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Peut on dire que la société constitue une entrave à l'épanouissement de l'individu ?

Publié le 08/02/2005

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individu
              L'épanouissement de l'individu ne s'obtiendrait-il que si celui-ci parvient à s'autoriser de lui-même ? La réalisation de l'individu passe t-elle nécessairement par un individualisme ? N'est-ce pas là la figure de l'artiste : à la fois paradigme de l'épanouissement et en même temps qu'on situe à la marge de la société parce qu'il ne participe pas aux mêmes cycles économiques et répétitifs qui scandent la vie d'une majorité.             Mais individualisme sonne faux, sa connotation politique, libérale le rend impropre, mieux vaut demander si l'épanouissement exige l'arrachement, la rupture d'avec l'ordre social imposé. Mais s'il semble clair que l'épanouissement peut passer par une rupture, néanmoins si l'individu parvient à s'affirmer en s'autorisant de lui-même, n'obtient-il pas en retour une certaine reconnaissance de la société ? L'artiste ou bien celui qui s'est affranchi d'une tradition familiale n'est-il pas tout autant reconnu qu'un autre ? Autrement dit, la rupture d'un ordre n'aboutirait qu'à l'abouchement d'un autre, sauf à sombrer dans la marge ?             Pourquoi s'épanouir exigerait nécessairement une sortie du social ? Une libération ? N'est-ce pas la société elle-même, au travers par exemple de modifications légales qui va d'elle-même permettre telle libération ?

Les lois et les normes d’une société sont générales et non adaptées à chacun, aussi l’individu doit mouler son comportement sur des règles qui le transcendent, qu’il ne maîtrise pas. Mais l’adaptation exigée de l’individu à son environnement social est-elle toujours négative ? N’est-il question pour lui que de se restreindre, de se contraindre selon les lois ? Mais si les normes sont intégrées au point qu’elle ne fassent plus obstacle et au contraire deviennent naturelles pour l’individu même, cela ne suspend pas pour autant la question de savoir si elles entravent ou non l’épanouissement de l’individu. Toutefois il faudra aussi s’interroger sur le statu même de l’individu : en tant qu’animaux politiques, suivant le mot d’Aristote, notre épanouissement n’est-il pas essentiellement lié à notre existence sociale ?

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