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Le mot "tout-puissant" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 12/08/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

 Car si j'eusse été seul et indépendant de tout autre, en sorte que j'eusse eu, de moi-même, tout ce peu que je participais de l'être parfait, j'eusse pu avoir de moi, par même raison, tout le surplus que je connaissais me manquer, et ainsi être moi-même infini, éternel, immuable, tout connaissant, tout-puissant, et enfin avoir toutes les perfections que je pouvais remarquer être en Dieu.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

 De plus, celle par laquelle je conçois un Dieu souverain, éternel, infini, immuable, tout connaissant, tout-puissant, et créateur universel de toutes les choses qui sont hors de lui ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION Vème.

Maintenant, d'autant que de cette supposition, à savoir que nous avons en nous l'idée de Dieu, Monsieur Descartes vient à la preuve de cette proposition, que Dieu (c'est-à-dire un être tout-puissant, très sage, Créateur de l'Univers, etc.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, Objection IX.

 et derechef celle par laquelle je conçois un Dieu souverain, éternel, infini, tout connaissant, tout-puissant, et créateur universel de toutes les choses qui sont hors de lui, a sans doute en soi plus de réalité objective que celles par qui les substances finies me sont représentées.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION Xe.

 C'est pourquoi, encore qu'on eût démontré qu'un être infini, indépendant, tout-puissant, etc.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 5.

 Et si nous voulons feindre qu'un Dieu tout-puissant n'est point l'auteur de notre être, et que nous subsistons par nous-mêmes ou par quelque autre moyen, de ce que nous supposerons cet auteur moins puissant, nous aurons toujours d'autant plus de sujet de croire que nous ne sommes pas si parfaits que nous ne puissions être continuellement abusés.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 6.

Mais quand celui qui nous a créés serait tout-puissant, et quand même il prendrait plaisir à nous tromper, nous ne laissons pas d'éprouver en nous une liberté qui est telle que, toutes les fois qu'il nous plaît, nous pouvons nous abstenir de recevoir en notre croyance les choses que nous ne connaissons pas bien, et ainsi nous empêcher d'être jamais trompés.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 14.

Lorsque par après elle fait une revue sur les diverses idées ou notions qui sont en soi, et qu'elle y trouve celle d'un être tout-connaissant, tout-puissant et extrêmement parfait, elle juge facilement, par ce qu'elle aperçoit en cette idée que Dieu, qui est cet être tout parfait, est ou existe :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 22.

 Car, faisant réflexion sur l'idée que nous avons naturellement de lui, nous voyons qu'il est éternel, tout-connaissant, tout-puissant, source de toute bonté et vérité, créateur de toutes choses, et qu'enfin il a en soi tout ce en quoi nous pouvons reconnaître quelque perfection infinie, ou bien qui n'est bornée d'aucune imperfection.

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