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THEORIE DE LA CONNAISSANCE: Le relativisme kantien

Publié le 26/10/2009

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theorie

Voir dans l'expérience sensible la seule origine de toutes nos connaissances aboutit à un scepticisme radical. Mais le point de départ des sceptiques anciens et de  Hume est-il acceptable ? Chercher dans nos impressions sensibles l'unique source de la connaissance, n'était-ce pas se condamner d'office à rester sur le plan du sens commun ? Ne serait-il pas plus légitime de s'adresser, plutôt qu'à la perception brute, à la connaissance scientifique, qui a fait ses preuves ? Car il n'est pas douteux que la science réussit, en ce sens que le savant vivant sous Louis XIV sait « plus de choses « que celui qui vivait au siècle de Périclès. Si la philosophie a pu paraître décevante à certains, il faudrait être fou pour nier le progrès scientifique. Ce progrès, ce succès, ne sont-ils pas la preuve de la légitimité de la science ? C'est ce qu'a pensé Kant, qui a de ce fait posé le problème de l'origine de la connaissance d'une tout autre manière que les Empiristes.

   a) Par son succès, la science prouve sa légitimité ; mais quelle est l'origine de la connaissance scientifique ? Nous ne le savons pas encore et c'est justement cela qu'il nous faut découvrir. Nous allons donc considérer la science comme un donné et chercher les conditions de sa possibilité. Sans doute savons-nous déjà qu'elle est possible, puisqu'elle est ; mais nous ne savons pas ce qui la rend possible. Or, chercher les conditions de possibilité d'une chose, c'est en faire la critique ; c'est pourquoi la théorie  kantienne de la connaissance est souvent appelée criticisme. Pour que la science soit possible, deux conditions très générales sont d'abord requises : pour qu'elle ne soit pas un ensemble vain de concepts illusoires, il faut qu'elle soit réelle, c'est-à-dire qu'elle soit la science d'un objet donné, existant, et non simplement imaginaire ; il faut, en second lieu, que les jugements scientifiques soient nécessaires, c'est-à-dire qu'on ne puisse pas ne pas les affirmer : lorsque l'on dit que « les 3 angles d'un triangle ont pour somme 180° «, cette affirmation est vraie de tout triangle, et de toute éternité ; lorsqu'on énonce « sin i = n. sin r «, on prétend que la réfraction obéira toujours à cette loi.

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