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Le mot "tempérament" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 12/08/2010

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descartes

ABREGE DE LA MUSIQUE, De la quinte.

 car soit que nous tirions la perfection des consonances de la division d'une corde ou du rapport de leurs nombres, il n'y en a proprement que trois, entre lesquelles la quinte tenant le milieu, elle aura ce tempérament, qu'elle ne frappera pas les oreilles si aigrement que le diton ni si mollement que le diapason, mais plaira davantage qu'aucun autre.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

 car même l'esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition des organes du corps, que, s'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher.

  LES METEORES, DISCOURS NEUVIEME , De la couleur des nues et des cercles ou couronnes qu'on voit quelquefois autour des astres.

 Ou bien qu'il y ait quelque chose d'opaque entre E, et P, où même à côté en quelque lieu, pourvu qu'il s'y étende circulairement, ou enfin que les humeurs, ou les peaux de l'oeil, ayant en quelque façon changé de tempérament, ou de figure.

  L'HOMME.

Et ceci est si généralement vrai, que souvent, à mesure que le tempérament de l'estomac se change, la force du goût se change aussi ;

 savoir les extérieurs, qui servent à poursuivre les choses désirables, ou à éviter les nuisibles, et les intérieurs, qu'on nomme communément les passions, qui servent à disposer le coeur et le foie, et tous les autres organes desquels le tempérament du sang et ensuite celui des esprits peut dépendre, en telle sorte que les esprits qui naissent pour lors se trouvent propres à causer les mouvements extérieurs qui doivent suivre.

 Ni comment une grande perte de sang, le trop jeûner, le trop boire, et autres tels excès, qui ont en soi quelque chose qui augmente, et quelque chose qui diminue la force de ses esprits, peuvent, selon ses divers tempéraments, la faire ou trop veiller, ou trop dormir.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.

 Enfin, je ne remarque pas seulement en Votre Altesse tout ce qui est requis de la part de l'esprit à la plus haute et plus excellente sagesse, mais aussi tout ce qui peut être requis de la part de la volonté ou des moeurs, dans lesquelles on voit la magnanimité et la douceur jointes ensemble avec un tel tempérament que, quoique la fortune, en vous attaquant par de continuelles injures, semble avoir fait tous ses efforts pour vous faire changer d'humeur, elle n'a jamais pu tant soit peu ni vous irriter ni vous abattre.

  LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 36.

Et, outre cela, si cette figure est fort étrange et fort effroyable, c'est-à-dire si elle a beaucoup de rapport avec les choses qui ont été auparavant nuisibles au corps, cela excite en l'âme la passion de la crainte, et ensuite celle de la hardiesse, ou bien celle de la peur et de l'épouvante, selon le divers tempérament du corps ou la force de l'âme, et selon qu'on s'est auparavant garanti par la défense ou par la fuite contre les choses nuisibles auxquelles l'impression présente a du rapport, Car cela rend le cerveau tellement disposé en quelques hommes, que les esprits réfléchis de l'image ainsi formée sur la glande vont de là se rendre partie dans les nerfs qui servent à tourner le dos et remuer les jambes pour s'enfuir, et partie en ceux qui élargissent ou étrécissent tellement les orifices du coeur ou bien qui agitent tellement les autres parties d'où le sang lui est envoyé, que ce sang y étant raréfié d'autre façon que de coutume, il envoie des esprits au cerveau qui sont propres à entretenir et fortifier la passion de la peur, c'est-à-dire qui sont propres à tenir ouverts ou bien à ouvrir derechef les pores du cerveau qui les conduisent dans les mêmes nerfs.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 51.

 Or, encore qu'elles puissent quelquefois être causées par l'action de l'âme, qui se détermine à concevoir tels ou tels objets, et aussi par le seul tempérament du corps ou par les impressions qui se rencontrent fortuitement dans le cerveau, comme il arrive lorsqu'on se sent triste ou joyeux sans en pouvoir dire aucun sujet, il paraît néanmoins, par ce qui a été dit, que toutes les mêmes peuvent aussi être excitées par les objets qui meuvent les sens, et que ces objets sont leurs causes les plus ordinaires et principales ;

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 133.

 Que si quelques vieillards pleurent aussi fort aisément de fâcherie, ce n'est as tant le tempérament de leur corps que celui de leur esprit qui les y dispose.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 200.

Et les signes extérieurs de cette passion sont différents, selon les divers tempéraments des personnes et la diversité des autres passions qui la composent ou se joignent à elle.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

 car pour bien faire cette expérience, il faut, ayant fait bouillir l'eau, la laisser refroidir, jusqu'à ce qu'elle ait acquis le même degré de froideur que celle d'une fontaine, en l'éprouvant avec un verre de tempérament, puis tirer de l'eau de cette fontaine, et mettre ces deux eaux en pareille quantité et dans pareils vases.

  Correspondance, année 1640, A Monsieur REGIUS, 22 mai 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 mai.).

Vous dites aussi dans votre dernière lettre, que je reçus hier, et qui m'a fait souvenir de répondre à vos précédentes, que la précipitation de nos jugements dépend du tempérament du corps, soit qu'il nous soit naturel, soit que nous l'ayons formé par habitude ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.).

 Et au contraire, une personne qui aurait une infinité de véritables sujets de déplaisir, mais qui s'étudierait avec tant de soin à en détourner son imagination, qu'elle ne pensât jamais à eux, que lorsque la nécessité des affaires l'y obligerait, et qu'elle employât tout le reste de son temps à ne considérer que des objets qui lui pussent apporter du contentement et de la joie, outre que cela lui serait grandement utile, pour juger plus sainement des choses qui lui importeraient, parce qu'elle les regarderait sans passion, je ne doute point que cela seul ne fût capable de la remettre en santé, bien que sa rate et ses poumons fussent déjà fort mal disposés par le mauvais tempérament du sang que cause la tristesse.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

 car le plus philosophe du monde ne saurait s'empêcher d'avoir de mauvais songes, lorsque son tempérament l'y dispose.

  Correspondance, année 1645, A UN SEIGNEUR (NEWCASTLE), octobre 1645.

 Ainsi on ne peut manquer d'avoir ce sentiment, lorsqu'il n'y a aucunes viandes dans l'estomac, si ce n'est qu'il y ait des obstructions qui empêchent cette liqueur d'y entrer, ou bien quelques humeurs froides et gluantes qui émoussent sa force, ou bien que, le tempérament du sang étant corrompu, la liqueur qu'il envoie en l'estomac soit d'autre nature qu'à l'ordinaire (et c'est toujours quelqu'une de ces causes qui ôte l'appétit aux malades) ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

Pour l'admiration, encore qu'elle ait son origine dans le cerveau, et ainsi que le seul tempérament du sang ne la puisse causer, comme il peut souvent causer la joie ou la tristesse, toutefois elle peut, par le moyen de l'impression qu'elle fait dans le cerveau, agir sur le corps autant qu'aucune des autres passions, ou même plus en quelque façon, à cause que la surprise qu'elle contient cause les mouvements les plus prompts de tous.

  Correspondance, année 1648, REPONSE DE Monsieur DESCARTES. (Cette lettre est adressée à Arnauld), 29 juillet 1648.

 J'ajoute aussi qu'elle ne s'en peut dégager, lorsqu'elle est Jointe à un cerveau trop humide, ou trop mou, tel qu'il est dans les enfants, ou à un cerveau dont le tempérament est autrement mal affecté, tel qu'il est dans les léthargiques, dans les apoplectiques et dans les frénétiques ;

descartes

« aussi par le seul tempérament du corps ou par les impressions qui se rencontrent fortuitement dans le cerveau, comme il arrivelorsqu'on se sent triste ou joyeux sans en pouvoir dire aucun sujet, il paraît néanmoins, par ce qui a été dit, que toutes les mêmespeuvent aussi être excitées par les objets qui meuvent les sens, et que ces objets sont leurs causes les plus ordinaires etprincipales ; LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 133. Que si quelques vieillards pleurent aussi fort aisément de fâcherie, ce n'est as tant le tempérament de leur corps que celui de leuresprit qui les y dispose. LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 200. Et les signes extérieurs de cette passion sont différents, selon les divers tempéraments des personnes et la diversité des autrespassions qui la composent ou se joignent à elle. Correspondance, année 1638, AU R.

P.

MERSENNE, 24 février 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1 er mars 1638). car pour bien faire cette expérience, il faut, ayant fait bouillir l'eau, la laisser refroidir, jusqu'à ce qu'elle ait acquis le même degréde froideur que celle d'une fontaine, en l'éprouvant avec un verre de tempérament, puis tirer de l'eau de cette fontaine, et mettreces deux eaux en pareille quantité et dans pareils vases. Correspondance, année 1640, A Monsieur REGIUS, 22 mai 1640.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 mai.). Vous dites aussi dans votre dernière lettre, que je reçus hier, et qui m'a fait souvenir de répondre à vos précédentes, que laprécipitation de nos jugements dépend du tempérament du corps, soit qu'il nous soit naturel, soit que nous l'ayons formé parhabitude ; Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.). Et au contraire, une personne qui aurait une infinité de véritables sujets de déplaisir, mais qui s'étudierait avec tant de soin à endétourner son imagination, qu'elle ne pensât jamais à eux, que lorsque la nécessité des affaires l'y obligerait, et qu'elle employâttout le reste de son temps à ne considérer que des objets qui lui pussent apporter du contentement et de la joie, outre que cela luiserait grandement utile, pour juger plus sainement des choses qui lui importeraient, parce qu'elle les regarderait sans passion, je nedoute point que cela seul ne fût capable de la remettre en santé, bien que sa rate et ses poumons fussent déjà fort mal disposéspar le mauvais tempérament du sang que cause la tristesse. Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1 er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1 er septembre 1645.). car le plus philosophe du monde ne saurait s'empêcher d'avoir de mauvais songes, lorsque son tempérament l'y dispose. Correspondance, année 1645, A UN SEIGNEUR (NEWCASTLE), octobre 1645. Ainsi on ne peut manquer d'avoir ce sentiment, lorsqu'il n'y a aucunes viandes dans l'estomac, si ce n'est qu'il y ait desobstructions qui empêchent cette liqueur d'y entrer, ou bien quelques humeurs froides et gluantes qui émoussent sa force, ou bienque, le tempérament du sang étant corrompu, la liqueur qu'il envoie en l'estomac soit d'autre nature qu'à l'ordinaire (et c'esttoujours quelqu'une de ces causes qui ôte l'appétit aux malades) ; Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai. »

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