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Comment l'homme se reconnaît-il dans l'enfant Qu'il se souvient d'avoir été ?

Publié le 27/02/2008

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Or, si de tout ce que je fais, je peux dire que c'est moi qui le fais, le moi est-il pour autant quelque chose qui existe à part ou pour lui-même ? Désigne-t-il réellement une substance ? Faut-il conclure, en somme, à l'existence de quelque chose comme une "subjectivité" ? B) LES PARADOXES DE L'IDENTITE PERSONNELLE 1.     L'illusion substantialiste (la thèse de Hume) - Dans son Traité de la nature humaine (Livre 1, IVe partie, section VI), Hume cherche à expliquer la croyance en un être nommé " moi ", c'est-à-dire la tendance de l'esprit à forger la fiction de l'identité. - De même que l'on voit un bâton brisé dans l'eau à cause de la réfraction, ainsi l'on croit sentir un principe d'existence ininterrompu en soi (le moi), alors que nous avons seulement pris l'habitude d'associer des impressions semblables, et de les associer de si nombreuses fois que nous n'avons plus conscience de passer de l'une à l'autre. Hume va donc montrer que c'est l'accoutumance de glisser d 'une chose à une autre qui induit le mirage ou la fiction du moi. Il s'agit donc d'un effet de croyance : " nous n'avons aucune idée du moi " (Hume, op.cit.).

« d'accidents, sans que la chose ou la substance change elle-même et devienne une autre chose.

Par substance , il faut entendre ce qui demeure sous les changements de qualités.

Alors que la substance est ce qui subsiste en soiet par soi, l'accident est ce qui peut s'affirmer d'un sujet, mais n'est ni nécessaire ni constant. - On peut dès lors rattacher cette définition de la substance ou de la chose au Moi qui jouerait le rôle d'une entitéirréductible, d'un pôle auquel se rattacherait toutes les représentations du sujet et qui constituerait par là même unprincipe d'identité.

Définissons le Moi comme la conscience de la permanence et de l'unité des divers états affectifs, intellectuels, successifs . 2.

La substance pensante - C'est dans et par l'exercice du doute que Descartes va mettre en évidence le caractère irréductible et fondamental de la conscience.

Descartes entend reconstruire le monde de la connaissance en un moment culturelde doute et de crise.

En quête du vrai, c'est-à-dire d'une certitude inébranlable, Descartes cherche à discerner cequi est indubitable et se propose pour cela de réévaluer les connaissances en leur principe même. - Il commence par considérer comme faux tout ce en quoi il pourrait imaginer le moindre doute.

Le doute est le commencement obligé de la philosophie. Non plus le doute sceptique, passif, sans issue, mais le doute actif, méthodique , c'est-à-dire l'examen critique destiné à faire table rase des superstitions, des dogmes, des préjugés. Avant de rechercher la vérité, il faut d'abord purger l'esprit de nos préjugés installés par les nourrices, leséducateurs et les opinions douteuses attachées aux sens.

L'examen critique est un acte de liberté, il est l'affirmation de la possibilité de juger par soi-même . - Dans l'expérience du doute, je me découvre moi-même comme ce qui résiste au néant, comme un subsistant, unreste, ce qui résiste en dernier appel, par delà toutes les destructions que l'on peut tenter. - En effet, une fois que j'ai douté de tout, y compris de moi-même, apparaît une première certitude : je peux douter de tout, mais je ne peux douter de la condition inhérente à l'acte même de douter; il faut bien que moi quime persuade que je rêve ou que je suis fou, moi qui veux douter, je pense et que je sois ou j'existe, justement pourpouvoir penser.

Au moment où je doue, je pense et au moment où je doute, je suis. - En clair, l'existence de la pensée est avérée par son activité même .

Mon inexistence est impensable au présent.

Si je n'existais pas, je ne pourrais pas penser, pas même mon inexistence : " Pour penser, il faut être; or jepense, donc je suis ".

Si Je suis, j'existe, et ceci, pour autant et aussi longtemps que je pense.

Même si toutes mesreprésentations sont fausses, elles ne cessent pas pour autant d'être mes représentations.

Même si je pense lefaux, je pense effectivement : le "je pense" conditionne le doute lui-même; il est hors de doute parce qu'il est hors du doute . - Descartes passe donc de la considération de la vérité ou de la fausseté des représentations à leur caractéristiquecommune d'être des représentations, c'est-à-dire des événements mentaux connus d'une conscience.

La conscience apparaît comme donc comme la condition nécessaire de toute représentation : il n'y a de représentation et de doute possibles que dans et pour une conscience. - A la question : " Mais qu'est-ce donc que je suis ? ", Descartes répond : " Une chose qui pense ".

Or, pourquoi lapensée, selon Descartes, relève-t-elle de la catégorie de la "chose", de la substance, avec le modèle matériel quecela comporte ? - La pensée est un attribut essentiel du "Je". Cet attribut essentiel, Descartes le nomme "substance", dans la mesure où il suffit à définir le moi.

Le "Je" est la substance pensante, c'est-à-dire l'âme ou l'esprit.

Cette conscienceest réalisée dans une chose, un être, doté d'une essence (la pensée) et d'une existence propres.

Il s'agit d'unesubstance, condition sine qua non de la conscience .

La substance est ce sans quoi rien ne peut ni être ni être conçu; la substance subsiste par sa propre nature.

L'attribut essentiel de la substance pensante est la pensée etses modes sont l'imagination, la sensation, le raisonnement, la volonté. - Le réel existe sous deux formes : la substance étendue (matière : corps, phénomènes physiques, monde) et la substance pensante (esprit ou âme, pensée ).

L'âme est pensée, c'est-à-dire conscience ; donc tout phénomène psychique est nécessairement conscient ; la conscience ou pensée est l'essence même de la vie psychique.

Ainsi uncomportement humain trouve-t-il sa source ou bien dans le corps (mécanisme corporel, involontaire) ou bien dansl'esprit (processus intentionnel, volontaire).

Comme la pensée est identifiée à la conscience, tout ce qui en moi échappe à la pensée, à la conscience, appartient au corps et s'explique, par conséquent, par desmécanismes physiologiques. - La pensée se définit par la conscience et n'existe comme pensée que pour autant qu'elle est consciente : " Par lemot de penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir est la même chose ici quepenser." (Descartes, Article 9 des Principes de la philosophie) , " Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissants " ( Réponses aux secondes objections) . - Penser, c'est savoir que l'on pense , sinon on ne pense pas du tout.

Etre conscient ou penser, c'est simultanément et indissolublement, penser à quelque chose et savoir qu'on y pense.

Il faut noter aussi, pour. »

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