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Cours de philosophie sur AUTRUI ?

Publié le 27/07/2009

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L'enfer, c'est les autres, disait Sartre après Hobbes pour qui l'homme est un loup pour l'homme. Mais depuis Aristote jusqu'à Saint-Exupéry, on n'a cessé de louer l'amitié comme expérience irremplaçable. Tout se passe comme si l'homme avait besoin des autres, tout en maintenant à leur égard une méfiance qui peut aller jusqu'à la violence. On peut en conclure avec Kant que l'homme se caractérise par une "insociable sociabilité" qui le maintient dans une perpétuelle tension entre la recherche d'autrui et l'affirmation de sa différence.

 

1) Les autres me forment

2) La relation avec autrui

3) Autrui pour moi est une fin non un moyen

4) Du dominant au dominé, la relation maître-esclave

5) Des relations à autrui au-delà de la violence

6) Les conditions d'une relation authentique

7) Une relation raisonnable ?

 

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« les relations humaines concrètes, permet cependant de comprendre un mécanisme essentiel : la constitution de sapropre personnalité passe par la confrontation avec autrui.

Si donc des relations authentiquement épanouissantesavec autrui sont possibles, elles viendront toujours après ce premier affrontement.

Comme le montre Heidegger, lafoule anonyme des grandes villes est l'exemple même de la non relation à autrui.

Dans les transports en commundont parle Heidegger, il n'y a nulle place pour la réciprocité, sinon par les regards ou les bousculades.

La présenced'autrui est ici absence délibérée, chacun subissant la présence des autres comme une contrainte :"En usant des transports en commun (...), chacun est semblable à tout autre.

(...) Cette situation d'indifférence etd'indistinction permet au "on" de développer sa dictature caractéristique." (L'Etre et le temps.) 6) Les conditions d'une relation authentique En revanche, dans des petites villes, les gens se parlent, parce qu'ils se connaissent.

Cela montre que le milieu,l'architecture et l'urbanisme ont aussi leur importance dans l'élaboration de relations humaines positives.

On peutalors comprendre que, si tous désirent une relation authentique et riche avec autrui, il convient de penser lesobstacles qui s'opposent à cette visée.Une telle relation ne peut résulter que d'une réflexion et d'une décision.

Une réflexion parce que sans elle, lesrelations humaines risquent fort de demeurer dans la pure spontanéité ; une décision parce qu'il s'agit de donner unnouveau sens aux relations avec les autres."L'amitié est cependant quelque chose de si tendre dans la douceur de la sensation d'une possession réciproque quis'approche de la fusion en une personne que si on la laisse reposer sur des sentiments et que si l'on ne soumet pascette communication réciproque et cet abandon à des principes ou à des règles rigides qui gardent de la familiaritéet qui limitent l'amour réciproque par les exigences du respect, elle sera à tout instant menacée d'interruption."(Métaphysique des moeurs, doctrine de la vertu.) Ainsi Kant décrit-il les exigences d'une relation positive avec autrui, faite à la fois d'affectivité et de rationalité.

Carpour qu'il y ait relation, il faut que la totalité de la personne soit prise en compte.

Or, les relations purementaffectives aboutissent souvent à une forme de dépendance réciproque, qui entre à terme en contradiction avec lesaspirations à la souveraineté.

Le risque que courent alors l'amour ou l'amitié, c'est justement de se détruire par uneaffectivité livrée à elle-même.

Il ne s'agit pas ici d'éliminer purement et simplement l'affectivité car, sinon, l'amitié oul'amour n'auraient plus aucun sens.

Mais pour que la "douceur" de cette relation soit maintenue, il y faut aussi lavigilance de la raison.

Celle-ci se manifestera par le "respect" qui limitera les excès de l'affectivité, et permettra ainsile maintien d'une relation riche où se mêlent la proximité et la distance. 7) Une relation raisonnable ? Comme nous l'avons suggéré à propos des passions, la raison montre ici toute sa capacité à prendre en compte lesintérêts de l'affectivité.

Loin de s'opposer, ces deux modalités de l'esprit peuvent alors se compléter dans uneharmonie réciproque.

En effet, comme le note Spinoza, "Il est avant tout utile aux hommes de nouer des relationsentre eux, de se forger ces liens qui les rendent plus aptes à constituer tous ensemble un seul tout, et de faire sansrestriction ce qui contribue à affirmer les amitiés." (Ethique.)On voit par là que la relation à autrui exige la réciprocité non seulement extérieure (entre deux personnes), maisaussi intérieure (entre les facultés).

Ceci n'est pas sans rappeler l'harmonie que l'on trouve entre toutes les partiesd'une oeuvre d'art.

Et c'est sans doute pourquoi la possibilité de nouer des relations riches avec autrui peut bien eneffet constituer, au sens plein du terme, un "art de vivre".. »

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