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L'Histoire De La Crise, De 1929 À Celle D'Aujourd'Hui

Publié le 22/03/2014

Extrait du document

histoire

INTRODUCTION 

DEFINITIONS 

Par définition, une crise économique peut durer plus ou moins longtemps et se caractérise par un important changement négatif subit dans la situation économique d’un ou plusieurs pays. Les crises ne se ressemblent pas entre elles car elles peuvent être le fruit de facteurs différents et que chacune d’elles nécessite des solutions particulières. 

On reproche souvent au capitalisme et à la mondialisation de favoriser l’apparition de crise à grande échelle. Effectivement, les crises se propagent souvent d’un pays vers d’autres du fait de l’interdépendance qui existe entre chaque pays de nos jours. C’est pourquoi il est intéressant de les étudier. 

INDICATEURS DE LA CRISE 

Il est possible de mesurer l’impact des crises grâce à différents indicateurs pour chacun de ses aspects. Ainsi, pour étudier les effets d’une crise sur l’économie d’un pays on pourra regarder le PIB (Produit Intérieur Brut) qui donne une image de la richesse créée par un pays c'est-à-dire sa capacité à créer des biens et services). Dans un contexte plus précis on peut aussi se pencher sur l’évolution de la bourse qui montre les tendances du marché de tel ou tel secteur. 

C’est indicateurs peuvent aussi être utilisés pour prévoir des crises et s’y préparer. Effectivement, avant chaque crise certaines informations peuvent avertir de son arrivée. 

Néanmoins, ces indicateurs économiques ne donnent pas d’informations sur les conséquences sociales d’une crise. C’est pourquoi il peut-être intéressant de regarder l’IDH (l’Indice de Développement Humain) qui peut révéler les évolutions de la qualité de vie des habitants d’un pays touché par la crise. 

Dans ce dossier nous étudierons donc dans une première partie la crise 1929 puis dans une seconde partie la crise de 2009 en tachant de mettre en évidence leurs causes et leurs conséquences. 

« DE L’EFFONDREMENT DE WALL STREET A LA GRANDE DEPRESSION « 

LES ETAPES DE LA CRISE DE 1929 La crise de 1929 se déroula selon les étapes suivantes : 

Les entreprises surévaluent les prévisions de la consommation, investissent trop et deviennent insolvables. La crise est financière. 

Les difficultés se généralisent rapidement à tous les domaines bancaires à cause de la mixité entre finances et dépôts. 

Le krach boursier est soudain. La récession s’est substituée à la croissance. La dépression s’instaure durablement. 

Jeudi 24 octobre 1929 : la bourse de New York s’écroule. Le décalage entre l’offre et la demande a fait chuter les prix des actions. 13 millions de titres sont vendus à des cours très bas et le 29 octobre, de nouveau 16 millions de titres. Les milliards fictifs créés par la bulle spéculative s’envolent en fumée. Les banques, en manque de liquidité, gèlent les crédits aux entreprises et aux particuliers. La crise boursière devient crise bancaire. Des milliers de banques font faillite. D’étapes en étapes, le krach boursier d’octobre 1929 se transforme en crise économique. 

En fait, celle-ci était déjà latente. La récession était amorcée depuis un an déjà. Les productions avaient du mal à se vendre, les stocks ne s’écoulaient plus. La crise avait démarré. Le krach boursier ne fit que l’accélérer. 

Cest le KRASH boursier, la bulle éclate enfin après les nombreuses années de spéculation. Il est impossible de récupérer son argent, Hoover pert entièrement sa crédibilité, c'est un mouvement de panique. Un effet boule de neige s'installe après 1929, c'est le déclin de l'action et de l'acte économique. De nombreux licenciements sont effectués, ce qui induit une baisse de la consomation, puis une baisse de la demande et enfin une diminution de la production. On en revient au licenciement initial ce qui nous montre que c'est un cercle vicieux. La classe moyenne est la plus touchée car c'est la société de consommation. L''économie continue sa chute vertigineuse et touche des pays d'Europe encore fébriles après le lourd déficit de la première guerre mondiale. Le moral des gens est au plus mal, ils ne savent plus comment se sortir de cette situation. La dépression est très présente, moralement comme économiquement. 

Entre 1929 et 1932, la production industrielle américaine chuta de moitié, les investissements de 89 %. Les entreprises faisaient faillite les unes derrière les autres. Les prix baissaient car les ventes diminuaient. Les profits suivaient le mouvement. Trois fois moins de profits en 1932 qu’en 1928. Mais les entreprises continuaient à verser des dividendes aux actionnaires. 

Des dividendes supérieurs aux profits d’ailleurs. Les capitalistes préféraient piller les fonds de leurs propres entreprises pour continuer à s’enrichir. 

Pour essayer de rétablir les prix, et donc leurs profits, les grands groupes, les monopoles, diminuèrent la production. Ce qui accéléra encore la crise. Tout était bon pour protéger la classe capitaliste des conséquences de la crise de son propre système et pour la faire payer à la classe ouvrière et à toute la population. 

Les agriculteurs furent les premières victimes. Pendant la Première Guerre mondiale, la production agricole américaine avait explosé pour répondre au marché international. Mais avec le retour de la paix, les exportations s’étaient réduites. Sans débouchés suffisants, des milliers de paysans se retrouvaient étranglés par les dettes. La crise les ruina définitivement. Ils furent alors chassés de leurs terres par la misère. Pas parce qu’ils ne produisaient pas assez, mais pour la raison inverse ! 

Dans les villes, le chômage, les licenciements par milliers faisaient sombrer une grande partie de la classe ouvrière dans la pauvreté. Le spectre de la faim et de la misère réapparaissait. Les familles ouvrières, ne pouvant plus payer leur loyer et chassées de chez elles, construisaient des bidonvilles aux abords des grandes cités étincelantes. En 1932, il y avait plus de 12 millions de chômeurs aux États-Unis, plus du quart de la population active ! Sans espoir d’embauche, sans aide gouvernementale, ces millions de chômeurs s’alignaient dans les queues sans fin devant les soupes populaires. La situation était pire encore pour les ouvriers noirs. 

L’économie américaine était bloquée par le fonctionnement irrationnel du capitalisme. Et la crise, partie des États-Unis, s’étendit au monde entier. Elle se généralisa car l’économie était depuis longtemps déjà mondialisée - comme on dit aujourd’hui. 

Après le krach boursier, les États-Unis décidèrent de rapatrier leurs capitaux d’Europe. Les banques allemandes et autrichiennes, les plus liées aux États-Unis, se retrouvèrent alors au bord du gouffre financier. L’activité économique irriguée jusque-là par ces capitaux fut asphyxiée. 

De plus, la récession américaine provoqua l’effondrement du commerce mondial. Les exportations de tous les pays s’écroulaient, entraînant leur propre industrie dans leur chute. 

En quelques années, dans le monde entier, la chute de la production industrielle fut spectaculaire. Les pays furent touchés les uns après les autres. Partout, les méventes, les faillites et l’explosion du chômage. 

En 1933, on estimait à 30 millions le nombre de chômeurs - auxquels il faut certainement ajouter environ 10 millions de chômeurs non comptés - et tout cela dans les pays industriels seulement, car dans les colonies et dans les pays pauvres, personne ne compte les miséreux. 

Face à cette catastrophe économique, les gouvernements cherchèrent des moyens de protéger leur propre bourgeoisie. Bien souvent au détriment des autres. Leur politique se résumait au grand principe du « chacun pour soi « ! Les gouvernements ressemblaient à des hommes en train de s’enfoncer dans des sables mouvants et qui chercheraient à s’en sortir en appuyant sur la tête des autres. Mais chacun de leur geste eut des conséquences sur la situation générale. 

L’ensemble des politiques suivies par les différents gouvernements forme la trame des événements qui menèrent à la guerre. De plus, cette situation incite les gens a s'enivrer dans les extrêmes, ce qui entraine souvent des conflits, car dans tous les cas l'excès n'est pas bon. 

LES CAUSES DE LA CRISES DE 1929 Le monde capitaliste dans lequel a éclaté la crise de 1929 n’était certainement pas un monde stable et prospère. Au contraire, il sortait depuis à peine 10 ans de la boue des tranchées, et la guerre avait laissé aux humains comme aux économies bien des cicatrices. 

Les États-Unis, eux, étaient les vrais vainqueurs. Leur industrie et leur agriculture avaient connu un véritable boom pendant cette guerre. À partir de 1918, en échange des prêts accordés à leurs alliés, ils récupérèrent la plus grande partie des stocks d’or mondiaux. Résultat, parmi tous ces pays industrialisés détruits ou ruinés par la guerre, les États-Unis purent faire figure de seule économie stable. 

On peut donc dire que face au déclin de l’Europe, les Etats-Unis deviennent la 1ère puissance économique du monde et possèdent la moitié du stock d’or mondial. A présent, ce sont les Etats-Unis qui sont créanciers de l’Europe. Wall Street remplace la bourse de Londres comme 1ère place financière. 

La concentration des richesses dans quelques mains et la misère pour l’immense majorité de la population, tout cela étouffait le développement économique. Certes, les années 1920 apportèrent l’illusion d’une période de prospérité retrouvée. Mais elle fut de courte durée. 

La prospérité a surtout été une réalité aux États-Unis. La production industrielle explosa à partir de 1922. Elle était tirée par de nouvelles industries : l’automobile, la chimie, le caoutchouc, l’aluminium, le pétrole. Toutes ces nouveautés envahissaient la vie quotidienne. L’électricité se généralisa dans les villes dominées par les gratte-ciel. Bientôt il y eut une voiture pour cinq Américains. La radio, le cinéma élargissaient l’horizon de beaucoup. La technique permettait de produire plus, plus vite et moins cher. 

Cependant, tous ces progrès économiques, au lieu d’élever l’ensemble de la société, alimentèrent les contradictions du capitalisme. 

Sous l'air Hoover, les gens n'hésitaient pas à utiliser des crédits et investissaient des sommes importantes en bourse. La bourse voit son cour se multiplier parfois jusqu'à 4, cela devient un acte quotidien que d'investir. La société d'investissement se développe, le marché financier est en plein essor en 1929. Un américain sur trois met son argent en bourse, ces américains font souvent partis de la classe moyenne. 

Petit à petit, l'augmentation des risques a entrainé une hausse du prix des actions, qui s'est répercuter sur la société avec une augmentation de l'endettement. 

Entre 1922 et 1929, aux États-Unis, la production augmenta de 50 %. Mais les salaires ne connurent qu’une augmentation de 7 %. Rien à voir avec les dividendes versés aux actionnaires qui, eux, grimpèrent de 65 %. Dans les années dites de prospérité, au moins un tiers de la population américaine restait dans la pauvreté : une grande partie des fermiers du Sud, l’immense majorité de la population noire et les personnes âgées. 

La production s’accroissait beaucoup plus vite que le niveau de vie de la population. Cet écart entre les deux devait forcément finir par se transformer en crise, quand la production ne pourrait plus s’écouler. 

Cette contradiction permanente du capitalisme était amplifiée par le développement des monopoles. Ceux-ci dominaient de plus en plus l’économie. Aux États-Unis, par exemple, il y avait 181 constructeurs d’automobiles en 1903. Il n’en restait que 44 en 1926. Dans le pétrole, la chimie, l’électricité, le tableau était similaire. Leur position leur permettait d’aspirer toutes les richesses de la société. Les trusts utilisèrent les profits tirés des progrès techniques, non pour améliorer les capacités de production mais pour spéculer. 

À partir de 1925, les investissements productifs ont commencé à baisser. La production ne leur rapportant pas les profits espérés, les capitalistes se tournaient de plus en plus vers la finance. Les banques, les industriels, les financiers, tous jouaient en bourse. La spéculation créa une bulle qui allait finir par éclater en octobre 1929, mettant alors à nu les contradictions du système. 

Entre la Première Guerre mondiale, les crises de l’après-guerre et la grande crise économique de 1929, le monde eut à peine le temps de respirer. 

LES EFFETS DE LA CRISE DE 1929 

Le krach Boursier : 

Au cours des années 1920, l’Amérique sombre dans une crise économique illustrant le plus gros crash boursier de son histoire. Les effets touchent toute l’économie du pays, et un certain mardi 29, 13 millions d’actions sont mises en vente. C’est ce qu’on appellera le « jeudi-noir «. 

Le cours des actions s’effondre et toute l’économie américaine sombre à une vitesse folle. Les industries n’ont plus d’investisseurset souffre du manque de liquidité. L’agriculture qui était déjà en crise plonge pour se retrouver au plus bas. La consommation décroit et les banques font faillite devant l’incapacité des actionnaires à rembourser leur prêt. 

La récession es année 30 : La crise s’étend au monde entier et particulièrement en l’Europe. Cela est dû à la certaine dépendance des pays européens envers l’économie américaine. Les chiffres du chômage connaissent des hausses sans précédant. 

LES SOLUTIONS PROPOSEES 

Les dévaluations monétaires : 

En Allemagne, Hitler est au pouvoir pour redresser son économie. Ailleurs les dirigeants tentent de faire face à la déchéance de leur pays par des dévaluations monétaires, en France, la dévaluation du franc sera bien trop tardive devant la pression de gouvernement pour maintenir sa valeur. La dévaluation du dollar quand a elle sera de près de 40%. 

Le protectionnisme grandissant : La tendance est à une politique plus protectionniste que jamais. Aux Etats-Unis, Roosevelt met en place le « New deal «, programme de financement public destiné à lancer de grands travaux. L’intervention étatique prend le pas sur le libéralisme. 

Fermeture temporaire et conditionnelle des banques : Roosevelt au lendemain de son investiture ordonne la fermeture des banques pour 4 jours pour mettre fin à la terreur des multiples faillites. Les banques pourront rouvrir leur établissement à condition de pouvoir payer ses créanciers. 

L’embargo sur l’or : Puis s’en suit l’embargo sur l’or et la création de la Tennessee Valley Authority, où la compagnie gouvernementale mise en place dans le cadre du « new deal « vise à baisser le chômage par la réalisation de grands travaux (12 millions d’Américains sont au chômage durant les années 30). 

LA CRISE ACTUELLE : REFLEXION 

LES CAUSES DE LA CRISE ACTUELLE La crise que connait le monde en ce début de 21éme siècle a pris ses racines il y a plusieurs années : elle a officiellement réellement débuté en 2007 mais trouve ses origines à la toute fin du 20éme siècle. Car d’après l’ampleur qu’elle a prise sur les deux années suivant son apparition on peut en déduire que plusieurs facteurs sont responsables. 

Ces causes d’ordres divers ont fait de cette crise une préoccupation majeure pour tous les pays industrialisés (USA, Europe et Japon). Effectivement, la crise a touché autant de pays en raison de la mondialisation et par conséquent de l’échange de flux financiers. 

Parmi les causes de la crise de 2009 on notera donc : 

Les « Subprimes « : Souvent utilisés pour qualifier la crise, les « subprimes « sont le résultat d’une politique américaine visant à favoriser l’accès au logement. Ainsi, c’est en 1997 que Bill Clinton apporte des modifications au Community Reinvestment Act (Jimmy Carter est à l’origine de cet Acte qui date de 1977). Cette loi a pour but « d’encourager « les banques américaines à accorder des prêts aux citoyens américains d’origine hispanique ou africaine susceptibles de ne pas pouvoir rembourser leur emprunt. Cependant, ces prêts s’accompagnent d’un taux d’intérêt plus élevé que la normale (qui est monté jusqu’à 5% en 2007) et d’une possible saisie de logement en cas d’insolvabilité. Ceci dans le but de « rassurer « les banques. 

Cette situation entraîne alors l’accord de prêts en masse. Néanmoins, elle crée aussi une instabilité grandissante tant les ménages qui ont emprunté se révèlent insolvable. 

Ainsi, les « subprimes « ont mis en évidences les faiblesses du système financier américain. 

Une bulle spéculative : Autour du problème des « subprimes « une bulle spéculative est née. 

En effet, l’immobilier américain ne cesse de gagner en valeur. Alors, pour tenter de rembourser les banques les ménages n’hésitent pas à s’endetter auprès d’autres prêteurs (organismes spécialisés…). Pensant que la hausse de la valeur de leur maison ou appartement, favorisée par le marché justifie la prise de tels risques. Cette hausse encourage aussi la construction d’un très grand nombre de logements partout dans les Etats-Unis. 

Lorsque les ménages endettés n’ont plus la capacité de répondre à leur devoir d’emprunteur leur logement leur est retiré et est revendu sur le marché. Cependant tous ces logements viennent s’ajouter à un déjà trop grand nombre de logements neufs présent sur le marché et n’ayant pas trouvé d’acquéreur. 

L’offre étant alors bien supérieure à la demande le prix de l’immobilier aux USA entame une chute. La saisie des logements par les banques ne suffit donc pas à rembourser les emprunts et de nombreuses banques se retrouvent alors en très grande difficulté financière. On peut citer comme exemple le cas de la banque Lehman Brothers qui a déposé le bilan le 15 Septembre 2008. 

La Titrisation : C’est bien par la propagation de flux financiers que la crise a pu prendre une telle ampleur. Cela par l’intermédiaire de la titrisation qui consiste à revendre des créances à d’autres acteurs du marché financier. Le fait que cette pratique soit fortement impliquée dans la crise de 2009 remet en cause sa gestion et montre ses limites. 

Effectivement, on peu facilement arriver à un tel degré de dérive que les titres passent de mains en mains, de pays en pays, pour qu’au final l’acheteur ne connaisse plus les réels risques liés à ce titre. En effet, il semble difficile d’avoir une vision claire dans un tel contexte. 

Toutes les grandes bourses mondiales ont alors été touchées : grâce à la titrisation la crise immobilière née aux Etats-Unis s’est transformée en une crise financière touchant tous les pays industrialisés du monde. 

Un contexte favorable : On peut penser que les facteurs cités ci-dessus ne sont pas les seuls responsables de la crise. Effectivement, le fait que les Etats-Unis importent beaucoup plus qu’ils n’exportent (notamment avec la Chine) a surement fragilisé le système bancaire américain en raison d’un endettement global. 

Peut-être aussi les dirigeants n’ont-ils pas su informer à temps les différents agents économiques ? Où peut-être ne l’étaient-ils pas eux-mêmes faute d’une surveillance insuffisante de l’évolution du marché de l’immobilier ? 

LES EFFETS DE LA CRISE Il est possible de classifier les conséquences de la crise économique de 2009 selon 6 thèmes : 

L’entrée des pays en récession : A partir de mi-2008, l’Estonie, la Lituanie, l’Irlande et la Nouvelle Zélande entrent en situation de récession économique, et c’est au troisième trimestre de cette même année que le Japon, la Suède, Singapour, l’Italie, la Turquie et l’Allemagne découvre cette situation. De plus, tous les pays de l’OCDE, ceux du G7 et l’UE ont connu une croissance négative sur cette même période. Le quatrième trimestre de 2008 n’est pas plus glorieux. En effet, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse connaissent enfin la déferlante de cette vague de récession, et c’est en janvier 2009 que l’Ukraine rencontre cette situation avec une baisse de son PIB de – 20%. 

Cependant, parmi les sept plus grandes économies (au regard du PIB), seules la Chine (avec une croissance de + 9%) et la France ont évité la récession de 2008. 

L’activité maritime a baissé de 50% en une semaine de 2008 alors que le resserrement du crédit rendait l’obtention de lettres de crédit plus difficile pour les exportateurs. 

La crise financière induite par cette crise économique a conduit a une crise de la production industrielle où les plus fortes baisses d’activités s’enregistrent dans les pays axés sur l’exportation. En effet, en un an (janvier 2008 à janvier 2009) la production industrielle a subi d’importantes chutes au Japon (-31%), en Corée du Sud (-26%), en Russie (-16%), au Brésil (-15%), en Italie et en Allemagne (-14%). 

Suite à la récession de 2008, le prix de parts de sociétés européennes et américaines s’est trouvé en chute libre. Ainsi, les investisseurs privés du Moyen-Orient et d’Asie ont pu les acheter de façon croissante. La Chine elle, s’est particulièrement intéressée aux ressources naturelles disponibles partout dans le Monde afin de sécuriser son approvisionnement en pétrole et minerais. 

L’emploi subit des conséquences négatives majeures : Cette crise a engendré une perte d’approximativement 20 millions d’emplois et un nombre de chômeurs approchant les 200 millions dans le Monde à la fin 2009. Les principaux secteurs touchés ont été le bâtiment, l’immobilier, les services financiers et le secteur automobile. 

L’OCDE a publié des estimations et prévisions selon lesquelles le nombre de chômeurs dans ses pays atteindrait 42 millions en 2010 contre 34 millions en 2008. 

Les marchés financiers s’effondrent : La crise économique qui a débutée en 2007 a eu trois conséquences sur e plan financier : 

Un accroissement de la concentration bancaire 

Un fort engagement des pouvoirs publics pour sauver les banques et par là le système financier. 

Mise en place de nouvelles régulations financières. 

Voyages et tourisme se montrent de moins en moins présents : Les voyages d'affaires ont décru en 2009 suite à la récession. Les raisons de ce déclin incluent des changements de la politique des entreprises dans ce domaine, l'incertitude économique, et les prix élevés du transport aérien. 

Des risques d’instabilité politique émergent : En décembre 2008 la Grèce a connu une période de trouble qui s'est poursuivie jusqu'en février[]. 

En janvier 2009, suite à des protestations et a des heurts avec la police liés à la façon dont le gouvernement islandais avait géré l'économie, de nouvelles élections ont du être organisé deux ans avant le terme normal. 

Les pays asiatiques ont également été le théâtre de diverses protestations. Les communistes alliés à d'autres ont manifesté à Moscou pour protester contre les plans économiques du gouvernement. Des manifestations ont aussi eu lieu en Chine où, suite à la baisse de la demande des pays de l'Ouest, les exportations ont fortement baissé provoquant une hausse du chômage. 

Aux Etats-Unis l'instabilité politique globale s'accroit suite à la crise et crée de nouveaux challenges qui doivent être gérés.[] La détérioration de l'économie pourrait conduire à une instabilité politique dans de nombreux pays en développement[]. Même quelques pays développés pourraient connaître une instabilité politique.[] 

LES SOLUTIONS PROPOSEES Afin de lutter contre la crise économique et financière qui s’est abattue sur le Monde depuis maintenant plus d’un an, l’UE, les Etats-Unis, et les pays asiatiques se sont penchés sur la question des plans de relance. 

En effet, chacune de ses trois parties du Monde ont cherché à stimuler la demande afin que les entreprises produisent et embauchent d’avantages à travers des politiques de relance qui agissent sur : 

La consommation ; 

L’investissement ; 

Et les dépenses publiques. 

Les plans de relance de l’UE : Ils ont pour objectifs de stimuler la demande et favoriser l’offre à travers l’administration de liquidités par les banques centrales additionnée à la baisse de leurs taux directeurs grâce à des mesures des dépenses et recettes des pays. On parle alors de plus de 200 milliards d’Euros injectés par les Etats (170 milliards) et par les budgets de l’UE et de la Banque Européenne d’Investissement (30 milliards). 

En Allemagne par exemple, c’est un plan de relance de 50 milliards d’euros qui a été lancé afin d’éloigner le spectre de la plus grave récession depuis la Seconde Guerre Mondiale et de faire taire les critiques sur son prétendu immobilisme. 

Les plans de relance aux Etats-Unis : C’est un plan de 787 milliards de dollars qui a été accepté en février 2009 dont le principal objectif était de sauver 3,6 millions d’emplois : 

58% pour les investissements, 

42% pour les réductions d’impôts. 

Ce plan a pu être financé grâce à l’augmentation du déficit publique, l’augmentation des impôts des ménages les plus riches pour financer le système de santé, la baisse des subventions accordées au système d’assurance santé, et la baisse des dépenses pour la défense (50 milliards en 2010 contre 190 en 2009). 

Les plans de relance des pays Asiatiques : L’ASEAN a émis l’idée de créer un vaste espace économique entre la Chine, le Japon, et la Corée du Sud afin de pouvoir relancer les exportations du cette union économique grâce à un fond de soutien de 120 milliards de dollars. 

Afin de relancer les secteurs automobiles et électroniques qui souffrent de la baisse de la demande américaine et de la hausse du cours du Yen, le Japon à lancé 3 plans de relance depuis octobre 2008 d’un montant général supérieur à 65 400 milliards de Yen : 

27 000 milliards en octobre 2008 

23 000 milliards en décembre 2008 

15 400 milliards en avril 2009. 

CONCLUSION GENERALE 

L’explosion de la bulle immobilière a entraîné celle de la bulle de l’endettement. Ainsi les banques américaines sont devenues insolvables et par voie de conséquences les autres banques un peu partout dans le monde. 

Le blocage synchronisé mondial des marchés du crédit a entraîné une crise économique mondiale. La crise actuelle serait donc plus grave que celle de 1929, mais tout dépendra de la manière dont nous réagirons. 

A court terme, il faut partir de l’idée que les principales banques américaines sont insolvables ainsi, elles refuseront toujours de révéler leurs véritables pertes. Leur extraordinaire pouvoir économique, politique et idéologique leur permettent de dicter leurs solutions, alors qu’en réalité, il n’y en a qu’une : nationaliser les banques en difficultés ce qui permettrait de connaître l’étendue exacte de leurs pertes et agir en conséquence. 

De plus, la stabilisation du marché immobilier permettrait de procéder à une évaluation réaliste des actifs toxiques qui pourrait être alors vendus à un fond de restructuration dirigé par l’état (c’est la solution qui a été mise en place avec succès en Suède lors de la grave crise de 1990). 

A moyen terme, il est certain que la solution passe par un ajustement structurel et coordonné des balances courantes au niveau mondial (passer de la mondialisation de fait à la mondialisation de droit). 

Les pays développés et les pays émergents doivent inventer un nouveau modèle économique : 

Les premiers doivent mettre en œuvre des politiques visant à stimuler la croissance potentielle car ils ont des taux de croissance structurellement faibles et doivent, en outre, développer leurs capacités exportatrices afin de satisfaire les besoins des pays émergents. 

Quant aux pays émergents, il est certain qu’ils vont souffrir de la crise : fuite des capitaux, chute des marchés boursiers et immobiliers ; mais on peut penser que c’est la croissance de leurs marchés intérieurs qui à l’avenir va tirer la croissance mondiale. 

CONCLUSIONS PERSONELLES 

HUBERT CAMUS 

La crise économique que nous traversons depuis ces quelques années est apparue comme une catastrophe, provocant la panique chez les plus grandes nations de ce monde. Les années 2007 à 2010 recensent la perte et la faillite de nombreuses entreprises et modifie le mode de vie ainsi que la confiance de la population. Chaque année les prévisions pour l’année suivante sont alarmantes et la confiance de la population envers l’économie et le gouvernement diminue. Mais le bilan de l’année 2009 redonne espoir et sonne comme la fin prochaine de la crise. 

Cette crise est initiée par la panique des liquidités interbancaires et une raréfaction du crédit provoquées par le dégonflement des bulles immobilières américaines. On peut y ajouter les pertes de nombreux établissements financiers provoquées par la crise des subprimes. Ces éléments déclencheurs vont en septembre 2008 faires chutés les cours des marchés boursiers. 

Le début de cette crise à paralyser le monde entier et certains pays ont eu peur de revivre des éléments douloureux antérieurs. C’est le cas des Etats-Unis où la crise de 1929 n’à pas laissée les esprits sans souvenirs. En effet, la crise boursière des années 30 à toucher un nombre considérables de personnes et à provoquer un taux de chômage étourdissant dans le pays. Il y a beaucoup de peur, de souvenirs et de protectionnisme dans la crise actuelle. Le «Krach du jeudi-noir « au Etats-Unis est comparé « au Krach de l’automne 2008 « ! J’appellerais cette panique une crise émotionnelle additionnée de multiples défaillances dans l’économie, mais aggravée à chaque fois par les medias et le gouvernement, installant la panique dans les systèmes politiques et économiques du monde entier. 

La crise que nous vivons à son origine fut un véritable « coup de massue « bien trop rapide pour être contrôlée. Les catastrophes et les faillites étaient diffusées tous les soirs dans les medias. J’insiste sur les médias car je pense qu’ils ont joué un rôle important dans cette panique. En effet, ces derniers ne parlaient plus que de la crise dans les journaux télévisés ou les quotidiens, il y avait une surinformation effrayant la population. Au court de l’année 2009, ont assiste à de nombreuses réformes, à des plans de relance, de sauvetage des banques pour contrer la crise économique mondiale. La population à petit à petit repris confiance et les résultats des bilans annuels sont supérieur aux estimations des prévisions. 

Même si cette crise n’est pas finie et que la confiance n’est pas encore retrouvée, la tendance va vers le rétablissement du système économique mondial. Au bilan de la crise le monde ne sera plus le même. Les pays qui auront la capacité à sortir de la crise et reprendre une activité économique productive le plus rapidement seront alors plus puissants envers les autres nations. 

GUILLAUME DE VALON 

Travailler sur ce dossier m’a beaucoup intéressé car il m’a permis d’étudier des crises dont tout le monde parle mais dont je ne connaissais pas en profondeur les détails. Au cours de mes recherches j’ai trouvé très intéressant le fait que les crises semblent se répéter dans le temps sans qu’on sache réellement les anticiper alors que certains indicateurs permettent de les prévoir. 

Ces crises ont cela de commun qu’elles ont touché toutes les puissances économiques du monde. Mettant en avant les limites des structures économiques mondiales mais aussi de la mondialisation. Effectivement, les échanges de flux financiers (titrisation, emprunts…) s’ils ne sont pas contrôlé peuvent créer des situations de dangers. L’interdépendance qui existe aujourd’hui entre les différents pays du monde donne aux crises une toute autre ampleur. D’où la nécessité de pouvoir prévoir les crises. 

Je pense que le meilleur moyen d’éviter les crises serait de surveiller de plus prêt les phénomènes de spéculation afin de limiter les risques de voir une bulle spéculative se former pour éclater et déclencher une crise. 

De plus, je crois que pour éviter les crises les systèmes bancaires devraient être mieux surveillés pour empêcher les banques d’adopter des politiques risquées pouvant fortement déstabiliser l’économie d’un pays. Les institutions financières sont nécessaires au bon fonctionnement d’un pays c’est pourquoi il faut éviter toute crise financière avant qu’elle ne se transforme en une crise économique. De manière générale, il parait nécessaire « d’assainir « le marché de la finance. 

Dans le cas de la crise de 2009 je crois que le meilleur moyen d’en sortir est l’intervention des Etats dans l’économie. Effectivement, c’est grâce à des plans de relance mais aussi en aidant financièrement les banques que les Etats arriveront à relancer la croissance. Les gouvernements l’ont compris et ont déjà beaucoup investis pour sauver leurs banques et industries. 

STEPHANE GUILLEMOT 

Tout d'abord pour mieux comprendre les deux crises, je vais expliquer le déroulement de chacune afin d'en savoir un peu plus. 

En ce qui concerne la crise de 1929, dans un premier temps nous avons assisté aux entreprises qui surévaluent les prévisions de la consommation, investissent trop et deviennent insolvables (la crise est donc financière). Dans un second temps, les difficultés se sont généralisées rapidement à tous les domaines bancaires à cause de la mixité entre finances et dépôts. Pour finir, le krach boursier est soudain. La récession s'est substituée à la croissance. La dépression s'instaure durablement. 

Pour la crise de 2008, on remarque certaines similitudes mais aussi des différences flagrantes. En effet, dans un premier temps, des crédits à haut facteur de risque sont contractés d'une façon beaucoup trop répandue. Il s'agit la aussi d'un surinvestissement aboutissant à l'insolvabilité (c'est donc toujours une crise financière). En revanche, les verrous font barrage à la propagation de la crise dont l'ampleur s'accroît donc isolément, tout du moins dans les premiers temps. Les déposants ordinaires ne ressentent pas d'effet concernant leurs comptes. Le système global d'assurances limite les faillites en reportant les dettes jusqu'à l'échelon le plus élevé. Pour finir, aucun vrai krach ne s'est produit mais une longue érosion boursière se poursuit. La croissance a faibli, s'est annulée et a laissé place à la récession. Le processus dépressif se trouvant enclenché, tous les domaines économiques sont affectés et la dépression s'instaure. 

Après cette étude sur la crise de 1929 et celle de 2008, je pense avoir compris après comparaison que ces deux crises ont des points communs, mais qu'elles ne sont pas similaires pour autant. En effet, entre 1929 et 2008, beaucoup de changement ont eu lieu. Tout d'abord au niveau économique, mais aussi au niveau politique. Ces deux périodes sont loin l'une de l'autre dans le temps notamment avec toutes les évolutions et les nouveaux changements. En effet, nous allons le voir, les réactions politiques actuelles sont très différentes. Le laisser-faire a fait place à un fort interventionnisme étatique. 

Ces deux crises ont donc de nombreuses différences, tant au niveau de leurs causes, de leurs impacts, que des réactions politiques pour les contrer ; tout en soulignant leurs similitudes, notamment dans leur caractère multidimensionnel et dans la remise en cause du modèle dominant qu'elles entraînent. 

Le problème de l'économie américaine d'aujourd'hui, c'est qu'il ne suffirait pas d'un "New Deal" pour la réformer. Elle s'est bien trop complexifiée depuis 1930, la population est plus grande et l'industrie lourde déclinante. Les Etats-Unis sont un pays à dominante financière désormais, et plus qu'un "New Deal", c'est un nouveau capitalisme qu'il faudrait mettre en place. Et malheureusement, ce serait bien trop compliqué pour être vraiment envisageable. 

L'innovation et les évolutions sont donc indispensables dans notre monde afin de faire avancer les choses, mais j'ai pu constater qu'elles peuvent parfois porter préjudice. En effet, dans le cas de ces deux crises, le changement d'époque est tel que la façon d'anticiper et de répondre aux problèmes posés est bien différentes des précédentes. Il faut donc s'adapter régulièrement, tout en gardant les leçons du passé. 

CHARLOTTE JOLY 

Il est, selon moi, paradoxal et même tragique que, d'une part, l’on attribue la crise financière et économique au fonctionnement libre des marchés – alors qu’elle a été provoquée par une mauvaise politique monétaire – et que, d'autre part, l’on attende maintenant des solutions de la politique économique, alors qu’il conviendrait de faire confiance aux marchés ! Compte tenu du matraquage idéologique auquel est soumise l’opinion, on comprend que les hommes politiques soient tentés de se précipiter dans la brèche ainsi ouverte, ce qui leur permet d’apparaître comme des sauveurs. Mais les victimes en seront les citoyens eux-mêmes. Les États décident actuellement, un peu partout dans le monde, de « mobiliser « des centaines de milliards d’euros pour sauver des banques en faillite, pour aider des entreprises en difficulté, pour accroître artificiellement le pouvoir d’achat, alors qu’ils ne savent absolument pas quels ajustements sont nécessaires dans les structures productives afin de retrouver des situations d’équilibre. Mais ce faisant, ils ne créent aucune richesse, ils ne font que déplacer les richesses créées par les citoyens. Pour financer ces folles dépenses, ils ont recours à l’impôt – diminuant d’autant le pouvoir d’achat des citoyens – ou à l’emprunt – limitant alors les ressources nécessaires à l’investissement. 

Ne se trouvera-t-il pas un grand dirigeant politique pour affirmer : 

« Je n’ai pas la prétention de savoir comment sortir de la crise, les marchés le savent mieux que moi, et je préfère donc m’en remettre à la sagesse des hommes « ?

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