Devoir de Philosophie

Le mot "voyage" de l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 10/08/2010

Extrait du document

descartes

ABREGE DE LA MUSIQUE, De la manière de composer, et des modes.

 Tout cela dépend de la pratique et de l'usage, et qui étant une fois su, il est aisé à mon avis d'en connaître les raisons par tout ce que nous avons dit, ainsi que j'en ai découvert autrefois plusieurs qui m'ont échappé de la mémoire dans l'embarras de mes voyages.

  LES METEORES, DISCOURS SEPTIEME, DES TEMPETES, DE LA FOUDRE ET DE TOUS LES AUTRES FEUX QUI S'ALLUMENT EN L'AIR.

 Et c'est ainsi que je m'imagine que se font ces travades que les mariniers craignent tant en leurs grands voyages, particulièrement un peu au delà du cap de Bonne-Espérance, où les vapeurs qui s'élèvent de la mer Ethiopique qui est fort large et fort échauffée par le soleil, peuvent aisément causer un vent d'abas qui, arrêtant le cours naturel de celles qui viennent de la mer des Indes, les assemble en une nue, laquelle procédant de l'inégalité qui est entre ces deux grandes mers et cette terre, doit devenir incontinent beaucoup plus grande que celles qui se forment en ces quartiers, où elles dépendent de plusieurs moindres inégalités qui sont entre nos plaines et nos lacs et nos montagnes.

  Correspondance, année 1629, A Monsieur FERRIER, D'Amsterdam 18 juin 1629 ( ?).

 et si vous étiez assez brave homme pour faire le voyage et venir passer quelque temps avec moi dans le désert, vous auriez tout loisir de vous exercer, personne ne vous divertirait, vous seriez éloigné des objets qui vous peuvent donner de l'inquiétude :

 le voyage n'est pas de la moitié si long que pour aller dans votre pays ;

 en sorte que vous ne devez compter pour la difficulté du voyage que jusqu'à Calais.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE , 20 mai 1630. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 mai 1630.).

 et je crois qu'il serait trop tard pour exécuter le dessein qui m'avait obligé de vous mander, à l'autre voyage, que, si c'était un livre bien fait et qu'il tombât entre mes mains, je tâcherais d'y faire sur-le-champ quelque réponse.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 29 mars 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.).

 c'est ce qui m'a fait différer d'un voyage à l'autre, l'espace de dix-huit mois, ce que je n'ai jamais eu intention de différer plus de huit jours ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).

Vous aurez à ce voyage ou au prochain l'écrit que je vous avais promis pour l'intelligence de ma Géométrie, car il est presque achevé, et c'est un gentilhomme d'ici de très bon lieu qui le compose.

 le reste n'a pu être transcrit, c'est pourquoi je le garde pour un autre voyage.

 Je pensais écrire à Monsieur Morin à ce voyage, mais je suis trop pressé ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.

 Ce que vous me fîtes voir de lui à l'autre voyage, m'assure qu'il entend très bien ma géométrie, et qu'il en sait plus que ceux qui se vantent plus que lui ;

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 20 février 1639.

Je n'ai guère de matière pour vous écrire à ce voyage, mais je n'ai pas voulu différer de répondre à Monsieur de Beaune, tant pour le remercier de ses notes sur ma Géométrie, que pour lui mander ce que j'ai trouvé touchant ses lignes courbes ;

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

Votre voyage d'Italie me donne de l'inquiétude, car c'est un pays fort malsain pour les Français ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

 Mais l'été est déjà si avancé, que j'ai peur de ne pouvoir faire ce voyage, et en ce cas, je vous en enverrai dix ou douze exemplaires, ou plus, si vous jugez qu'il en soit besoin ;

  Correspondance, année 1640, AU R. P. MERSENNE, 31 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)).

 Mais parce que la difficulté que vous proposez pour le conarium semble être ce qui presse le plus, et que l'honneur que me fait celui qui veut défendre publiquement ce que j'en ai touché en ma Dioptrique m'oblige à tâcher de lui satisfaire, je ne veux pas attendre à l'autre voyage à vous dire que glandula pituitaria a bien quelque rapport cum glandula pineali, en ce qu'elle est située, comme elle, entre les carotides et en la ligne droite par où les esprits viennent du coeur vers le cerveau, mais qu'on ne saurait soupçonner pour cela qu'elle ait même usage, à cause qu'elle n'est pas, comme l'autre, dans le cerveau, mais au dessous, et entièrement séparée de sa masse dans une concavité de l'os sphénoïde, qui est faite exprès pour la recevoir, etiam infra duram meningem, si j'ai bonne mémoire ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

Je n'ai point reçu de vos lettres à ce voyage ;

 J'achevais ceci, lorsque j'ai reçu votre dernière lettre, qui me fait souvenir de vous prier de m'écrire si vous avez su la cause pourquoi vous ne reçûtes pas ma Métaphysique, au voyage que je vous l'avais envoyée, ni même sitôt que les lettres que je vous avais écrites huit jours après, et si le paquet n'avait point été ouvert ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 28 février 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 28 janvier 1641.).

Ce mot n'est que pour vous dire que je n'ai pu encore pour ce voyage vous envoyer ma réponse aux objections, partie à cause que j'ai eu d'autres occupations, qui ne m'ont quasi pas laissé un jour libre, et partie aussi que ceux qui les ont faites semblent n'avoir rien du tout compris de ce que j'ai écrit, et ne l'avoir lu qu'en courant la poste, en sorte qu'ils ne me donnent occasion que de répéter ce que j'y ai déjà mis ;

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

 et même je ne plaindrais pas d'aller faire un voyage en France tout exprès pour les pouvoir apprendre de sa bouche ;

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 20 juillet 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date Août 1644).

 Je n'ai point encore le livre dont elle a daigné marquer les pages, et je suis en voyage continu ;

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644.

Mon voyage ne pouvait être accompagné d'aucun malheur, puisque j'ai été si heureux, en le faisant, que d'être en la souvenance de votre Altesse :

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

 aussi n'est-ce pas mon dessein, mais seulement de faire que mes lettres lui donnent quelque sorte de divertissement, qui soit différent de ceux que je m'imagine qu'elle a en son voyage, lequel e lui souhaite parfaitement heureux :

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

J'ai reçu une très grande faveur de votre altesse, en ce qu'elle a voulu que j'apprisse par ses lettres le succès de son voyage, et qu'elle est arrivée heureusement en un lieu où, étant grandement estimée et chérie de ses proches, il me semble qu'elle a autant de biens qu'on en peut souhaiter avec raison en cette vie.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

Comme je passais par ici pour aller en France, j'ai appris de Monsieur Brasset qu'il m'avait envoyé de vos lettres à Egmond, et bien que mon voyage soit assez pressé, je me proposais de les attendre ;

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er octobre 1648.

 Quoi qu'il en soit, je n'estime pas qu'on doive être fâché de ne point faire un voyage, où, comme Votre Altesse remarque fort bien, les incommodités étaient infaillibles et les avantages fort incertains.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 31 mars 1649.

 je viens d'en recevoir derechef, par lesquelles je suis convié, de la part de la Reine, d'y faire un voyage à ce printemps, afin de pouvoir revenir avant l'hiver.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

 c'est pourquoi je ne mets point ce voyage en délibération, je me résous seulement à obéir.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

 car, jugeant que vous en voudrez peut-être faire voir une à la Reine de Suède, j'ai réservé pour celle-ci ce que je pensais n'être pas besoin qu'elle vit, à savoir, que j'ai beaucoup plus de difficulté à me résoudre à ce voyage, que je ne me serais moi-même imaginé.

 J'ai tant de créance à vos paroles, et vous me l'avez représentée avec des moeurs et un esprit que j'admire et estime si fort, qu'encore qu'elle ne serait point en la haute fortune où elle est, et n'aurait qu'une naissance commune, si seulement j'osais espérer que mon voyage lui fût utile ?

 Je l'ai éprouvé en tous les trois voyages que j'ai faits en France, depuis que je suis retiré en ce pays, mais particulièrement au dernier, qui m avait été commandé comme de la part du Roi.

 je ne l'aurais attribué qu'à la fâcheuse rencontre des affaires publiques, et n eusse pas laissé d'être satisfait, si j'eusse vu que mon voyage eût pu servir de quelque chose à ceux qui m'avaient appelé.

 mais les mauvais succès de tous les voyages que j'ai faits depuis vingt ans, me font craindre qu'il ne me reste plus pour celui-ci, que de trouver en chemin des voleurs qui me dépouillent, ou un naufrage qui m'ôte la vie.

 Mais, si cela n est pas, et qu'elle ait seulement eu quelque curiosité qui lui soit maintenant passée, je vous supplie et vous conjure de faire en sorte que, sans lui déplaire, je puisse être dispensé de ce voyage ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

 Je vous dirai seulement qu'il ne s'en est égaré aucune, et que je me résous au voyage auquel j'ai été convié par les dernières, bien que j'y aie eu d'abord plus de répugnance que vous ne pourriez peut-être imaginer.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur FREINSHEMIUS, juin 1649.

 Mais, nonobstant qu'il m'ait trouvé ainsi disposé à partir, et que j'aie trouvé aussi qu'il était disposé à user de toutes sortes de raisons pour me persuader ce voyage, en cas que je n'y eusse pas été résolu ;

 C'est que, n'ayant pu me préparer à ce voyage sans que plusieurs aient su que j'avais l'intention de le faire, et ayant quantité d'ennemis non point, grâce à Dieu, à cause de ma personne, mais en qualité d'auteur d'une nouvelle philosophie, je ne doute point que quelques-uns n'aient écrit en Suède, pour tâcher de m'y décrier.

 et bien que je désire extrêmement l'honneur de m'aller offrir à sa Majesté, je souhaite plutôt de mourir dans le voyage, que d'arriver là pour servir de prétexte à des discours qui lui puissent être tant soit peu préjudiciables.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 4 juin 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1649.).

Puisque votre Altesse désire savoir quelle est ma résolution touchant le voyage de Suède, je lui dirai que je persiste dans le dessein d'y aller, en cas que la Reine continue à témoigner qu'elle veut que j'y aille, et Monsieur Chanut, notre Résident en ce pays-là, étant passé ici, il y a huit jours, pour aller en France, m'a parlé si avantageusement de cette merveilleuse Reine, que le chemin ne me semble plus si long ni si fâcheux qu'il faisait auparavant ;

 mais je ne partirai point que je n'aie reçu encore une fois des nouvelles de ce pays-là, et je tâcherai d'attendre le retour de Monsieur Chanut pour faire le voyage avec lui, parce que j'espère qu'on le renverra en Suède.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, décembre 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.).

 Mais cette rencontre m'a enseigné à n'entreprendre jamais plus aucun voyage sur des promesses, quoiqu'elles soient écrites en parchemin.

 car j'ai peur que nos orages de France ne soient pas sitôt apaisés, et je deviens de jour à autre plus paresseux, en sorte qu'il serait difficile que je pusse derechef me résoudre à souffrir l'incommodité d'un voyage.

descartes

« Je n'ai guère de matière pour vous écrire à ce voyage, mais je n'ai pas voulu différer de répondre à Monsieur de Beaune, tantpour le remercier de ses notes sur ma Géométrie, que pour lui mander ce que j'ai trouvé touchant ses lignes courbes ; Correspondance, année 1639, AU R.

P.

MERSENNE, 15 novembre 1639.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.). Votre voyage d'Italie me donne de l'inquiétude, car c'est un pays fort malsain pour les Français ; Correspondance, année 1640, Au R.

P.

MERSENNE, 30 juillet 1640. Mais l'été est déjà si avancé, que j'ai peur de ne pouvoir faire ce voyage, et en ce cas, je vous en enverrai dix ou douzeexemplaires, ou plus, si vous jugez qu'il en soit besoin ; Correspondance, année 1640, AU R.

P.

MERSENNE, 31 décembre 1640.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)). Mais parce que la difficulté que vous proposez pour le conarium semble être ce qui presse le plus, et que l'honneur que me faitcelui qui veut défendre publiquement ce que j'en ai touché en ma Dioptrique m'oblige à tâcher de lui satisfaire, je ne veux pasattendre à l'autre voyage à vous dire que glandula pituitaria a bien quelque rapport cum glandula pineali, en ce qu'elle est située,comme elle, entre les carotides et en la ligne droite par où les esprits viennent du coeur vers le cerveau, mais qu'on ne sauraitsoupçonner pour cela qu'elle ait même usage, à cause qu'elle n'est pas, comme l'autre, dans le cerveau, mais au dessous, etentièrement séparée de sa masse dans une concavité de l'os sphénoïde, qui est faite exprès pour la recevoir, etiam infra durammeningem, si j'ai bonne mémoire ; Correspondance, année 1641, Au R.

P.

MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.). Je n'ai point reçu de vos lettres à ce voyage ; J'achevais ceci, lorsque j'ai reçu votre dernière lettre, qui me fait souvenir de vous prier de m'écrire si vous avez su la causepourquoi vous ne reçûtes pas ma Métaphysique, au voyage que je vous l'avais envoyée, ni même sitôt que les lettres que je vousavais écrites huit jours après, et si le paquet n'avait point été ouvert ; Correspondance, année 1641, Au R.

P.

MERSENNE, 28 février 1641.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 28 janvier 1641.). Ce mot n'est que pour vous dire que je n'ai pu encore pour ce voyage vous envoyer ma réponse aux objections, partie à causeque j'ai eu d'autres occupations, qui ne m'ont quasi pas laissé un jour libre, et partie aussi que ceux qui les ont faites semblentn'avoir rien du tout compris de ce que j'ai écrit, et ne l'avoir lu qu'en courant la poste, en sorte qu'ils ne me donnent occasion quede répéter ce que j'y ai déjà mis ; Correspondance, année 1642, Au R.

P.

MERSENNE, 10 mars 1642.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.). et même je ne plaindrais pas d'aller faire un voyage en France tout exprès pour les pouvoir apprendre de sa bouche ; Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 20 juillet 1644.

(Les éditions contemporaines retiennent comme date Août 1644). Je n'ai point encore le livre dont elle a daigné marquer les pages, et je suis en voyage continu ; Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644. Mon voyage ne pouvait être accompagné d'aucun malheur, puisque j'ai été si heureux, en le faisant, que d'être en la souvenancede votre Altesse :. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles