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KANT et à la méchanceté de la nature humaine

Publié le 30/06/2015

Extrait du document

kant

Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant

en procédant à son étude ordonnée:

Quand on songe à la méchanceté de la nature humaine, qui se montre à nu dans les libres relations des peuples entre eux (tandis que dans l'état civil elle est très voilée par l'intervention du gouvernement), il y a lieu de s'étonner que le mot droit n'ait pas encore été tout à fait banni de la politique de la guerre comme une expression pédantesque, et qu'il ne se soit pas trouvé d'État assez hardi pour professer ouvertement cette doctrine. [...]

Toutefois cet hommage que chaque État rend à l'idée du droit (du moins en paroles) ne laisse pas de prouver qu'il y a dans l'homme une disposition morale, plus forte encore, quoiqu'elle sommeille pour un temps, à se rendre maître un jour du mauvais principe qui est en lui (et qu'il ne peut nier). Autrement les États qui veulent se faire la guerre ne prononceraient jamais le mot droit, à moins que ce ne fût par ironie, et dans le sens où l'entendait ce prince gaulois, en le définissant : « L'avantage que la nature a donné au plus fort de se faire obéir par le plus faible. «

KANT

   Le maintien du vocabulaire du droit a pourtant un sens positif: il signifie la présence, dans l'homme, d'une «disposition morale «.

   Cette dernière désigne ici, au minimum, la volonté de faire régner l'harmonie (le bien, la paix) plutôt que de perpétuer les conflits (le mal, la guerre) entre les hommes. La guerre apparaît ainsi comme nécessairement temporaire.

   Il faut distinguer, dans la période belliqueuse, ce qu'indiquent les faits (l'inexistence actuelle du droit, ou plutôt son non-respect) et ce qu'indiquent les discours (la possibilité maintenue du droit, sa simple suspension momentanée).

 

   Le mal ne l'emporte donc que temporairement: il ne signifie pas la disparition totale du mouvement vers le bien. Il y a mal par transgression, et il n'y a transgression que lorsqu'il y a connaissance de la loi.

kant

« - Ou de ne le comprendre qu'ironiquement (ex.

du prince gaulois) c'est-à-dire de reconnaître que ne subsiste qu'un «droit du plus fort».

- Mais Rousseau (que Kant a lu) a montré l'insignifiance de cette dernière expression (cf.

sujet 31): la guerre ne lui confère pas davantage de sens sérieux.

III.

LE DROIT À RÉALISER -Le maintien du vocabulaire du droit a pourtant un sens positif: il signifie la présence, dans l'homme, d'une «disposition morale».

-Cette dernière désigne ici, au minimum, la volonté de faire régner l'harmonie (le bien, la paix) plutôt que de perpétuer les conflits (le mal, la guerre) entre les hommes.

La guerre apparaît ainsi comme nécessairement temporaire.

- Il faut distinguer, dans la période belliqueuse, ce qu'indiquent les faits (l'inexistence actuelle du droit, ou plutôt son non-respect) et ce qu'indiquent les discours (la possibilité maintenue du droit, sa simple suspension momentanée).

- Le mal ne l'emporte donc que temporairement: il ne signifie pas la disparition totale du mouvement vers le bien.

Il y a mal par transgression, et il n'y a transgression que lorsqu'il y a connaissance de la loi.

CONCLUSION On retrouve dans ce texte le relatif optimisme de Kant à propos de la moralité: même dans les pires situations, la tendance au bien ne disparaît pas, elle «sommeille».

Les Lumières, cela consiste aussi à parier sur les capacités de l'homme à s'améliorer- notamment en venant à bout du principe mauvais qui le dirige encore parfois.

106. »

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