Le musée de la stupidité humaine: une exposition de l'inconscience ou de la méchanceté

L'homme est souvent un élément néfaste pour la santé de l'animal sauvage en captivité, car il peut s'en approcher trop facilement et n'hésite pas, lorsque l'occasion s'en présente, à lui jeter tout ce qui lui paraît mangeable. Sous les yeux d'observateurs se relayant huit heures durant, voici ce qu'ingurgita, en un seul jour, un éléphant: 1706 cacahuètes, 1330 bonbons, 2 glaces, 5 fragments de glace, 198 tartines (dont 16 avec jambon, 11 avec fromage, 28 avec chocolat, 14 avec confiture), 811 biscuits sucrés, 17 pommes, 198 quartiers d'oranges, 891 morceaux de pain, 1 hamburger, 13 bouts de papier, 1 gant de dame, en cuir, 1 lacet de chaussure. Au total, 64 kilos... De là vient l'habitude qu'ont certains animaux de mendier. Devant eux, le visiteur est pris d'un sentiment de pitié. Ces animaux se sont si bien habitués à recevoir de la nourriture qu'ils en réclament sans cesse et ne se comportent plus du tout de manière normale (c'est notamment le cas des ours). Parmi les effets secondaires: un éléphant du zoo de Londres, pour saisir une friandise, se tua en tombant dans le fossé entourant son enclos! D'autre part, le profane ignore, par exemple, qu'une hyène tenue en captivité devient aussi sensible qu'un chien domestique aux toxines des viandes avariées. Des animaux tels que rhinocéros, girafes ou éléphants ont des organes digestifs très délicats, dont le fonctionnement normal est compromis par la moindre ingestion d'aliments impropres à la consommation. Le pain moisi, les fruits, légumes ou tout aliment en putréfaction sont la cause d'intoxications graves. Un sandwich à la viande ayant séjourné dans un sac d'enfant, par une chaude journée, a été la cause de la mort, par salmonellose infectieuse, de deux éléphants du zoo de Chessington. On peut également citer le cas d'un ours blanc atteint d'une entérite hémorragique grave, après avoir absorbé du poisson avarié apporté par un visiteur. Certains cas de décès sont encore enregistrés à la suite d'absorption d'os de poulets ou d'autres volatiles, dont les esquilles acérées peuvent provoquer des lésions internes très graves.