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Le mot "tourbillon" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 12/08/2010

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descartes

LES METEORES, DISCOURS SEPTIEME, DES TEMPETES, DE LA FOUDRE ET DE TOUS LES AUTRES FEUX QUI S'ALLUMENT EN L'AIR.

C'est lui aussi qui quelquefois, lors même que, la nue étant fort petite ou ne s'abaissant que fort peu, il est si faible qu'on ne le sent quasi pas en l'air libre, s'entonnant dans les tuyaux des cheminées, fait jouer les cendres et les fétus qui se trouvent au coin du feu, et y excite comme de petits tourbillons assez admirables pour ceux qui en ignorent la cause, et qui sont ordinairement suivis de quelque pluie.

Mais pour les orages qui sont accompagnés de tonnerre, d'éclairs, de tourbillons et de foudre, desquels j'ai pu voir quelques exemples sur terre, je ne doute point qu'ils ne soient causés de ce qu'y ayant plusieurs nues l'une sur l'autre, il arrive quelquefois que les plus hautes descendent fort à coup sur les plus basses.

Pour les différences des éclairs, des tourbillons et de la foudre, elles ne dépendent que de la nature des exhalaisons qui se trouvent en l'espace qui est entre deux nues et de la façon que la supérieure tombe sur l'autre.

mais lorsqu'elle tombe tout entière et assez vite, elle peut causer avec cela des tourbillons et de la foudre :

Et lorsqu'il a rompu ainsi cette nue, il descend avec grande force vers la terre, puis de là remonte en tournoyant, à cause qu'il trouve de la résistance de tous côtés qui l'empêche de continuer son mouvement en ligne droite aussi vite que son agitation le requiert, et ainsi il compose un tourbillon qui peut n'être point accompagné de foudre ni d'éclairs, s'il n'y a point en cet air d'exhalaisons qui soient propres à s'enflammer ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 30.

Après avoir ôté par ces raisonnements tous les scrupules qu'on peut avoir touchant le mouvement de la terre, pensons que la matière du ciel où sont les planètes tourne sans cesse en rond, ainsi qu'un tourbillon au centre duquel est le soleil, et que ses parties qui sont proches du soleil se meuvent plus vite que celles qui en sont éloignées jusques à une certaine distance, et que toutes les planètes (au nombre desquelles nous mettrons désormais la terre) demeurent toujours suspendues entre les mêmes parties de cette matière du ciel ;

et que ceux qui sont plus proches du centre du tourbillon qui les contient achèvent leur tour plus tôt que ceux qui en sont plus éloignés ;

et enfin que, bien que ces tourbillons d'eau affectent toujours de tourner en rond, ils ne décrivent presque jamais des cercles entièrement parfaits, et s'étendent quelquefois plus en long et quelquefois plus en large, de façon que toutes les parties de la circonférence qu'ils décrivent ne sont pas également distantes du centre ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 33.

Pensons, outre cela, que dans ce grand tourbillon qui compose un ciel, duquel le soleil est le centre, il y en a d'autres plus petits qu'on peut comparer à ceux qu'on voit quelquefois dans le tournant des rivières, où ils suivent tous ensemble le cours du plus grand qui les contient, et se meuvent du même côté qu'il se meut ;

et que l'un de ces tourbillons a Jupiter en son centre, lequel fait mouvoir avec lui les autres quatre planètes qui font leur circuit autour de cet astre d'une vitesse tellement proportionnée que la plus éloignée des quatre achève le sien à peu près en seize jours, celle qui la suit en sept, la troisième en quatre-vingt-cinq heures, et la plus proche du centre en quarante-deux, et qu'elles tournent ainsi plusieurs fois autour de lui pendant qu'il décrit un grand cercle autour du soleil ;

et que tout de même le tourbillon dont la terre est le centre fait mouvoir la lune autour de la terre en l'espace d'un mois, et la terre même sur son essieu en l'espace de vingt-quatre heures, et que, dans le temps que la lune et la terre parcourent ce grand cercle qui leur est commun et qui fait l'année, la terre tourne environ trois cent soixante-cinq fois sur son essieu, et la lune environ douze fois autour de la terre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 46.

en sorte qu'elles ont composé autant de différents tourbillons (je me servirai dorénavant de ce mot pour signifier toute la matière qui tourne ainsi en rond autour de chacun de ces centres) qu'il y a maintenant d'astres dans le monde.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 53.

Ce ne sera peut-être pas aussi sans raison que je prendrai dorénavant toute la matière comprise en l'espace AEI, qui compose un tourbillon autour du centre S, pour le premier ciel, et toute celle qui compose un fort grand nombre d'autres tourbillons autour des centres Ff, et semblables, pour le second ;

Mais je n'aurai point ici occasion de parler de ce troisième, parce que nous ne remarquons en lui aucune chose qui puisse être vue par nous en cette vie, et que j'ai seulement entrepris de traiter du monde visible, comme aussi je ne prends tous les tourbillons qui sont autour des centres Ff que pour un ciel, à cause qu'ils ne nous paraissent point différents, et qu'ils doivent être tous considérés d'une même façon.

Mais pour le tourbillon dont le centre est marqué S, encore qu'il ne soit point représenté différent des autres en cette figure, je le prends néanmoins pour un ciel à part, et même pour le premier ou principal, à cause que c'est en lui que nous trouverons ci-après la terre, qui est notre demeure, et que pour ce sujet nous aurons beaucoup plus de choses à remarquer en lui seul que dans les autres ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 60.

De plus, il est à remarquer que la force de ces petites boules est beaucoup augmentée, de ce qu'elles sont continuellement poussées, tant par celles de leurs semblables qui sont entre elles et l'astre qui occupe le centre du tourbillon qu'elles composent, que par la matière même de cet astre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 65.

De quelque façon que la matière ait été mue au commencement, les tourbillons auxquels elle est partagée doivent être maintenant tellement disposés entre eux que chacun tourne du côté où il lui est le plus aisé de continuer son mouvement :

Ainsi, supposant que le premier tourbillon, qui a S pour son centre, est emporté d'A par E vers I, l'autre qui lui est voisin, et qui a F pour son centre, tournera d'A par E vers V, si ceux qui les environnent ne les empêchent point, parce que leurs mouvements s'accordent très bien en cette façon ;

de même, le troisième, qu'il faut imaginer avoir son centre hors du plan SAFE, et faire un triangle avec les centres S et F, se joignant aux deux tourbillons AEI et AEV, en la ligne droite AE, tournera d'A par E vers le haut.

Cela supposé, le quatrième tourbillon, dont le centre est f, ne tournera pas d'E vers I, à cause que si son mouvement s'accordait avec celui du premier il serait contraire à ceux du second et du troisième ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 66.

De plus, il est à remarquer qu'il y aurait encore quelque peu de contrariété en ces mouvements si les écliptiques, c'est-à-dire les cercles qui sont les plus éloignés des pôles de ces trois premiers tourbillons, se rencontraient directement au point E, où je mets le pôle du quatrième.

Car si, par exemple, IVX est sa partie qui est vers le pôle E, qui tourne suivant l'ordre des lettres IVX, le premier tourbillon se frottant contre elle suivant la ligne droite EI et les autres qui sont parallèles à celle-ci, le second tourbillon se frottant aussi contre elle suivant la ligne droite EV, et le troisième suivant la ligne EX, empêcheraient son mouvement circulaire.

Mais la nature accommode cela fort aisément par les lois du mouvement, en détournant quelque peu les écliptiques de ces trois tourbillons, vers l'endroit où tourne le quatrième IVX ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 67.

Je ne crois pas que l'on puisse rien inventer de mieux pour ajuster les mouvements de plusieurs tourbillons.

C'est pourquoi, bien que je n'entreprenne pas de déterminer comment tous les tourbillons qui composent le ciel sont situés, ni comment ils se meuvent, je pense néanmoins que je peux déterminer en général que chaque tourbillon a ses pôles plus éloignés des pôles de ceux qui sont les plus proches de lui que de leurs écliptiques, et il me semble même que je l'ai suffisamment démontré.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 68.

Il me semble aussi que cette variété incompréhensible qui paraît en la situation des étoiles fixes montre assez que les tourbillons qui tournent autour d'elles ne sont pas égaux en grandeur.

Et je tiens qu'il est manifeste, par la lumière qu'elles nous envoient, que chaque étoile est au centre d'un tourbillon et ne peut être ailleurs ;

Et parce qu'on ne saurait connaître la nature de la lumière si on ne suppose que chaque tourbillon tourne autour d'une étoile avec toute la matière qu'il contient, et qu'on ne peut aussi rendre raison de la situation où elles nous paraissent si on ne suppose que ces tourbillons sont différents en grandeur, je crois qu'il est également nécessaire que ces deux suppositions soient admises.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 69.

On peut inférer de ceci que la matière du premier élément sort sans cesse de chacun de ces tourbillons par les endroits qui sont les plus éloignés de leurs pôles, et qu'il y en entre aussi d'autre sans cesse par les endroits qui en sont les plus proches.

Car si nous supposons, par exemple, que le premier ciel AYBM, au centre duquel est le soleil, tourne sur ses pôles, dont l'un, marqué A, est l'austral, et B le septentrional, et que les quatre tourbillons K,O,L,C, qui sont autour de lui tournent sur leurs essieux TT, YY, ZZ, MM, et qu'il touche les deux marqués O et C vers leurs pôles et les deux autres K et L vers les endroits qui en sont fort éloignés, il est évident, par ce qui a déjà été dit, que toute la matière dont il est composé, faisant effort pour s'éloigner de l'essieu AB, tend plus fort vers les endroits marqués Y et M que vers ceux qui sont marqués A et B ;

et parce qu'elle rencontre vers Y et M les pôles des tourbillons O et C qui ont peu de force pour lui résister, et qu'elle rencontre vers A et B les tourbillons K et L aux endroits les plus éloignés de leurs pôles, et qui ont plus de force pour avancer de K et d'L vers S que les parties qui sont vers les pôles du ciel S n'en ont pour avancer vers L et vers K, il est évident aussi que celle qui est aux endroits K et L doit s'avancer vers S, et que celle qui est à l'endroit S doit s'avancer et prendre son cours vers O et vers C.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 70.

quand même on supposerait que toute la matière, tant du premier que du second élément, qui est comprise dans le tourbillon L, commencerait en même temps de se mouvoir d'L vers S, il faudrait néanmoins que celle du premier parvînt au centre S plus tôt que celle du second ;

et cette matière du premier, étant ainsi parvenue dans l'espace S, pousse d'une telle impétuosité les parties du second, non seulement vers l'écliptique eg ou MY, mais aussi vers les pôles fd ou AB, comme j'expliquerai tout maintenant, qu'elle empêche que les petites boules qui viennent du tourbillon L n'avancent vers S que jusqu'à un certain espace qui est ici marqué par la lettre B ;

le même se doit entendre du tourbillon K, et de tous les autres.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 71.

De plus, il faut remarquer que les parties du second élément qui tournent autour du centre L n'ont pas seulement la force de s'éloigner de ce centre, mais aussi celle de retenir la vitesse de leur mouvement, et que ces deux effets sont en quelque façon contraires l'un à l'autre, parce que, pendant qu'elles tournent dans le tourbillon L, l'espace dans lequel elles peuvent s'étendre est limité en quelques endroits de la circonférence qu'elles décrivent par les autres tourbillons qu'il faut imaginer au-dessus et au-dessous du plan de cette figure :

de façon qu'elles ne peuvent s'éloigner davantage de ce centre vers l'endroit B, où leur espace n'est pas ainsi limité, si ce n'est que leur vitesse y soit d'autant plus diminuée qu'il y aura plus d'espace entre L et B qu'entre le même L et la superficie de ces autres tourbillons.

Ainsi, quoique la force qu'elles ont à s'éloigner du centre L soit cause qu'elles s'en éloignent davantage vers B que vers les autres côtés, parce qu'elles y rencontrent les pôles parties polaires du tourbillon S, qui ne leur font pas beaucoup de résistance, toutefois la force qu'elles ont de retenir leur vitesse est cause qu'elles ne s'en éloignent pas sans fin, et qu'elles n'avancent pas jusqu'à S.

car encore qu'elle s'accorde avec les parties du second en ce que, tournant comme elles dans les tourbillons qui la contiennent, elle tend à s'éloigner de leurs centres, il y a néanmoins cette différence, qu'elle peut s'éloigner de ces centres sans rien perdre de sa vitesse, à cause qu'elle trouve de tous côtés des passages entre les parties du second élément qui sont à peu près égaux les uns aux autres.

Ce qui fait qu'elle coule sans cesse vers le centre S par les endroits qui sont proches des pôles A et B, non seulement des tourbillons marqués K et L, mais aussi de plusieurs autres qui n'ont pu être commodément représentés en cette figure, parce qu'ils ne doivent pas être tous imaginés en un même plan, et que je ne peux déterminer leur situation, ni leur grandeur, ni leur nombre, et qu'elle passe du centre S vers les tourbillons O et C et vers plusieurs autres semblables, dont je n'entreprends point aussi de déterminer ni la situation, ni la grandeur, ni le nombre, ni même de déterminer si cette même matière retourne immédiatement d'O et C vers K et L, ou bien si elle passe par beaucoup d'autres tourbillons plus éloignés d'S que ceux-ci, avant que d'achever le cercle de son mouvement.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 73.

car encore que l'inégalité des tourbillons qui environnent le ciel AMBY soit cause que nous ne devons pas penser que la matière du premier élément vienne aussi abondamment vers le soleil par l'un des pôles de ce ciel que par l'autre ;

ni qu'il y ait aucun cercle parfait qu'on puisse prendre pour son écliptique, et auquel se rapportent si également tous les tourbillons qui l'environnent que la matière du premier élément, qui vient du soleil, puisse sortir de ce ciel avec pareille facilité par tous les endroits de cette écliptique ;

Et partant, quand nous n'aurions égard qu'aux quatre tourbillons L,C,K,O, pourvu que nous les supposions inégaux, cela suffit pour nous obliger à conclure que le soleil n'est pas situé justement au milieu de la ligne OC, ni aussi au milieu de la ligne KL ;

et on peut encore concevoir beaucoup d'autres inégalités en sa situation, si l'on considère qu'il y a plusieurs autres tourbillons qui l'environnent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 74.

De plus, si la matière du premier élément qui vient des tourbillons K et L n'est pas si disposée à se mouvoir vers S que vers quelques autres endroits proches de là ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 78.

et, en tant que nous la supposons remplir l'espace H, elle est disposée à sortir du lieu où elle est pour aller vers C, et de là, passant par les tourbillons L et K et autres semblables, retourner vers S.

et, en même temps qu'elles s'avancent, il vient des tourbillons K et L, et semblables, autant de matière du premier élément vers le soleil qu'il en entre de celle du second en l'espace H.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 82.

Il reste encore ici à remarquer que les parties du second élément qui sont les plus proches du centre de chaque tourbillon sont plus petites et se meuvent plus vite que celles qui en sont quelque peu plus éloignées, et ce jusqu'à un certain terme, au- delà duquel celles qui sont plus hautes se meuvent plus vite que celles qui sont plus basses ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 83.

Car, de ce que j'ai supposé qu'elles ont été au commencement du monde toutes égales (ce que je pense avoir eu raison de supposer pendant que je n'en avais point qui m'obligeât de les estimer inégales), et de ce que le ciel qui les contient et qui les emporte avec soi circulairement, ainsi qu'un tourbillon, n'est pas exactement rond, tant à cause que les autres tourbillons qui le touchent ne sont pas égaux entre eux, comme aussi à cause qu'il doit être plus serré vis-à-vis des centres de ces tourbillons qu'aux autres endroits, il faut nécessairement que quelques-unes de ses parties se meuvent quelquefois plus vite que les autres, à savoir lorsqu'elles doivent changer leur rang pour passer d'un chemin plus large en un plus étroit ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 86.

Au reste il ne faut pas oublier ici à prendre garde que, bien que la matière du premier élément qui vient des tourbillons KL, et semblables, prenne principalement son cours vers le soleil, elle ne laisse pas de couler aussi de divers côtés vers les autres endroits du ciel AYBM, et de passer de là vers les autres tourbillons C O et semblables, sans avoir été jusqu'au soleil, et que coulant ainsi de divers côtés entre les petites parties du second élément, elle fait que chacune d'elles se meut non seulement autour de son centre, mais souvent aussi en plusieurs autres façons.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 89.

Et les parties qui s'attachent ainsi les unes aux autres, et qui retiennent le moins d'agitation, se trouvent principalement en la matière du premier élément qui coule en ligne droite des pôles de chaque tourbillon vers son centre ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 90.

Car d'autant que ces parties cannelées peuvent être beaucoup plus longues que larges, et qu'elles passent fort promptement entre les parties du second élément, pendant que celles-ci suivent le cours du tourbillon qui les emporte autour de son essieu, on conçoit aisément que les trois canaux qui sont en la superficie de chacune doivent être tournés à vis ou comme une coquille, et que ces trois canaux sont plus ou moins tournés, selon qu'elles passent par des endroits qui sont plus ou moins éloignés de cet essieu, à cause que les parties du second élément tournent plus vite aux endroits qui en sont plus éloignés qu'aux autres qui en sont plus proches.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 99.

Au reste, lorsque ces taches se défont, les parties en quoi elles se divisent ne sont pas entièrement semblables à celles dont elles ont été composées, mais quelques-unes sont plus petites, et avec cela plus massives ou solides, à cause que leurs pointes se sont rompues, et pour ce sujet elles passent facilement entre les parties du second élément pour aller vers les centres des tourbillons d'alentour ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 108.

Et toutes celles de ces parties cannelées qui peuvent trouver place dans les pores de cette tache (ou de ces taches, car il y en peut avoir plusieurs l'une sur l'autre, ainsi que je ferai voir ci-après) rentrent par eux en l'astre I, puis en ressortant par l'hémisphère g, et de là retournant par l'air de tous côtés vers l'hémisphère efg, elles composent comme un tourbillon autour de cet astre.

à savoir qu'elles y ont creusé des passages tournés en coquille tout au rebours des autres, par lesquels elles coulent à travers l'astre I de d vers f, puis de là retournent vers d par l'air xx, faisant ainsi une espèce de tourbillon autour de cet astre ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 111.

Mais cela n'empêche pas que la matière du second élément qui est autour de cet astre et compose le tourbillon AYBM ne retienne la force dont elle pousse de tous côtés les autres tourbillons qui l'environnent ;

et même, encore que peut-être cette force soit trop petite pour faire sentir de la lumière à nos yeux dont je suppose que ce tourbillon est fort éloigné, elle peut néanmoins être assez grande pour prévaloir à celle des autres tourbillons voisins de celui-ci, en sorte qu'il les presse plus fort qu'il n'est pressé par eux.

Car si nous pensons que maintenant AYBM est la circonférence du tourbillon I, nous devons aussi penser que la force dont les parties de sa matière qui sont vers cette circonférence tendent à passer plus outre et entrer en la place des autres tourbillons voisins n'est ni plus ni moins grande, mais exactement égale à celle dont la matière de ces autres tourbillons tend à s'avancer vers I, parce qu'il n'y a aucune cause que la seule égalité de ces forces qui fasse que cette circonférence soit où elle est, et non point plus proche ni plus éloignée du point I.

Que si après cela nous pensons, par exemple, que la force dont la matière du tourbillon O presse celle du tourbillon I diminue sans qu'il y ait rien de changé en celle des autres (et ceci peut arriver pour plusieurs causes, comme si sa matière s'écoule en quelqu'un des autres tourbillons qui le touchent, ou bien qu'il devienne couvert de taches, etc.

, il faut, suivant les lois de la nature, que la circonférence du tourbillon I s'avance d'Y vers P.

En suite de quoi il faudrait aussi que celle de l'astre I devînt plus grande qu'elle n'est, si elle n'était point bornée par la tache defg, à cause que toute la matière de ce tourbillon s'éloigne le plus qu'elle peut du centre I ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 112.

Et s'il arrive cependant que les causes qui ont fait auparavant que la matière du tourbillon O s'est reculée d'Y vers P soient changées, en sorte que, tout au contraire, elle s'avance peu à peu de P vers Y, ce qu'il y a du premier élément entre la tache defg et le ciel diminuera et se couvrira de plusieurs autres taches qui obscurciront peu à peu sa lumière ;

car les parties du second élément qui composent le tourbillon O, s'avançant de P vers Y, presseront toutes celles du tourbillon I qui sont en sa circonférence extérieure APBM, et ensuite aussi toutes celles de sa circonférence intérieure xx, lesquelles étant ainsi pressées et engagées dans les pores de l'air que j'ai dit se trouver autour de chaque astre, feront que les parties cannelées et autres des moins subtiles du premier élément qui sortent de l'astre I, n'entreront pas si librement que de coutume dans le ciel xx ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 114.

Et ainsi, parce que tous les tourbillons qui composent les cieux sont à peu près égaux en force et comme balancés entre eux, si la matière de quelques-uns sort de cet équilibre, comme je suppose que fait ici celle des tourbillons O et I, elle peut avancer et reculer plusieurs fois de P vers Y et d'Y vers P avant que ce mouvement soit arrêté.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 115.

Il peut arriver aussi qu'un tourbillon entier soit détruit par les autres qui l'environnent, et que l'étoile qui était en son centre, passant en quelqu'un de ces autres tourbillons, se change en une comète ou en une planète.

Car nous n'avons trouvé ci-dessus que deux causes qui empêchent ces tourbillons de se détruire les uns les autres.

Dont l'une, qui consiste en ce que la matière d'un tourbillon est empêchée de s'avancer vers un autre par ceux qui en sont plus proches, ne peut avoir lieu en tous, parce que si, par exemple, la matière du tourbillon S est tellement pressée de part et d'autre par celle des tourbillons L et N que cela l'empêche de s'avancer vers D plus qu'elle ne fait, elle ne peut être empêchée en même façon de s'avancer vers L ou vers N par celle du tourbillon D ni d'aucuns autres, si ce n'est qu'ils soient plus proches de lui que ne sont L et N ;

Pour l'autre, qui consiste en ce que la matière de l'astre qui est au centre de chaque tourbillon pousse continuellement celle de ce tourbillon vers les autres qui l'environnent, elle a véritablement lieu en tous les tourbillons dont les astres ne sont offusqués d'aucunes taches ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 116.

Ainsi on peut voir que chaque tourbillon n'est point en danger d'être détruit pendant que l'astre qu'il a en son centre est sans taches ;

mais que, lorsqu'il en est entièrement couvert, il n'y a que la façon dont ce tourbillon est situé entre les autres qui fasse qu'il soit détruit par eux, plus tôt ou plus tard.

A savoir, s'il est tellement situé qu'il fasse beaucoup d'empêchement au cours de la matière des autres tourbillons, il pourra être détruit par eux avant que les taches qui couvrent son astre aient le loisir de devenir fort épaisses ;

Par exemple, en cette figure le tourbillon N est tellement situé qu'il empêche manifestement davantage le cours du tourbillon S que ne fait aucun des autres qui l'environnent ;

Et alors la circonférence du tourbillon S, qui est maintenant resserrée par la ligne courbe OPQ, s'étendra jusqu'à la ligne ORQ, parce qu'il emportera avec soi toute la matière qui est contenue entre ces deux lignes OPQ, ORQ, et lui fera suivre son cours, pendant que le reste de la matière qui composait le tourbillon N, à savoir celle qui est entre les lignes ORQ, OMQ, sera aussi emportée par les autres tourbillons voisins.

Car rien ne saurait conserver le tourbillon N en la situation où je le suppose à présent, sinon la force de l'astre qui est en son centre, et qui, poussant de tous côtés la matière du second élément qui l'environne, la contraint de suivre son cours plutôt que celui des tourbillons d'alentour ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 117.

Mais en cette autre figure le tourbillon C est tellement situé entre les quatre SFGH, et les deux autres M et N, lesquels on doit concevoir au-dessus de ces quatre que, bien qu'il s'amasse quantité de taches fort épaisses autour de l'astre qu'il a en son centre, il ne pourra toutefois être entièrement détruit pendant que les forces de ces six qui l'environnent seront égales.

Car je suppose que les deux SF et le troisième M, qui est au dessus d'eux environ le point D, se meuvent chacun e son propre centre de D vers C, et que les trois autres GH, et le sixième N, qui est sur eux, se meuvent aussi chacun autour de son centre d'E vers C et enfin que le tourbillon C est tellement environné de ces six qu'il n'en touche aucun autre, et que son centre est également distant de tous leurs centres, et que l'essieu autour duquel il se meut est en la ligne ED, au moyen de quoi les mouvements de ces sept tourbillons s'accordent fort bien ;

et quelque quantité de taches qu'il puisse y avoir autour de l'astre C, en sorte qu'il ne lui reste que peu ou point de force pour faire tourner avec soi la matière du tourbillon qui l'environne, il n'y a aucune raison pour laquelle les six autres tourbillons puissent chasser cet astre hors de sa place pendant qu'ils sont tous six égaux en force.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 118.

Mais afin de savoir en quelle façon il a pu s'amasser fort grande quantité de taches autour de lui, pensons que son tourbillon a été au commencement aussi grand que chacun des six autres qui l'environnent, et que cet astre étant composé de la matière du premier élément qui venait en lui des trois tourbillons S, F, M, par son pôle D, et des trois autres GHN par son autre pôle, et n'en ressortait par son écliptique, qui était vis-à-vis des points K et L, que pour rentrer en ces mêmes tourbillons, a été aussi fort grand, en sorte qu'il avait la force de faire tourner avec soi toute la matière du ciel comprise en la circonférence 1 2 3 4 et ainsi d'en composer son tourbillon.

Mais que l'inégalité et incommensurabilité des figures et grandeurs qu'ont les autres parties de l'univers, n'ayant pu permettre que les forces de ces sept tourbillons soient toujours demeurées égales, comme nous supposons qu'elles ont été au commencement, lorsqu'il est arrivé que le tourbillon C a eu tant soit peu moins de force que ses voisins, il y a eu quelque partie de sa matière qui a passé en eux, et cela s'est fait avec impétuosité, en sorte qu'il en est plus passé que la différence qui était entre sa force et la leur ne requérait ;

lequel astre, étant enveloppé de plusieurs taches, ne peut se mêler avec la matière des autres tourbillons, ni être chassé par eux hors de sa place, pendant que ces autres tourbillons sont entre eux à peu près d'égale force.

et enfin, si quelqu'un des tourbillons voisins devient notablement plus grand et plus fort que les autres, comme, par exemple, si le tourbillon H s'augmente tant qu'il étende sa superficie jusqu'à la ligne 5 6 7, alors il emportera facilement avec soi tout cet astre C, lequel ne sera plus liquide et lumineux, mais dur et obscur, ou opaque, ainsi qu'une comète ou une planète.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 119.

Maintenant il faut que nous considérions de quelle façon se doit mouvoir cet astre lorsqu'il commence à être ainsi emporté par le cours de quelqu'un des tourbillons qui lui sont voisins.

Il ne doit pas seulement se mouvoir en rond avec la matière de ce tourbillon, mais aussi être poussé par elle vers le centre de ce mouvement circulaire, pendant qu'il a en soi moins d'agitation que les parties de cette matière qui le touchent.

Et parce que toutes les petites parties de la matière qui compose un tourbillon ne sont pas égales ni en agitation ni en grandeur, et que leur mouvement est plus lent selon qu'elles sont plus éloignées de la circonférence, jusqu'à un certain endroit au-dessous duquel elles se meuvent plus vite, et sont plus petites selon qu'elles sont plus proches du centre, ainsi qu'il a été dit ci-dessus ;

si cet astre est si solide que, devant que d'être descendu jusqu'à l'endroit où sont les parties du tourbillon qui se meuvent le plus lentement de toutes, il ait acquis autant d'agitation qu'en ont celles entre lesquelles il se trouvera, il ne descendra point plus bas vers le centre de ce tourbillon, mais, au contraire, il montera vers sa circonférence, puis passera de là dans un autre, et ainsi sera changé en une comète.

Au lieu que s'il n'est pas assez solide pour acquérir tant d'agitation, et que pour ce sujet il descende plus bas que l'endroit où les parties du tourbillon se meuvent le moins vite, il arrivera jusqu'à quelque autre endroit entre celui-ci et le centre, où étant parvenu il ne fera plus que suivre le cours de la matière qui tourne autour de ce centre, sans monter ni descendre davantage, et alors il sera changé en une planète.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 120.

Pensons, par exemple, que la matière du tourbillon AEIO commence maintenant à emporter avec soi l'astre N, et voyons vers où elle doit le conduire.

Car, considérant ci-après la nature de la pesanteur, on connaîtra que lorsqu'un corps est ainsi poussé vers le centre du tourbillon dans lequel il est, on peut dire proprement qu'il descend.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 121.

Car la force dont la matière du tourbillon AEIO l'emporte circulairement autour du centre S doit être estimée par la grandeur des superficies qu'elle rencontre en l'air ou aux taches de cet astre, à cause que, d'autant que ces superficies sont grandes, il y a d'autant plus grande quantité de cette matière qui agit contre lui.

Mais la force dont cette même matière le fait descendre vers S doit être mesurée par la grandeur de l'espace qu'il occupe, à cause que, bien que toute la matière qui est dans le tourbillon AEIO fasse effort pour s'éloigner d'S, ce n'est pas toutefois toute cette matière, mais seulement celles de ses parties qui montent en la place de l'astre N lorsqu'il descend, et qui par conséquent sont égales en grandeur à l'espace qu'il quitte, lesquelles agissent contre lui.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 126.

Si donc maintenant nous supposons que l'astre N soit plus solide que les parties du second élément assez éloignées du centre S, et qui sont égales entre elles, il est vrai qu'il pourra d'abord être poussé vers divers côtés et aller plus ou moins directement vers S, suivant la diverse disposition des autres tourbillons du voisinage desquels il s'éloignera, d'autant qu'ils peuvent le retenir ou le pousser en plusieurs façons ;

Mais néanmoins les tourbillons dont il est voisin ne le peuvent pousser au commencement avec beaucoup de force, vu que nous supposons qu'il est demeuré un peu auparavant au milieu d'eux sans changer de place, et par conséquent sans être poussé par eux d'aucun côté ;

d'où il suit qu'il ne peut commencer à se mouvoir contre le cours du tourbillon AEIOQ, c'est-à-dire passer du lieu où il est vers les parties de ce tourbillon qui sont entre le côté de sa circonférence IO et le centre S, mais seulement vers l'autre côté, entre S et AQ ;

et, en se mouvant ainsi, il doit enfin arriver en quelque lieu où la ligne, soit droite, soit courbe, que décrit son mouvement, touchera l'une des lignes circulaires que décrivent les parties du second élément en tournant autour du centre S, où, après être parvenu, il continuera son cours de telle sorte qu'il s'éloignera toujours de plus en plus du point S, jusqu'à ce qu'il sorte entièrement du tourbillon AEIO et passe dans les limites d'un autre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 127.

Pendant qu'il suit ainsi son cours vers la circonférence du tourbillon AEIO, il acquiert assez d'agitation pour avoir la force de passer au-delà et entrer dans un autre tourbillon, d'où il passe par après dans un autre, et continue ainsi son mouvement, touchant lequel il y a ici deux choses à remarquer.

La première est que, lorsque cet astre passe d'un tourbillon dans un autre, il pousse toujours devant soi quelque peu de la matière de celui d'où il sort, et n'en peut être entièrement développé qu'il ne soit entré assez avant dans les limites de l'autre.

Par exemple, lorsqu'il sort du tourbillon AEIO et qu'il est vers 2, il se trouve encore environné de la matière de ce tourbillon qui tourne autour de lui, et n'en peut être entièrement dégagé qu'il ne soit vers 3, dans le tourbillon AEV.

L'autre chose qu'il faut remarquer est que le cours de cet astre décrit une ligne diversement courbée selon les divers mouvements des tourbillons par où il passe ;

comme on voit ici que la partie de cette ligne 2 3 4 est courbée tout j autrement que la précédente NC2, parce que la matière du tourbillon AEV tourne d'A par E vers V, et celle du tourbillon AEIO, d'A par E vers I ;

et la partie de cette ligne 5 G 7 8 est presque droite, parce que la matière du tourbillon où elle est tourne sur l'essieu XX.

Au reste, les astres qui passent ainsi d'un tourbillon dans un autre sont ceux qu'on nomme des comètes, desquelles je tâcherai ici d'expliquer tous les phénomènes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 129.

car nous voyons que la comète que nous y avons décrite y traverse le tourbillon F d'autre façon que le tourbillon Y, et qu'il n'y a aucun côté dans le ciel par lequel elle ne puisse passer en cette sorte ;

et il faut penser qu'elle retient à peu près la même vitesse, à savoir celle qu'elle acquiert en passant vers les extrémités de ces tourbillons, où la matière du ciel est si fort agitée qu'elle y fait son tour en peu de mois, comme il a été dit ci-dessus ;

d'où il suit que cette comète, qui ne fait qu'environ la moitié d'un tel tour dans le tourbillon Y, et en fait beaucoup moins dans le tourbillon F, et n'en peut jamais faire guère plus en aucun, ne peut demeurer que peu de mois dans un même tourbillon.

Et si nous considérons qu'elle ne saurait être vue de nous que pendant qu'elle est dans le premier ciel, c'est-à-dire dans le tourbillon vers le centre duquel nous habitons, et même que nous ne l'y pouvons apercevoir que lorsqu'elle cesse d'être environnée et suivie par la matière du tourbillon d'où elle vient, nous pourrons entendre pourquoi, nonobstant qu'une même comète se meuve toujours à peu près de même vitesse et demeure de même grandeur, il doit néanmoins sembler qu'elle est plus grande et se meut plus vite au commencement de son apparition qu'à la fin, et quelquefois aussi qu'elle est encore plus grande et se meut plus vite entre ces deux temps qu'au commencement.

Car si nous pensons que l'oeil de celui qui la regarde est vers le centre du tourbillon F, elle lui paraîtra plus grande, et avec un mouvement plus vite, étant vers 3, où il commencera de l'apercevoir, que vers 4, où elle cessera de lui paraître, parce que la ligne droite F3 est beaucoup plus courte que F4, et que l'angle F43 est plus aigu que l'angle F34.

En sorte que si nous prenons ce tourbillon Y pour le premier ciel où nous sommes, elle pourra paraître entre les étoiles de la Vierge étant vers 5, et proche du pôle boréal en passant de 6 jusqu'à 7, et là parcourir en un jour trente ou quarante degrés de l'un des grands cercles de la sphère, et enfin se cacher vers 8, proche des étoiles du Poisson septentrional, en même façon que cette admirable comète de l'année 1475 qu'on dit avoir été observée par Regiomontanus.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 130.

Et si on prend garde que la lumière de chaque étoile consiste en l'action dont toute la matière du tourbillon dans lequel elle est fait effort pour s'éloigner d'elle suivant les lignes droites qu'on peut tirer de tous les points de sa superficie, et qu'elle presse par ce moyen la matière de tous les autres tourbillons qui l'environnent, suivant les mêmes lignes droites (ou suivant celles que les lois de la réfraction leur font produire quand elles passent obliquement d'un corps en un autre, ainsi que j'ai expliqué en la Dioptrique), on n'aura pas de difficulté à croire que la lumière des étoiles, non seulement de celles qui, comme fFLD, sont les plus proches de la terre, laquelle je suppose être vers S, mais aussi de celles qui en sont beaucoup plus éloignées, comme Y et semblables, peut parvenir jusqu'à nos yeux ;

car d'autant que les forces de toutes ces étoiles (au nombre desquelles je mets aussi le soleil), jointes à celles des tourbillons qui les environnent, sont toujours égales entre elles, la force dont les rayons de lumière qui viennent d'F tendent vers S est véritablement diminuée à mesure qu'ils entrent dans le tourbillon AEIO par la résistance qu'ils y trouvent, mais elle ne peut être entièrement éteinte que lorsqu'ils sont parvenus jusqu'au centre S ;

Et tout de même, les rayons qui viennent d'Y peuvent étendre leur action jusqu'à la terre, car l'interposition du tourbillon AEV ne diminue rien de leur force, sinon en ce qu'elle les en rend plus éloignés, parce qu'elle ne leur résiste pas davantage en ce qu'elle fait effort pour aller d'F vers Y, qu'elle leur aide en ce qu'elle fait aussi effort pour aller d'F vers S.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 131.

On peut aussi remarquer en cet endroit que les rayons qui viennent d'Y vers la terre tombent obliquement sur les lignes AE et VX, lesquelles représentent les superficies qui séparent les tourbillons SFY les uns des autres, de façon qu'ils y doivent souffrir réfraction et se courber ;

Car, par exemple, les rayons de l'étoile Y peuvent aussi bien aller vers S, en passant obliquement par les superficies du tourbillon f, qu'en passant par celles de l'autre marqué F, au moyen de quoi on doit voir cette étoile en deux lieux, à savoir entre E et I et entre A et E.

Mais d'autant que les lieux où se voient ainsi les étoiles demeurent fermes et n'ont point paru se changer depuis que les astronomes les ont remarqués, il me semble que le firmament n'est autre chose que la superficie qui sépare ces tourbillons les uns des autres, laquelle superficie ne peut être changée que les lieux apparents des étoiles ne changent aussi.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 132.

Par exemple, si l'oeil du spectateur est vers F, il ne commencera de voir la comète ici représentée que lorsqu'elle sera vers 3, et ne la verra pas encore quand elle sera vers 2, parce qu'elle ne sera pas tout à fait développée de la matière du tourbillon d'où elle sort, suivant ce qui a été dit ci-dessus ;

Car cette réfraction les détourne de la perpendiculaire, conformément à ce que j'ai démontré en la Dioptrique, à cause que ces rayons passent beaucoup plus difficilement par la matière du ciel AEIO que par celle du tourbillon AE VX ;

Le même effet peut aussi être causé de ce que, comme c'est toujours la même face de la lune qui regarde la terre, ainsi chaque comète a peut-être un côté qu'elle tourne toujours vers le centre du tourbillon dans lequel elle est, et n'a que ce côté qui soit propre à réfléchir les rayons qu'elle reçoit.

et que par conséquent, suivant les lois des mécaniques, il doit toujours se tourner vers les centres des tourbillons dans lesquels passe la comète.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 142.

Et, en second lieu, que la matière du premier élément coulant sans cesse de quelques-uns des tourbillons voisins vers le centre de celui que nous nommons notre ciel, et retournant de là vers quelques autres, pousse diversement cette planète selon les divers endroits où elle se trouve.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 146.

Car rien n'empêche que nous ne pensions que ce grand espace que nous nommons le premier ciel a autrefois été divisé en quatorze tourbillons, ou en davantage, et que ces tourbillons ont été tellement disposés que les astres qu'ils avaient en leurs centres se sont peu à peu couverts de plusieurs taches, ensuite de quoi les plus petits ont été détruits par les plus grands en la façon qui a été décrite.

A savoir, on peut penser que les deux tourbillons qui avaient les astres que nous nommons maintenant Jupiter et Saturne en leurs centres étaient les plus grands, et qu'il y en avait quatre moindres autour de celui de Jupiter dont les astres sont descendus vers lui, et sont les quatre petites planètes que nous y voyons ;

et que la lune est aussi descendue vers la terre lorsque le tourbillon qui la contenait a été détruit ;

et enfin que les six tourbillons qui avaient Mercure, Vénus, la terre, Mars, Jupiter et Saturne en leurs centres étant détruits par un autre plus grand, au milieu duquel était le soleil, tous ces astres sont descendus vers lui et s'y sont disposés en la façon qu'ils y paraissent à présent ;

mais que, s'il y a eu encore quelques autres tourbillons en l'espace qui comprend maintenant le premier ciel, les astres qu'ils avaient en leurs centres étant devenus plus solides que Saturne se sont convertis en comètes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 149.

Puis voyant que la lune a son cours non seulement autour du soleil, mais aussi autour de la terre, nous jugerons que cela peut être arrivé de ce qu'elle est descendue dans le tourbillon qui avait la terre en son centre, auparavant que la terre fût descendue vers le soleil, ainsi que quatre autres planètes sont descendues vers Jupiter ;

Et pendant que la lune est ainsi allée d'A vers B, elle a disposé la matière du ciel contenue dans le cercle ABCD à tourner avec l'air et la terre autour du centre T, et y faire comme un petit tourbillon qui a toujours depuis continué son cours avec la lune et la terre, suivant le cercle TZN, autour du soleil.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 150.

Car, puisque nous la considérons comme si elle avait été autrefois une étoile fixe qui occupait le centre d'un tourbillon particulier dans le ciel, nous devons penser qu'elle tournait dès lors en cette sorte, et que la matière du premier élément, qui est toujours demeurée depuis en son centre, continue de la mouvoir en même façon.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 154.

Car on peut penser que cette diversité est causée de ce que Jupiter, ainsi que le soleil et la terre, tourne sur son essieu, et que Saturne, qui est la plus haute planète, tient toujours un même côté tourné vers le centre du tourbillon qui la contient ainsi que la lune et les comètes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 155.

Et puisque nous considérons tout l'espace dans lequel est maintenant le premier ciel comme ayant autrefois contenu quatorze tourbillons, ou plus, aux centres desquels il y avait des astres qui sont convertis en planètes, nous ne pouvons supposer que les essieux sur lesquels se mouvaient tous ces astres fussent tournés vers un même côté, parce que cela ne s'accorderait pas avec les lois de la nature, ainsi qu'il a été démontré ci-dessus ;

mais nous avons raison de penser que les pôles du tourbillon qui avait la terre en son centre regardaient presque les mêmes endroits du firmament vis-à-vis desquels sont encore à présent les pôles de la terre sur lesquels elle fait son tour chaque jour, et que ce sont les parties cannelées qui viennent de ces endroits du firmament, lesquelles, étant plus propres à entrer en ses pores que celles qui viennent des autres lieux, la retiennent en cette situation.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 2.

Feignons donc que cette terre où nous sommes a été autrefois un astre composé de la matière du premier élément toute pure, laquelle occupait le centre d'un de ces quatorze tourbillons qui étaient contenus en l'espace que nous nommons le premier ciel, en sorte qu'elle ne différait en rien du soleil, sinon qu'elle était plus petite ;

et même que peut-être plusieurs couches de tels corps s'y sont entassées l'une sur l'autre, ce qui a tellement diminué la force du tourbillon qui la contenait qu'il a été entièrement détruit, et que la terre avec l'air et les corps obscurs qui l'environnaient est descendue vers le soleil jusqu'à l'endroit où elle est à présent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 9.

Dont la raison est que les parties du second élément, qui composaient un tourbillon autour de cette terre et qui étaient plus massives qu'elles, les poussaient continuellement vers son centre en faisant effort pour s'en éloigner.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 49.

Soit ABCD la partie du premier ciel qui compose un petit tourbillon autour de la terre T, dans lequel la lune est comprise, et qui les fait mouvoir toutes deux autour de son centre, pendant qu'elle les emporte aussi autour du soleil.

Et posant pour plus grande facilité que la mer 1 2 3 4 couvre toute la superficie de la terre EFGH, comme elle est aussi couverte de l'air 5 6 7 8, considérons que la lune empêche que le point T, qui est le centre de la terre, ne soit justement au même lieu que le point M, qui est le centre de ce tourbillon, et qu'elle est cause que T est un peu plus éloigné que M du point B.

Dont la raison est que la lune et la terre ne se pouvant mouvoir si vite que la matière de ce tourbillon par qui elles sont emportées, si le point T n'était point un peu plus éloigné de B que de D, la présence de la lune empêcherait que cette matière ne coulât si librement entre B et T qu'entre T et D ;

et parce qu'il n'y a rien qui détermine le lieu de la terre en ce tourbillon, sinon l'égalité des forces dont elle est pressée par lui de tous côtés, il est évident qu'elle doit un peu s'approcher vers D quand la lune est vers B, afin que la matière de ce tourbillon ne la presse point plus vers F que vers H.

et généralement, en quelque lieu que la lune se trouve, le centre de la terre T doit toujours être un peu plus éloigné d'elle que le centre du tourbillon M.

Considérons aussi que lorsque la lune est vers B elle fait que la matière du tourbillon ABCD a moins d'espace pour couler non seulement entre B et T, mais aussi entre T et D, qu'elle n'aurait si la lune était hors du diamètre BD, et que par conséquent elle s'y doit mouvoir plus vite, et presser davantage les superficies de l'air et de l'eau, tant vers 6 et 2 que vers 8 et 4 ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 50.

et de plus que la lune, qui fait aussi un tour en un mois dans le tourbillon BCDA, s'avance quelque peu ~e B vers C pendant les six heures que l'endroit de la terre marqué F emploie à être transporté jusqu'au lieu où est maintenant G ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 51.

De plus il faut remarquer que ce tourbillon ABCD n'est pas exactement rond, et que celui de ses diamètres dans lequel la lune se trouve étant pleine ou nouvelle est le plus petit de tous, et celui qui le coupe à angles droits est le plus grand, ainsi qu'il a été dit ci-dessus.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 87.

Ainsi tous les mouvements violents suffisent pour produire du feu, et cela fait voir comment la foudre, les éclairs et les tourbillons de vent se peuvent enflammer ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 133.

et passant ainsi réciproquement de la terre en l'air et de l'air en la terre, y composent une espèce de tourbillon qui a été expliqué en l'article 108.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 152.

et ainsi plusieurs demeurant autour de lui, elles y font une espèce de tourbillon, tout de même qu'il a été dit qu'elles font autour de la terre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 153.

Et notez que tout l'espace RVS, qui contient le tourbillon que font les parties cannelées autour de cet aimant 0, se nomme la sphère de son activité ou de sa vertu, et que cette sphère est d'autant plus ample qu'il est plus grand, ou du moins qu'il est plus long, parce que les parties cannelées, y coulant par de plus longs conduits, ont loisir d'y acquérir la force de passer plus avant dans l'air en ligne droite.

Mais maintenant que les sphères de ces deux aimants sont tellement jointes en S que le pôle boréal de l'un regarde le pôle austral de l'autre, il se trouve un lieu où l'air qui est vers S peut se retirer, à savoir vers R et vers T, derrière ces deux aimants, en faisant qu'ils s'approchent l'un de l'autre, car il est évident que cela facilite le cours des parties cannelées, auxquelles il est plus aisé de passer en ligne droite d'un aimant dans l'autre que de faire deux tourbillons séparés autour d'eux, et elles peuvent ainsi passer en ligne droite de l'un dans l'autre d'autant plus aisément qu'ils sont plus proches.

  Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649.

Mais pour lever tous vos scrupules, lorsque je dis que l'étendue de la matière est infinie, je crois que cela suffit pour empêcher qu'on ne s'imagine un lieu au-delà d'elle, où les petites parties de mes tourbillons puissent s'échapper ;

descartes

« en sorte qu'elles ont composé autant de différents tourbillons (je me servirai dorénavant de ce mot pour signifier toute la matièrequi tourne ainsi en rond autour de chacun de ces centres) qu'il y a maintenant d'astres dans le monde. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

53. Ce ne sera peut-être pas aussi sans raison que je prendrai dorénavant toute la matière comprise en l'espace AEI, qui compose untourbillon autour du centre S, pour le premier ciel, et toute celle qui compose un fort grand nombre d'autres tourbillons autour descentres Ff, et semblables, pour le second ; Mais je n'aurai point ici occasion de parler de ce troisième, parce que nous ne remarquons en lui aucune chose qui puisse êtrevue par nous en cette vie, et que j'ai seulement entrepris de traiter du monde visible, comme aussi je ne prends tous les tourbillonsqui sont autour des centres Ff que pour un ciel, à cause qu'ils ne nous paraissent point différents, et qu'ils doivent être tousconsidérés d'une même façon. Mais pour le tourbillon dont le centre est marqué S, encore qu'il ne soit point représenté différent des autres en cette figure, je leprends néanmoins pour un ciel à part, et même pour le premier ou principal, à cause que c'est en lui que nous trouverons ci-aprèsla terre, qui est notre demeure, et que pour ce sujet nous aurons beaucoup plus de choses à remarquer en lui seul que dans lesautres ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

60. De plus, il est à remarquer que la force de ces petites boules est beaucoup augmentée, de ce qu'elles sont continuellementpoussées, tant par celles de leurs semblables qui sont entre elles et l'astre qui occupe le centre du tourbillon qu'elles composent,que par la matière même de cet astre. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

65. De quelque façon que la matière ait été mue au commencement, les tourbillons auxquels elle est partagée doivent être maintenanttellement disposés entre eux que chacun tourne du côté où il lui est le plus aisé de continuer son mouvement : Ainsi, supposant que le premier tourbillon, qui a S pour son centre, est emporté d'A par E vers I, l'autre qui lui est voisin, et qui aF pour son centre, tournera d'A par E vers V, si ceux qui les environnent ne les empêchent point, parce que leurs mouvementss'accordent très bien en cette façon ; de même, le troisième, qu'il faut imaginer avoir son centre hors du plan SAFE, et faire un triangle avec les centres S et F, sejoignant aux deux tourbillons AEI et AEV, en la ligne droite AE, tournera d'A par E vers le haut. Cela supposé, le quatrième tourbillon, dont le centre est f, ne tournera pas d'E vers I, à cause que si son mouvement s'accordaitavec celui du premier il serait contraire à ceux du second et du troisième ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

66. De plus, il est à remarquer qu'il y aurait encore quelque peu de contrariété en ces mouvements si les écliptiques, c'est-à-dire lescercles qui sont les plus éloignés des pôles de ces trois premiers tourbillons, se rencontraient directement au point E, où je mets lepôle du quatrième. Car si, par exemple, IVX est sa partie qui est vers le pôle E, qui tourne suivant l'ordre des lettres IVX, le premier tourbillon sefrottant contre elle suivant la ligne droite EI et les autres qui sont parallèles à celle-ci, le second tourbillon se frottant aussi contreelle suivant la ligne droite EV, et le troisième suivant la ligne EX, empêcheraient son mouvement circulaire. Mais la nature accommode cela fort aisément par les lois du mouvement, en détournant quelque peu les écliptiques de ces troistourbillons, vers l'endroit où tourne le quatrième IVX ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

67. Je ne crois pas que l'on puisse rien inventer de mieux pour ajuster les mouvements de plusieurs tourbillons. C'est pourquoi, bien que je n'entreprenne pas de déterminer comment tous les tourbillons qui composent le ciel sont situés, nicomment ils se meuvent, je pense néanmoins que je peux déterminer en général que chaque tourbillon a ses pôles plus éloignés. »

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