Devoir de Philosophie

Aristote: De la sensation à la science

Publié le 17/04/2009

Extrait du document

aristote

Dans les Seconds Analytiques, Aristote s’attaque au problème de la démonstration, s’interroge sur la valeur du syllogisme et le rôle qu’il peut jouer dans l’élaboration du discours scientifique. Le problème de l’efficacité du syllogisme est donc posé dans cette seconde partie des Analytiques, et Aristote s’interroge sur la nature des principes premiers à partir desquels le syllogisme scientifique est élaboré. Ces principes doivent être considérés comme des axiomes au-delà desquels on ne peut remonter. Ils sont, à ce titre, indémontrables et on ne peut les trouver que par induction en dégageant l’universel contenu dans le particulier. Le fait qu’ils soient eux-mêmes indémontrables permet d’éviter, dans les démonstrations, de remonter à l’infini. Il importe pour Aristote de dégager et d’analyser les conditions du savoir scientifique. L’analyse du syllogisme constitue à cet égard un point essentiel de son étude, car la démonstration fait science et le vrai se fonde sur elle. Le savoir scientifique procède de la démonstration et s’oppose en cela à la connaissance intuitive ( saisie immédiate d’une vérité par l’esprit).

aristote

« C.

L'universel et le nécessaire Nous l'avons dit, la science est connaissance du nécessaire et de l'universel.

Notons que l'universalité n'estque le signe de la nécessité : ce qui ne peut pas être autrement (le nécessaire) se retrouve identique enchaque cas (ce qui définit l'universel).

Mais il est inutile, pour acquérir l'idée universelle, de rassembler desmilliers d'expériences.

Il suffit de raisonner en général sur un cas particulier, à travers lequel on vise l'universelen faisant abstraction des particularités.

Une démonstration sur un triangle est suffisante car le triangle dessiné n'est que le support d'un raisonnementqui vise l'essence même de tri-angle.

Celle-ci n'existe pas séparément du triangle, dans un monde d'idées, maiselle est la détermination intelligible que l'on retrouve en tout triangle.

Elle est l'objet propre de l'intellect, quisaisit la forme des choses, indépendamment de leur matière.

Pour ce faire, il a toujours besoin d'une image,d'une incarnation de l'idée, à partir de laquelle il abstrait.

« On ne pense pas sans images », donc pas sansimagination (De l'âme, III).

Aristote appelle « induction » le processus intellectuel par lequel on passe des cas particuliers à l'idéegénérale.

Mais il s'agit moins d'une généralisation vague à partir de cas ressemblants que d'une vision del'essence à même la chose existante.

La science connaît du réel ce que l'on peut en dire de manière nécessaire, et donc universelle.

Lesparticularités contingentes lui échappent.

Elle ne connaît donc jamais parfaitement l'individu ; elle est uneapproximation infinie à partir de concepts généraux. 3.

Les diverses sciences A.

Mathématiques Les mathématiques sont la science des nombres, des grandeurs et de leurs rapports.

Ces objets « idéaux »n'existent pas réellement, ce sont des « êtres de raison », obtenus par abstraction à partir des choses réelles(le « nombre 5 » n'existe pas réellement en dehors de l'esprit qui énumère 5 pommes ; il n'y a pas de « lignedroite en soi » en dehors de la forme des objets).

Les mathématiques partent du sensible, en abstraient une «partie » (l'aspect quantité), et travaillent sur elle.

Leur objet est immuable, mais n'existe pas en soi. B.

Physique L'objet de la physique, ce sont les objets muables qui existent et que perçoivent nos sens.

Elle doit enétudier l'essence nécessaire, en lien avec la matière : par exemple, si elle étudie un être vivant, elle doit nonseulement étudier les éléments de son corps, les mécanismes réguliers de son fonctionnement, mais aussi saforme, son âme, la structure qui ordonne cet ensemble et le dirige vers une fin. C.

Théologie La théologie a pour objet les êtres immuables qui existent réellement (à la différence des êtresmathématiques qui sont immuables mais n'existent pas réellement).

Le plus parfait d'entre eux est Dieu, qui est« pensée de la pensée ».

Son existence est nécessaire et éternelle. D.

Philosophie première ou métaphysique Il existe enfin une science qui, à la différence des précédentes, n'étudie pas une région particulière de l'être,prédécoupée méthodiquement, mais l'être en général, l'être en tant qu'être.

C'est la philosophie première, oumétaphysique.

Elle se pose une question : qu'est-ce que l'être ? Elle se demande en quoi il consisteessentiellement et recherche ses premières causes.

Prenons un exemple.

Voici Socrate.

C'est un être.

Sa couleur aussi est de l'être, ainsi que sa taille, saprofession.

Mais ces qualités ne sont de l'être que par référence à l'être en son sens premier, qui est Socratelui-même, la substance Socrate.

Celle-ci elle-même consiste avant tout en l'âme de Socrate, qui est sa «forme » immatérielle.

L'être est donc essentiellement forme substantielle.

Or la forme suprême, cause et fin detoutes les autres, c'est Dieu.

La théologie est donc le couronnement de la philosophie première.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles