Le sport de 1940 à 1949 : Histoire
Publié le 08/12/2018
Extrait du document

LES CHAMPIONS DES ANNÉES QUARAN-TE. À l’heure des rutabagas et des tickets de ravito, du gazogène et des semelles en bois, les compétitions sportives attirent un public nombreux, friand de (trop rares) divertissements : le temps d’un match, d’une course ou d’un meeting, les rigueurs de l’époque sont envolées. Les bonnes raisons de se passionner, il est vrai, ne manquent pas: le sport français, en cet immédiat après-guerre, regorge de champions comme jamais. En course à pied, les duels au sommet entre Raphaël Pujazon et Jean Lalanne offrent au cross ses plus belles heures. Robert Oubron règne en maître sur le cyclo-cross lorsque
Louison Bobet devient en 1946 champion de France amateur de cyclisme sur route. En ski, James Couttet et Henri Oreiller se disputent les victoires quand, autour des bassins de natation, on se demande qui d’Alex Jany ou d’Alfred Nakache prendra la succession de Jean Taris. Les tennismen Yvon Pétra et Marcel Bernard ou les footballeurs Simonyi et Aston ne se sont pas moins illustrés, mais comment tous les citer? Curieux paradoxe, en tout cas, qui vit d’une France meurtrie jaillir tant de champions.
CYCLISME 1940-1949. Interrompu par la guerre en 1939, le Tour de France renaît en 1947 mais Tour de force devrait être son appellation tant les difficultés de rationnement imposèrent d’efforts aux nouveaux organisateurs. En effet la direction du Tour a changé de mains: Henri Desgranges, qui à la tête du quotidien sportif l’Auto patronnait le Tour de France depuis sa création en 1903, s’est éteint le 16 août 1940 à l’âge de 75 ans. Son journal, interdit à la Libération pour cause de collaboration, ne lui a pas survécu longtemps. Aussi c’est Jacques God-det, fils spirituel d’Henri Desgranges, qui avec l’É-quipe - le successeur de l’Auto - entreprit de ressusciter le Tour. Le cyclisme s’apprête alors à vivre une ère nouvelle : les confrontations internationales se multiplient, l’état des routes s’améliore, l’emploi du double plateau se généralise et, toujours plus nombreux, le public se passionne pour la rivalité fratricide qui oppose les deux coureurs italiens Fausto Coppi et Gino Barta-li, le «vieux», qui avec ses deux victoires en 1939 et 1949 est le seul coureur à avoir remporté le Tour de France à dix ans d’intervalle.
Liens utiles
- LA Mode de 1940 à 1949 : Histoire
- Chansons FRANÇAISES de 1940 à 1949 : Histoire
- Peintres de 1940 à 1949 : Histoire
- L’architecture: de 1940 à 1949 : Histoire
- LE DÉBAT Philosophique de 1940 à 1949 : Histoire