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Le mot "vallée" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 14/07/2010

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descartes

 

LES METEORES, DISCOURS SEPTIEME, DES TEMPETES, DE LA FOUDRE ET DE TOUS LES AUTRES FEUX QUI S'ALLUMENT EN L'AIR.

 en même façon que je me souviens d'avoir vu autrefois dans les Alpes, environ le mois de mai que les neiges étant échauffées et appesanties par le soleil, la moindre émotion d'air était suffisante pour en faire tomber subitement de gros tas, qu'on nommait ce me semble des avalanches, et qui, retentissant dans les vallées, imitaient assez bien le bruit du tonnerre.

 ainsi que savent assez ceux qui ont coutume de voyager dans les vallées où les avalanches sont à craindre ;

 

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 Et de plus, à cause qu'en examinant l'idée du corps, je ne vois en lui aucune force par laquelle il se produise ou se conserve lui-même, je conclus fort bien que l'existence nécessaire, de laquelle seule il est ici question, convient aussi peu à la nature du corps, tant parfait qu'il puisse être, qu'il appartient à la nature d'une montagne de n'avoir point de vallée, ou à la nature du triangle d'avoir ses trois angles plus grands que deux droits.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 18.

 Mais, afin que nous puissions maintenant corriger une si fausse opinion, nous remarquerons qu'il n'y a point de liaison nécessaire entre le vase et un tel corps qui le remplit, mais qu'elle est si absolument nécessaire entre la figure concave qu'a ce vase et l'étendue qui doit être comprise en cette concavité, qu'il n'y a pas plus de répugnance à concevoir une montagne sans vallée, qu'une telle concavité sans l'extension qu'elle contient, et cette extension sans quelque chose d'étendu, à cause que le néant, comme il a été déjà remarqué plusieurs fois, ne peut avoir d'extension.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 152.

 Et certainement toutes ces inégalités en forme de montagnes et de vallées, que les lunettes d'approche font voir sur celui de ses côtés qui est tourné vers nous, montrent qu'il n'est pas si solide que peut être son autre côté.

 

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.).

 Je veux bien que vous y trouviez un canal, qui fasse rêver les plus grands parleurs, et une vallée si solitaire qu'elle puisse leur inspirer du transport et de la joie, mais mal aisément se peut-il faire, que vous n'ayez aussi quantité de petits voisins, qui vous vont quelquefois importuner, et de qui les visites sont encore plus incommodes que celles que vous recevez à Paris.

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

 Car, tout de même qu'on ne saurait imaginer qu'il aplanisse toutes les montagnes de la terre, et que, nonobstant cela, il y laisse toutes les vallées, ainsi ne peut-on penser qu'il ôte toute sorte de corps, et que, nonobstant, il laisse de l'espace, à cause que l'idée que nous avons du corps, ou de la matière en général, est comprise en celle que nous avons de l'espace, à savoir que c'est une chose qui est longue, large et profonde, ainsi que l'idée d'une montagne est comprise en celle d'une vallée.

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L'ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

 Ainsi nous n'avons aucune autre raison pour assurer qu'il n'y a point de montagne sans vallée, sinon que nous voyons que leurs idées ne peuvent être complètes, quand nous les considérons l'une sans l'autre, bien que nous puissions, par abstraction, avoir l'idée d'une montagne, ou d'un lieu par lequel on monte de bas en haut, sans considérer qu'on peut aussi descendre par le même de haut en bas.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

Laquelle assertion enferme une contradiction qui n est pas moindre que s'il avait dit qu'il ne répugne point à la nature des choses qu'une montagne soit sans vallée, ou avec une vallée ;

 Et il n'est pas plus de la nature d'une montagne de n'être point sans vallée qu'il est de la nature de l'esprit humain d'être ce qu'il est, à savoir d'être une substance, si en effet il en est une, ou d'être un certain mode de la substance corporelle, s'il est vrai qu'il soit un tel mode.

  Correspondance, année 1648, REPONSE DE Monsieur DESCARTES. (Cette lettre est adressée à Arnauld), 29 juillet 1648.

 car tout ce qui est vrai et bon étant dépendant de sa toute-puissance, je n'ose pas même dire que Dieu ne peut faire une montagne sans vallée ou qu'un et deux ne fassent pas trois ;

 mais je dis seulement qu'il m'a donné un esprit de telle nature, que je ne saurais concevoir une montagne sans vallée, ou que l'agrégé d'un et de deux ne fasse pas trois, etc.

 

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