau ne sont point exactement toutes égales, et particulièrement que dans la mer qui est le réceptacle de toutes les eaux, il s’en trouve de si grosses, qu’elles ne peuvent être pliées comme les autres par la force qui a coutume de les mouvoir.

  LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues.

Mais si le froid survient entre ces deux temps, ce qui est le plus ordinaire, il gèle les parties de la vapeur à mesure qu’elles se plient et s’entassent plusieurs ensemble, sans leur donner le loisir de s’unir assez parfaitement pour former des gouttes :

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

c’étaient de petites lames de glace, toutes plates, fort polies, fort transparentes, environ de l’épaisseur d’une feuille d’assez gros papier, et de la grandeur qu’elles se voient vers K, mais si parfaitement taillées en hexagones, et dont les six côtés étaient si droits, et les six angles si égaux, qu’il est impossible aux hommes de rien faire de si exact.

et il en tomba de doubles à douze pointes ou rayons assez longs et parfaitement bien compassés, aux unes tous égaux et aux autres alternativement inégaux, comme on les voit vers F et vers E, Et tout ceci me donna occasion de considérer que les parcelles de glace qui sont de deux divers plans ou feuilles posées l’une sur l’autre dans les nues, se peuvent attacher ensemble plus aisément que celles d’une même feuille.

  LES METEORES, DISCOURS HUITIEME, DE L’ARC-EN-CIEL.

Et, en tout ceci, la raison s’accorde si parfaitement avec l’expérience que je ne crois pas qu’il soit possible, après avoir bien connu l’une et l’autre, de douter que la chose ne soit telle que je viens de l’expliquer.

  L’HOMME.

Lorsque le foie est bien disposé, et qu’il élabore parfaitement le sang qui doit aller dans le c_ur, les esprits qui sortent de ce sang en sont d’autant plus abondants, et plus également agités ;

non pas toutefois si aisément ni si parfaitement du premier coup, que sur la glande H, mais peu à peu de mieux en mieux, selon que leur action est plus forte, et qu’elle dure plus longtemps, ou qu’elle est plus de fois réitérée.

Mais, si plusieurs diverses figures se trouvent tracées en ce même endroit du cerveau presque aussi parfaitement l’une que l’autre, ainsi qu’il arrive le plus souvent, les esprits recevront quelque chose de l’impression de chacune, et ce, plus ou moins, selon la diverse rencontre de leurs parties.

mais, au contraire, sitôt qu’elles la poussent le moins du monde vers le côté vers lequel elle est déjà toute portée, elle ne manquera pas de s’incliner vers là aussitôt, et ensuite, de disposer l’organe du sens à recevoir l’action de son objet, le plus parfaitement qu’il est possible, ainsi que je viens d’expliquer.

et enfin les mouvements extérieurs de tous les membres, qui suivent si à propos tant des actions des objets qui se présentent aux sens que des passions, et des impressions qui se rencontrent dans la mémoire, qu’ils imitent le plus parfaitement qu’il est possible ceux d’un vrai homme :

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités.

au lieu que les formes des éléments doivent être simples, et n’avoir aucunes qualités qui ne s’accordent ensemble si parfaitement, que chacune tende à la conservation de toutes les autres.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VI, Description d’un nouveau monde ; et des qualités de la matière dont il est composé.

Or, puisque nous prenons la liberté de feindre cette matière à notre fantaisie, attribuons lui, s’il vous plaît, une nature en laquelle il n’y ait rien du tout que chacun ne puisse connaître aussi parfaitement qu’il est possible ;

mais concevons-la comme un vrai corps parfaitement solide, qui remplit également toutes les longueurs, largeurs et profondeurs de ce grand espace au milieu duquel nous avons arrêté notre pensée, en sorte que chacune de ses parties occupe toujours une partie de cet espace tellement proportionnée à sa grandeur, qu’elle n’en saurait remplir une plus grande, ni se resserrer en une moindre, ni souffrir que, pendant qu’elle y demeure, quelque autre y trouve place.

Mais, avant que j’explique ceci plus au long, arrêtez-vous encore un peu à considérer ce chaos et remarquez qu’il ne contient aucune chose qui ne vous soit si parfaitement connue que vous ne sauriez pas même feindre de l’ignorer.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VIII, De la formation du soleil et des étoiles de ce nouveau monde.

Il est aussi besoin de remarquer que ce qui se trouve de ce premier élément de plus qu’il n’en faut pour remplir leks petits intervalles que les parties du second, qui sont rondes, laissent nécessairement autour d’elles, se doit retirer vers les centres autour desquels elles tournent, à cause qu’elles occupent tous les autres lieux plus éloignés, et que là il doit composer des corps ronds, parfaitement liquides et subtils, lesquels, tournant sans cesse beaucoup plus vite et en même sens que les parties du second élément qui les environne, ont la force d’augmenter l’agitation de celles dont ils sont les plus proches, et même de les pousser toutes de tous côtés, en tirant du centre vers la circonférence, ainsi qu’elles se poussent aussi les unes les autres, et ce par une action qu’il faudra tantôt que j’explique le plus exactement que je pourrai.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière.

Mais je réponds à cela qu’elles ne peuvent si peu s’avancer vers là que ce ne soit assez pour prouver parfaitement ce que j’ai dit ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIV, Des propriétés de la Lumière.

Car elles se rapportent toutes si parfaitement à celles que nous remarquons en la lumière, que, lorsque vous les aurez considérées, je m’assure que vous avouerez, comme moi, qu’il n’est pas besoin d’imaginer, dans les Astres ni dans les cieux, d’autre qualité que cette action qui s’appelle du nom de lumière.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

Car certainement j’y parviendrai, si j’arrête suffisamment mon attention sur toutes les choses que je conçois parfaitement, et si je les sépare des autres que je ne comprends qu’avec confusion et obscurité.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

mais, outre cela, je remarque que la certitude de toutes les autres choses en dépend si absolument, que sans cette connaissance il est impossible de pouvoir jamais rien savoir parfaitement.

en sorte qu’avant que je le connusse, je ne pouvais savoir parfaitement aucune autre chose.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

mais je ne puis pas néanmoins concevoir pleinement et parfaitement le mouvement sans quelque corps auquel ce mouvement soit attaché, ni la figure sans quelque corps où réside cette figure ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

Enfin, lorsque Dieu est dit être inconcevable, cela s’entend d’une pleine et entière conception qui comprenne et embrasse parfaitement tout ce qui est en lui, et non pas de cette médiocre et imparfaite qui est en nous, laquelle néanmoins suffit pour connaître qu’il existe.

en sorte que, si le lecteur la veut suivre, et jeter les yeux soigneusement sur tout ce Qu’elle contient, il n’entendra pas moins parfaitement la chose ainsi démontrée, et ne la rendra pas moins sienne, que si lui-même l’avait inventée.

Mais au contraire, touchant les questions qui appartiennent à la métaphysique, la principale difficulté est de concevoir clairement et distinctement les premières notions, Car, encore que de leur nature elles ne soient pas moins claires, et même que souvent elles soient plus claires que celles qui sont considérées par les géomètres, néanmoins, d’autant qu’elles semblent ne s’accorder pas avec plusieurs préjugés que nous avons reçus par les sens, et auxquels nous sommes accoutumés dès notre enfance, elles ne sont parfaitement comprises que par ceux qui sont fort attentifs et qui s’étudient à détacher, autant qu’ils peuvent, leur esprit du commerce des sens ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XIe, REPONSE.

Lorsque Dieu est dit inconcevable, cela s’entend d’une conception qui le comprenne totalement et parfaitement.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XVIe, REPONSE.

Celui qui dort et songe, ne peut pas joindre et assembler parfaitement et avec vérité ses rêveries avec les idées des choses passées, encore qu’il puisse songer qu’il les assemble.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA PREMIERE MÉDITATION.

Certainement vous jouez ici parfaitement bien leur personnage, et n’omettez rien de ce qu’ils me pourraient objecter, mais cependant vous ne dites rien qui sente tant soit peu son philosophe.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

car de ce qu’il n’agit pas si parfaitement dans le corps d’un enfant que dans celui d’un homme parfait, et que souvent ses actions peuvent être empêchées par le vin et par d’autres choses corporelles, il s’ensuit seulement que tandis qu’il est uni au corps il s’en sert comme d’un instrument pour faire ces sortes d’opérations auxquelles il est pour l’ordinaire occupé, mais non pas que le corps le rende plus ou moins parfait qu’il est en soi ;

en sorte que plus nous connaissons d’attributs de quelque substance, plus parfaitement aussi nous en connaissons la nature ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Il n’y a véritablement que Dieu seul qui soit parfaitement sage, c’est-à-dire qui ait l’entière connaissance de la vérité de toutes choses ;

Et bien que je les estime tous, et que je ne veuille pas me rendre odieux en les reprenant, je puis donner une preuve de mon dire que je ne crois pas qu’aucun d’eux désavoue, qui est qu’ils ont tous supposé pour principe quelque chose qu’ils n’ont point parfaitement connue.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.

Mais encore que ceux qui n’ont pas tant d’esprit puissent être aussi parfaitement sages que leur nature le permet, et se rendre très agréables à Dieu par leur vertu, si seulement ils ont toujours une ferme résolution de faire tout le bien qu’ils sauront, et de n’omettre rien pour apprendre celui qu’ils ignorent ;

Et je vois que ces trois choses se trouvent très parfaitement en votre altesse.

et l’on connaît l’excellence de votre esprit en ce que vous les avez parfaitement apprises en fort peu de temps.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 39.

car, au même temps que nous doutions de tout, et que nous supposions même que celui qui nous a créés employait son pouvoir à nous tromper en toutes façons, nous apercevions en nous une liberté si grande, que nous pouvions nous empêcher de croire ce que nous ne connaissions pas encore parfaitement bien.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 45.

et ce calcul serait aisé à faire en des corps parfaitement durs, s’il se pouvait faire qu’il n’y en eût point plus de deux qui se rencontrassent, ni qui se touchassent l’un l’autre à même temps, et qu’ils fussent tellement séparés de tous les autres, tant durs que liquides, qu’il n’y en eût aucun qui aidât ni qui empêchât en aucune façon leurs mouvements, car alors ils observeraient les règles suivantes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 50.

La cinquième est que si, au contraire, le corps C était tant soit peu moindre que B, celui-ci ne saurait aller si lentement vers l’autre, lequel je suppose encore parfaitement en repos, qu’il n’eût la force de le pousser et de lui transférer la partie de son mouvement qui serait requise pour faire qu’ils allassent par après de même vitesse :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 51.

La sixième, que si le corps C était en repos, et parfaitement égal en grandeur au corps B, qui se meut vers lui, il faudrait nécessairement qu’il fût en partie poussé par B, en qu’en partie il le fît rejaillir ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 52.

et enfin, lorsque l’excès de grandeur qui est en C, est parfaitement égal à l’excès de vitesse qui est en B, celui-ci doit transférer une partie de son mouvement à l’autre, et rejaillir avec le reste.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 53.

Car elles présupposent que les deux corps B et C sont parfaitement durs, et tellement séparés de tous les autres, qu’il n’y en a aucun autour d’eux qui puisse aider ou empêcher leur mouvement ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 34.

Enfin, nous devons penser que les centres des planètes ne sont point tous exactement en un même plan, et que les cercles qu’elles décrivent ne sont point parfaitement ronds, mais qu’il s’en faut toujours quelque peu que cela ne soit exact, et même que le temps y apporte sans cesse du changement, ainsi que nous voyons arriver en tous les autres effets de la nature.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 146.

Or, si on considère bien toutes ces choses, on en pourra tirer les raisons de tout ce qui a pu être observé jusqu’ici touchant les planètes, et voir qu’il n’y a rien en cela qui ne s’accorde parfaitement avec les lois de la nature ci-dessus expliquées.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 21.

Mais afin d’entendre plus parfaitement en quoi consiste la nature de cette pesanteur, il faut remarquer que si tout l’espace qui est autour de la terre, et qui n’est rempli par aucune de ses parties, était vide c’est-à-dire s’il n’était rempli que d’un corps qui ne pût aider ni empêcher les mouvements des autres corps (car c’est ce qu’on doit proprement entendre par le nom de vide), et que cependant elle ne laissât pas de tourner en vingt-quatre heures sur son essieu, ainsi qu’elle fait à présent, toutes celles de ses parties qui ne seraient point fort étroitement jointes à elle s’en sépareraient, et s’écarteraient de tous côtés vers le ciel, en même façon que la poussière qu’on jette sur une pirouette pendant qu’elle tourne n’y peut demeurer, mais est rejetée par elle vers l’air de tous côtés ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 33.

et il n’est pas besoin pour cela qu’elles soient parfaitement rondes ou carrées, mais elles peuvent avoir toutes les diverses figures qu’ont des pierres qui n’ont jamais été taillées.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 84.

Mais afin que ceci puisse être plus parfaitement entendu, j’expliquerai ici les divers moyens par lesquels le feu a coutume d’être produit, puis aussi toutes les choses qui servent à le conserver, et enfin quels sont les effets qui dépendent de son action.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 114.

et de ces trois choses ensemble, humectées de quelque liqueur afin qu’elles se puissent mieux joindre, on compose de petites boules ou de petits grains qui, étant parfaitement séchés en sorte qu’il n’y reste rien de la liqueur, font la poudre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 125.

Et de la seule différence qui est entre ces deux façons de se joindre dont il est évident que la première est dans les cendres et que la seconde y doit être introduite par une longue et violente agitation du feu, on peut connaître parfaitement la nature du verre et rendre raison de toutes ses propriétés.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 164.

Et selon qu’un aimant est plus grand et plus parfait, il lui communique une vertu plus forte, à cause que les parties cannelées entrant avec plus d’impétuosité dans ses pores renversent plus parfaitement toutes les petites branches qu’elles rencontrent en leurs replis, et aussi à cause que, venant en plus grande quantité toutes ensemble, elles se préparent un plus grand nombre de pores.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 167.

Or, d’autant que le fer ou l’acier qui est de figure longue reçoit toujours la vertu de l’aimant suivant sa longueur, encore qu’il lui soit appliqué en un autre sens, il est certain que les aiguilles aimantées doivent toujours avoir les pôles de leur vertu précisément en leurs deux bouts, et les tourner vers les mêmes côtés qu’un aimant parfaitement sphérique tournerait ses pôles s’il était aux mêmes endroits de la terre où elles sont.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

En quoi le défaut de leur art et le besoin qu’on a de le perfectionner sont si évidents que, pour ceux qui ne conçoivent pas ce que c’est que la physique, il suffit de leur dire qu’elle est la science qui doit enseigner à connaître si parfaitement la nature de l’homme, et de toutes les choses qui lui peuvent servir d’aliments ou de remèdes, qu’il lui soit aisé de s’exempter par son moyen de toutes sortes de maladies.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 30.

Mais pour entendre plus parfaitement toutes ces choses, il est besoin de savoir que l’âme est véritablement jointe à tout le corps, et qu’on ne peut pas proprement dire qu’elle soit en quelqu’une de ses parties à l’exclusion des autres, à cause qu’il est un et en quelque façon indivisible, à raison de la disposition de ses organes qui se rapportent tellement tous l’un l’autre que, lorsque quelqu’un d’eux est ôté, cela rend tout le corps défectueux.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 139.

Je dis aussi qu’elle ne saurait être trop grande, car tout ce que la plus excessive peut faire, c’est de nous joindre Si parfaitement à ces biens, que l’amour que nous avons particulièrement pour nous-mêmes n’y mette aucune distinction, ce que je crois ne pouvoir jamais être mauvais.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 153.

Ce qui est suivre parfaitement la vertu.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 156.

Et parce qu’ils n’estiment rien de plus grand que de faire du bien aux autres hommes et de mépriser son propre intérêt, pour ce sujet ils sont toujours parfaitement courtois, affables et officieux envers un chacun.

  Correspondance, année 1629, Au R. P. MERSENNE, 20 novembre 1629.

au lieu que, tout au rebours, les mots que nous avons n’ont quasi que des significations confuses, auxquelles l’esprit des hommes s’étant accoutumé de longue main, cela est cause qu’il n’entend presque rien parfaitement.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE , 20 mai 1630. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 mai 1630.).

Ceux qui n’ont point de plus hautes pensées que cela peuvent aisément devenir athées, et parce qu’ils comprennent parfaitement les vérités mathématiques, et non pas celle de l’existence de Dieu, ce n’est pas merveille s’ils ne croient pas qu’elles en dépendent.

  Correspondance, année 1637, A UN GENTILHOMME DE Monsieur LE PRINCE D’ORANGE (Huyghens de Zuytlichem), Juin 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 juin 1637.).

et depuis, ayant joui parfaitement du loisir et du repos que j’avais espéré de trouver ici à l’ombre de ses armes, je lui en ai très grande obligation, et pense que ce livre, qui ne contient que des fruits de ce repos, lui doit plus particulièrement être offert qu’à personne.

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

en sorte qu’il crût fermement que, si Dieu ou la nature avait formé quelques automates qui imitassent nos actions, ils les imiteraient plus parfaitement, et seraient sans comparaison plus industrieusement faits, qu’aucun de ceux qui peuvent être inventés par les hommes.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).

et, pour en dire la vérité, je crois qu’il n’a parfaitement entendu ni l’une ni l’autre.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

et parce que je ne veux point ici contrevenir à la résolution que j’ai prise de ne mêler, parmi mes réponses, aucune explication des matières dont je n’ai pas eu dessein de traiter, je ne pourrai si parfaitement vous satisfaire que j’eusse désiré.

Ce troisième article ne contient rien qui ne s’accorde parfaitement avec le premier, et que je n’aie aussi expliqué dès la page 6, et répété en plusieurs autres endroits ;

Toutefois, pourvu qu’on ne prenne  point le mot de droit plus à la rigueur que j’ai témoigné que je le prenais, comme on peut voir en la page 8, ligne 2, et même aussi en l’endroit que vous citez, page 122, où je ne dis pas que ces pores doivent être parfaitement droits, mais seulement autant qu’il est requis pour faire que la matière subtile coule tout du long sans rien trouver qui l’arrête, je crois le pouvoir assez éclaircir par une seule comparaison.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

Il y en a ici qui l’entendent parfaitement, entre lesquels deux font profession d’enseigner les mathématiques aux gens de guerre.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.

enfin pour ce qui est des autres lignes courbes dont il parle, encore que je ne l’entende pas parfaitement, soit qu’il y ait faute à l’écriture ou qu’il ne soit pas assez expliqué, ou bien que je n’aie pas assez d’esprit, toutefois je crois fermement qu’il se mécompte ;

et des corps qui seraient parfaitement polis en tous les points de leur superficie ne sauraient avoir aucune couleur que celle des objets qu’ils réfléchissent.

et après cela, si on veut qu’il porte deux cents livres, il faut prendre au crochet un poids qui soit justement de deux cents livres, et ayant coulé l’anneau, auquel est attaché le contre-poids, jusques au bout du manche, il faut ôter ou ajouter à ce contre-poids, jusques à ce qu’il soit parfaitement en équilibre avec les deux cents livres, car il n’importe pas qu’il pèse deux ou trois livres, car il n’importe pas qu’il pèse deux ou trois livres plus ou moins :

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

car si A est parfaitement joint à B, on ne l’en peut séparer, en le tirant en haut perpendiculairement, qu’on ne fasse éloigner en un même instant toutes les parties de sa superficie inférieure de celles de la superficie supérieure du corps B et parce que l’air ne peut entrer en un instant en l’espace qu’elles laissent entre elles, il en est nécessairement vide en cet instant-là, et seulement rempli de matière subtile, ce qui est cause qu’on doit alors sentir la pesanteur de toute la colonne d’air, qui est au-dessus.

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.

Pour les marques d’envie, ce qui vous fait croire qu’elles ressemblent fort parfaitement aux objets, ne vient que de ce que vous trouvez étrange qu’elles puissent tant ressembler qu’elles font ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

Mais si nous étions aussi accoutumés à voir des automates qui imitassent parfaitement toutes celles de nos actions qu’ils peuvent imiter, et à ne les prendre que pour des automates, nous ne douterions aucunement que tous les animaux sans raison ne fussent aussi des automates, à cause que nous trouverions toutes les mêmes différences entre nous et eux, qu’entre nous et les automates, comme j’ai écrit page 56 de la Méthode.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

et c’est pour cela que j’ai supposé, en ma Dioptrique, que la superficie et la balle sont parfaitement dures, et que la balle n’a ni pesanteur ni grosseur, etc.

Quand j’ai dit qu’une boule, qui en rencontre une autre qui lui est double en grosseur lui doit donner les deux tiers de son mouvement, cela s’entend afin qu’elle se joigne à elle et qu’elles se meuvent ensemble après cela, et qu’elles soient parfaitement dures et rondes, et sur un plan parfaitement poli, etc.

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

Il a très parfaitement pris mon intention ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 21 juillet 1645.).

car ainsi on peut rendre ces préceptes parfaitement siens, et se disposer à les mettre en pratique.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

Ainsi vivere beate, vivre en béatitude, ce n’est autre chose qu’avoir l’esprit parfaitement content et satisfait.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

Mais, parce qu’il n’y a que Dieu seul qui sache parfaitement toutes choses, il est besoin que nous nous contentions de savoir celles qui sont le plus à notre usage ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

Enfin, encore qu’on n’ait pas une science infinie, pour connaître parfaitement tous les biens dont il arrive qu’on doit faire choix dans les diverses rencontres de la vie, on doit, ce me semble, se contenter d’en avoir une médiocre des choses plus nécessaires, comme sont celles que j’ai dénombrées en ma dernière lettre, en laquelle j’ai déjà déclaré mon opinion, touchant la difficulté que votre altesse propose :

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er février 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 novembre 1645.).

mais il faudrait que tous les hommes fussent parfaitement sages, afin que sachant ce qu’ils doivent faire, on pût être assuré de ce qu’ils feront.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

Et je ne doute point que celle que propose votre altesse ne soit la meilleure de toutes, à savoir qu’il vaut mieux se régler en cela sur l’expérience que sur la raison, parce qu’on a rarement à traiter avec des personnes parfaitement raisonnables, ainsi que tous les hommes devraient être, afin qu’on pût juger ce qu’ils feront, par la seule considération de ce qu’ils devraient faire ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

aussi n’est-ce pas mon dessein, mais seulement de faire que mes lettres lui donnent quelque sorte de divertissement, qui soit différent de ceux que je m’imagine qu’elle a en son voyage, lequel e lui souhaite parfaitement heureux :

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

Votre altesse a parfaitement bien remarqué ses fautes, et les miennes ;

et bien que je ne sois pas capable de contribuer à aucune chose qui regarde votre service, sinon seulement par mes souhaits, j’ose pourtant assurer que je suis plus parfaitement qu’aucun autre qui soit au monde, etc.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

et se joignant entièrement à lui de volonté, il l’aime si parfaitement, qu’il ne désire plus rien au monde, sinon que la volonté de Dieu soit faite.

et les recevant avec Joie, sans avoir aucune crainte des maux, son amour le rend parfaitement heureux.

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er octobre 1648.

Mais ceux qui n’ont point eu l’honneur de vous voir, et qui n’ont point une connaissance très particulière de vos vertus, ne sauraient pas concevoir qu’on puisse être si parfaitement que je suis etc.

  Correspondance, année 1649, A LA REINE DE SUÈDE, Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.

et que si j’étais né Suédois ou Finlandais, je ne pourrais être, avec plus de zèle, ni plus parfaitement que je suis, etc.

 

descartes

« DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie. Car, s'occupant sans cesse à considérer les bornes qui leur étaient prescrites par la nature, ils se persuadaient si parfaitement querien n'était en leur pouvoir que leurs pensées, que cela seul était suffisant pour les empêcher d'avoir aucune affection pour d'autreschoses ; LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SECOND, DE LA REFRACTION. Mais afin de ne nous embarrasser point en de nouvelles difficultés, supposons que la terre est parfaitement plate et dure, et que laballe va toujours d'égale vitesse, tant en descendant qu'en remontant, sans nous enquérir en aucune façon de la puissance quicontinue de la mouvoir, après qu'elle n'est plus touchée de la raquette, ni considérer aucun effet de sa pesanteur, ni de sagrosseur, ni de sa figure. LA DIOPTRIQUE, DISCOURS CINQUIEME, DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FOND DE L'OEIL. Et que, plus ces images sont grandes et claires, plus elles se voient parfaitement : LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE. Mais pour entendre ceci parfaitement il faut considérer que c'est la seule inégalité de la courbure des lignes dont sont composéesles figures de ces verres qui empêche qu'ils ne changent aussi exactement la disposition des rayons qui se rapportent à plusieursdivers points, ou viennent parallèles de plusieurs divers côtés, qu'ils font celle de ceux qui se rapportent à un seul point ouviennent parallèles d'un seul côté. LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES. car de là entrant dans le tuyau, quelques-uns d'eux se pourraient réfléchir vers l'oeil et affaiblir d'autant la vision, parce qu'encoreque ce tuyau doive être tout noir par le dedans, il ne le peut être toutefois si parfaitement que sa matière ne cause toujoursquelque peu de réflexion, lorsque la lumière est fort vive, ainsi qu'est celle du soleil. LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES. car cette longueur est suffisante pour une lunette qui serve à voir assez parfaitement les objets inaccessibles. LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES. et faisant dissoudre ces nues, je dirai ce qui cause la pluie, la grêle et la neige, où je n'oublierai pas celle dont les parties ont lafigure de petites étoiles à six pointes très parfaitement compassées, et qui, bien qu'elle n'ait point été observée par les anciens, nelaisse pas d'être l'une des plus rares merveilles de la nature. LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel. Enfin parce que nous ne voyons point de corps en la nature qui soient si parfaitement semblables entre eux, qu'il ne se trouvepresque toujours quelque peu d'inégalité en leur grosseur, nous ne devons faire aucune difficulté de penser que les parties de l'eaune sont point exactement toutes égales, et particulièrement que dans la mer qui est le réceptacle de toutes les eaux, il s'en trouvede si grosses, qu'elles ne peuvent être pliées comme les autres par la force qui a coutume de les mouvoir. LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues. Mais si le froid survient entre ces deux temps, ce qui est le plus ordinaire, il gèle les parties de la vapeur à mesure qu'elles seplient et s'entassent plusieurs ensemble, sans leur donner le loisir de s'unir assez parfaitement pour former des gouttes :. »

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