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La liberté est-elle l'essence de l'homme ?

Publié le 27/03/2004

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Spinoza nie la liberté et le libre arbitre. L'illusion de la liberté provient de l'ignorance des vraies causes qui la déterminent à son insu. L'homme a seulement conscience des fins de son action. Préjugé finaliste. Or, l'homme est déterminé à agir comme toutes les choses de l'univers. L'homme ne sera réellement libre que s'il comprend les déterminismes qui le font agir. De plus, l'essence de l'homme dépend de quelque chose d'extérieur, elle ne dépend pas que d'elle même. En effet, seul Dieu ne subit aucun déterminismes qui l'empêcheraient d'exister car il est cause de soi. De ce fait, il ne peut pas ne pas exister, il existe nécessairement. Spinoza appelle Dieu « substance » : « j'entends par substance ce qui est en soi et est conçu par soi ».

Tout d’abord, il faut préciser que s’interroger sur l’essence de l’homme, c’est chercher ce qui en constitue la nature profonde. La question peut donc être traduite de la façon suivante : la liberté est elle le principe qui définit au mieux la nature humaine ? La liberté est-elle la nature de l’homme ? Ou encore l’homme n’est-il homme que par sa liberté ?

Cependant, il faut remarquer les divers enjeux mis en avant par cette question. Se demander si la liberté est l’essence de l’homme, c’est s’interroger d’une part sur le concept de nature humaine. De ce concept découlent au moins deux questions : Qu’est ce que l’homme ? Et existe t-il une nature humaine ? En effet, la liberté ne peut être considérée comme l’essence de l’homme que dans le cadre d’une nature humaine.

D’autre part, la question porte sur la liberté et un autre problème est soulevé à partir de la définition même de ce terme. Si la liberté est l’essence de l’homme, alors cela signifie qu’elle fait partie de lui, que l’un se définit par rapport à l’autre. En ce sens, on peut se demander si le fait que la liberté soit l’essence de l’homme ne serait pas un déterminisme, quelque chose de programmé, qui s’imposerait à l’homme. N’est ce pas là quelque chose de contradictoire par rapport au sens même du concept de liberté qui exprime une absence de détermination et une indépendance totale ? Une liberté comme essence conserve t-elle son statut même de liberté ?

La liberté humaine ne serait-elle pas plutôt du ressort de l’existence ?

« Descartes, Principes de la philosophie : « Il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne pas le donner quandbon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus communenotion ». La liberté est donc une vérité première qui s'impose à l'esprit.

En ce sens, dire« je suis libre » est un principe métaphysique tout comme le « je pense doncje suis ».

En effet, avec le doute, l'homme prend conscience de sa liberté, carle doute entraîne une action de la volonté qui doit suspendre son jugementafin d'être autonome.

Il s'agit d'une liberté de la volonté. «Il n'y a que la volonté, ou liberté de décision, que j'expérimente si grande enmoi que je n'ai idée d'aucune autre plus grande» Descartes, Méditationsmétaphysiques (1641), IV. • L'idée qu'il faut croire ou faire quelque chose sans chercher à comprendrepourquoi («argument d'autorité») ne peut satisfaire un esprit formé auxmathématiques et habitué à l'idée de démonstration rationnelle, reposant surdes arguments déduits logiquement à partir d'évidences simples, par un«sujet» qui serait le point de départ de ses pensées et de ses actes.• Descartes est un des philosophes qui a le plus fermement affirmé cetteconception.

Il montre que le sujet autonome se constitue dans: - le cogito - «Je pense donc je suis»: le fait de mon existence en tant que conscience pensante, s'impose à moiavec une certitude absolue.

C'est une vérité que je trouve en moi-même sans le recours à aucune autorité.- l'expérience du libre-arbitre, c'est-à-dire de la capacité de faire un choix, est une faculté qui ne peut pas êtredivisée.

Prétendre la restreindre, c'est la supprimer. Cependant, si la liberté fait bien partie de la nature humaine, peut-on dire qu'elle est son essence ? Cette libertéhumaine absolue n'est-elle pas contestable ? L'homme n'est-il pas soumis à divers déterminismes ? 2- La liberté est l'essence de Dieu Partie à articuler autour de la thèse de Spinoza dans L' Ethique . Spinoza nie la liberté et le libre arbitre.

L'illusion de la liberté provient del'ignorance des vraies causes qui la déterminent à son insu.

L'homme aseulement conscience des fins de son action.

Préjugé finaliste.

Or, l'hommeest déterminé à agir comme toutes les choses de l'univers. Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre,mais privée de raison, est une volonté perdue.

Plus nous connaissons, plusnotre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développons notre connaissanceau point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes etdes effets, nous saisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chosearrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors que telautre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est libre quandelle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose estcontrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir.

Ausens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissanceabsolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa proprenécessité.

Pour Spinoza et à la différence de Descartes, la liberté n'est pasdans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle qui nous fait agir enfonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dansun empire de nécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps,d'appétits et de passions par lesquelles la puissance de la Nature s'exerce ets'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Bien souvent nous croyons être libres, alorsque nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures :la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, de notreculture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommes nécessairementdéterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cette liberté humaine que tousles hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs, etignorants des causes qui les déterminent." L'homme ne sera réellement libre que s'il comprend les déterminismes qui le font agir. De plus, l'essence de l'homme dépend de quelque chose d'extérieur, elle ne dépend pas que d'elle même. En effet, seul Dieu ne subit aucun déterminismes qui l'empêcheraient d'exister car il est cause de soi .

De ce fait, il ne peut pas ne pas exister, il existe nécessairement.

Spinoza appelle Dieu « substance » : « j'entends parsubstance ce qui est en soi et est conçu par soi ».. »

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