L'ASSOCIATION PRÉRAPHAÉLITE
Publié le 14/09/2014
Extrait du document
«
Esprit.
L'équerre, au-dessus de la tête du Fils de
D ieu, est le symbole de la Trini té .
Le troupea u
qui se presse derrière la porte, à gauche, est
celui des brebis chrétiennes tandis que , à droite,
les oiseaux se désaltérant incarnent les âmes
puisant aux sources spirituelles ...
...
et trivialité
Ce symbolisme minutieux va de pair avec un
traitement scrupuleusement réaliste des
détails, qu'il s'agisse des figures ou des objets.
Tous les per sonnages du tableau sont peints
d'a près nature : le propre père de Millais pose
pour le visage de Joseph.
Les moutons sont
exécutés d'après des modèles achetés che z un
boucher.
L'échoppe du charpentier n'est pas
non plus inventée, mais étudiée par Millais
d'après un déco r authentique.
l a précisio n de
la facture concerne jusqu'a u x plus petits
détails des choses : les lignes du bois de l'éta
bli sont visibles , comme les veines du bras de
Joseph.
C'est là la marque de l'héritage fla
mand, toujours attentif à la reproduction des
plus infimes éléments; mais c'est aussi, pour
le peintre, une manière de se poser en concur
rent d'une technique nouvelle , celle de la pho
tographie - le daguerréotype date de la fin
des années 1830.
Le scandale
Ce traitement très prosaïque du sujet ainsi que
l'actualisation sans détour d' une scène reli
gieuse ne pouvaient que surprendre.
De fait, le
public réagit de façon violente.
La critique la
plus acerbe émane de !'écrivain Cha rles
Dickens qui, dans un article paru en 1850,
dénonce la trivialité d'une œuvre qui lui semble
proche du blasphème.
Pourtant, l'intention de
Millais est bien spirituelle : comme son
contemporain français le réaliste Courbet, il
adopte un langage direct pour transmettre le
sentiment religieux à un public nombreux.
Traitant d'une œuvre littéraire (une nouvelle
de !'écrivain anglais Bulwer -Lytton ), William
Holman Hunt ne fait pas autrement en 1849 ,
quand il peint son Rienzi.
L'année qui suit les
révolutions de 1848, le peintre évoque, à tra
vers l'histoire du grand agitateur romain du
XIV' siècle, les événements qui viennent d'agi
ter l'Europe.
Dans cette peinture comme dans
l a to ile de Millais, l'approche réaliste
s'explique
par une préoccupation sociale :
peindre des tab leaux acce ssibles à tous.
La dispersion des apôtres
Mais le projet d'un art idéaliste s'exprimant
dans un langage concret était probablement
trop paradoxal pour durer.
Le trouble créé par
le Christ dans la maison de ses parents sème le
doute au sein de la Confraternité.
En 1852 ,
après une dernière exposition commune, le
groupe se disperse .
Seul Hunt reste fidèle au
réalisme pointilleux des premiers tableaux
préraphaélites.
Pour respecter le décor des
scènes bibliques qui cons tituent son sujet
de prédilection , il se rend à trois reprises
en Palestine.
Mais c'est surtout avec l'œuvre
de Rossetti que survit le préraphaélisme.
L
e C
hrist dan s la maison
de ses pare nts , John Everett Millai s, 1849
( Londre s, Tate Gallery).
Le Bouc émissaire , William Ho/man Hunt , 1849 (Port S unlight , Lady
Lever Art Gallery).
Les inscrip tions sur le cadre r e n ché rissent sur le sen s
allégorique du tableau.
Si ce peintre renonce très tôt au naturalisme
initial des œuvres de la Confraternité, il pré
serve l'ambition essentielle du groupe :
l '
• idéalité •.
Ses compositions mystérieuses ,
inspirées par Dan te et par le beau visage de la
femme qu'il aime, Elisabeth Siddal, séduiront
à la fin du siècle la génération symboliste ..
»
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