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La conscience de soi est-elle une connaissance ?

Publié le 03/10/2018

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conscience

La connaissance de soi est pourtant un impératif pour qui veut se comprendre et devenir sage. Peut-être faut-il sortir de la conscience solitaire pour y parvenir. Ainsi, s'inspirant du thème de l'intentionnalité de la conscience, partant de l'ouverture de la conscience sur le monde et sur autrui, on pourra se saisir soi-même avec une plus grande objectivité à travers les actes qu'on pose et le regard qu'autrui pose sur soi. Ils sont les miroirs qui donnent de soi-même une présence objective. Quoi qu'il en soit on découvre que la connaissance de soi est une tâche à accomplir, où doivent se corriger incessamment ce que l'on saisit de soi-même par la conscience, ce que manifestent nos actes, et les jugements des autres. 

conscience

« d'une vérité absolue, qui porte volontairement son doute sur tout ob­ jet de pensée.

Lire: Descartes: Méditations métaphysiques, première méditation.

Il aboutit à la certitude du "je pense'', cogito, où se révèle du même coup la certitude de mon existence.

Il faut analyser la signification du cogito pour dégager la distinction entre le "je pense" ou conscience de soi et le contenu de ma pensée constitué par le flux de mes expérien­ ces psychologiques, qu'on peut appeler "moi".

Ainsi par exemple si je sens la chaleur, qu'est-ce qui est clair et distinct ? La chaleur comme qualité du monde extérieur est incertaine et mise en doute ; que je sente suppose l'existence de mon corps qui est elle-même mise en doute, du moins à cette étape de son cheminement.

Que reste -t-il de vrai inébranlablement ? C'est que je pense sentir la chaleur.

Lire : Descartes : Méditations métaphysiques, deuxième médita­ tion.

Conclure.

Ce que nous apprend le cogito, c'est la réalité de mon existence en tant qu'acte de pensée, indépendamment de tout objet de pensée ; et par ailleurs l'identité du ''je" à travers la diversité de ses actes.

En ce sens on peut dire que la conscience de soi, au-delà de la connaissance immédiate de la vie psychologique, est une connais­ sance en ce sens qu'elle révèle une certitude.

Réfl,échir sur l'insuffisance de cette première conclusion.

Connaître, c'est connaître un objet, en cerner le concept et les cau­ ses.

La conscience de soi permet-elle de se prendre comme objet et de connaître ce que l'on est ? Distinguons deux niveaux : la conscience de soi comme "je'', et la conscience réflexive.

Pour la première, nous l'avons vu, le cogito ré­ vèle la certitude du ''je" comme acte, mais ne révèle rien sur ce que je suis.

Et l'affirmation de la "chose pensante" comme réalité subtantielle est fortement remise en cause, comme relevant d'une déduction ra­ tionnelle mal fondée, mais quoi qu'il en soit d'un usage de la raison, et donc non contenue dans l'évidence de la conscience de soi.

Lire: Nietzsche, Par delà le Bien et le Mal § 54.

Quant à la conscience réflexive, elle est retour sur soi-même et per­ met de prendre pour objet la vie psychologique qui constitue le "moi".

Mais l'analyse montre qu'elle déforme son objet.

La conscience de 6. »

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