La raison est-elle toute dans l'expérience ?
Publié le 14/05/2012
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b) Existence des formes préconçues (théorie de KANT) : carlres tout faits, sortes de schémas en creux de nos jugements et de nos principes Or, ces "rapports sans termes « nous apparaissent comme des abstractions sans soutien, des entités inintelligibles et contradictoires, en même temps que l'affirmation gratuite de leur existence atteint les limites de l'arbitraire.
Il reste donc acquis que l'expérience doit jouer un rôle de base dans la formation de la pensée humaine.
«
types » dans une existence antérieure (PLATON) ou de Dieu dans la vie
présente (MALEBRANCHE), toutes les explications données peuvent se ramener à deux :
a) Existence d'idées innées (DESCARTES, LEIBNIZ) \1).
Cette existence
porte :
l0 Soit sur les idées elles-mêmes; or, comme le fit justement remarquer LocKE, cette thèse implique un non-sens en admettant une pensée exis tante, mais non encore pensée;
2° Soit sur la faculté apte à élaborer les idées et à formuler les prin cipes " que nous avons en nous-mêmes la faculté de produire "· C'est la solution adoptée en second lieu par DESCARTEs devant les objections de ses adversaires.
Or, cette formation des notions et principes par l'intelligence seule agisRant à vide, sans aucun rôle de l'expérience, est inexplicable.
L ·e1'prit ne peut créer de rien : il a besoin d'une matière pour exercer son action
b) Existence des formes préconçues (théorie de KANT) : carlres tout
faits, sortes de schémas en creux de nos jugements et de nos principes Or, ces " rapports sans termes » nous apparaissent comme des abstrac tions sans soutien, des entités inintelligibles et contradictoires, en même
temps que l'affirmation gratuite de leur existence atteint les limites de l'arbitraire.
Il reste donc acquis que 1 'expérience doit jouer un rôle de base dans
la formation de la pensée humaine.
B.
Quelle est la nature du rôle de l'expérience 1
a) Pas une simple condition, sorte de coup de ciseau mettant à nu les veines du marbre, à la façon de LE:IBNiz; -ou image rappelant la réalité
du monde des idées, suivant la conception platonicienne.
b) Pas non plus une simple juxtaposition parallèle des deux ordres de
connaissance sans rapport direct, comme la comprenaient MALEBRANCHB et LEIBNIZ.
Ces deux conceptions, en effet, laissent entière pour 1 'esprit 1 'impos.
sibilité de former sans matière première les éléments de la pensée.
c) Mais une action réelle et efficace :
- La perception, la mémoire sensible, 1 'imagination reproductrice,
fournissent les
matériaux puisés soit dans 1 'intuition interne de la
conscience, soit dans 1 'expérience et d'où l'esprit, agissant sur ces don nées réelles, élabore les notions générales;
- L'expérience fournit
aussi les constatations premières d'où I 'esprit, par abstraction et analyse spontanées, tirera les principes premiers (iden tité, substance, causalité, etc.).
(1) Des citations oarac;térisUques de ces >divers systèmes se trouvent dans P.
FouLQUIB.
Le problème de la connaissance, l'- B9 et Slliv.
»
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