Devoir de Philosophie

La conscience de soi est-elle une connaissance ?

Publié le 12/10/2011

Extrait du document

conscience

 

1)     Introduction

 

Conscience et science ont une étymologie commune, à savoir, le latin scientia qui suppose le savoir ou la science. Cependant, le mot conscience contient en plus le préfixe cum qui signifia « avec «. La conscience est en effet un « savoir avec «, elle est ce qui nous rend continuellement présent à nous-mêmes et au monde, et nous accompagne du matin au soir.

Nous pouvons « perdre conscience « : à ce moment elle disparait, et nous sommes coupés du monde, comme en cas de sommeil ou d’évanouissement.

conscience

« Pour mettre en scène et dramatiser cette expérience du doute radical, Descartes utilise la fiction d’un Malin Génie qui le manipulerait comme une marionnette et lui ferait croire tout ce qu’il décrit. b. Le point d’encrage du cogito (texte 2 p.

50) Le cogito consiste en ceci : lorsque je doute, je ne peux remettre en question le fait que je doute, c’est-à-dire que je pense indépendamment de mon existence corporelle.

Je peux donc douter de tout, mais je ne peux douter du fait que je doute. Descartes voit dans cette conscience de soi indubitable, la première connaissance certaine à laquelle nous pouvons avoir accès. Mais qu’est-ce-qui nous prouve réellement que l’expérience du cogito échappe à l’emprise du Malin Génie ? Autrement dit, qu’est-ce-qui nous permet d’affirmer que lorsque je doute, et que je me rends compte que je ne peux pas douter du fait que je doute, je ne suis pas encore dans une forme d’illusion ? A cela on peut répondre que la perception que j’ai du monde extérieur, la perception que j’ai de mon existence corporelle, ou bien encore la connaissance que j’ai des vérités mathématiques, relèvent d’une certaine forme de passivité.

En effet il s’agit là d’in formations (intellectuelles ou sensorielles) que mon corps ou que mon esprit enregistrent et reçoivent de l’extérieur. Au contraire, l’expérience du doute correspond à une démarche active de l’esprit, à une activité de la pensée qui rend ma certitude du cogito indubitable et qui fait qu’elle échappe à l’emprise du Malin Génie . 3) Nietzsche : la conscience de soi est une illusion, une critique du cogito cartésien (texte 1 p.

56) Dans cet extrait de son livre, Par delà Bien et Mal , (1886), Nietzsche se livre à une critique impitoyable du cogito de Descartes.

Le philosophe allemand entend monter que ce cogito n’est qu’une illusion, et qu’il ne produit aucune connaissance, surtout pas une connaissance de soi. L’expérience cartésienne suppose, en effet, un accès à soi sur le monde de l’évidence et de la pure transparence du sujet à lui-même.

Or Nietzsche montre que cette « évidence » n’a rien d’évident.

Il insiste sur le côté doublement problématique du « je pense », à la fois du côté du « je », et à la fois du côté du « pense ». - D’une part, concernant le « je », comment puis-je être sûr que c’est bien toujours moi qui pense ? De fait, je peux faire l’expérience que mes pensées se présentent à moi quand elles le veulent, et non quand je le veux. - D’autre part, pour Nietzsche, le cogito est une fiction grammaticale.

C’est parce que je dispose du pronom « je » dans ma langue, que je le substantialise, et que j’en fais le sujet du verbe pense.

Mais que se passerait-il si, comme dans certaines langues, le pronom « je » n’existait pas ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles