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En quoi le jugement diffère-t-il de l’association des idées ? et en quoi a-t-il besoin d'elle ?

Publié le 10/02/2016

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Si le succès n’est pas le critérium unique de la vérité, il faut bien reconnaître que la spéculation est inséparable de l’action, et que celle-ci est un moyen de contrôler et de vérifier la valeur de nos idées ; ce n’est peut-être pas parce qu’elles réussissent que nos idées sont vraies ; mais c’est parce qu’elles sont vraies, qu’elles réussissent. Si la science ne nous permettait pas de dominer de plus en plus la nature, il est vraisemblable que notre confiance en la science en serait singulièrement amoindrie.

 

En fait, toutes ces théories ont une cer- .

 

taine valeur psychologique ; elles font res- de fjcroyance. sortir un des éléments essentiels de la croyance. Croire, au sens large du mot, est un état d’esprit, où interviennent généralement, dans des proportions diverses, l’intelligence, la sensibilité et la volonté. Il y a lieu de tenir compte, dans la psychologie de la croyance, de ces multiples éléments. Que de croyances qui se présentent comme intellectuelles 

« 1!11 VIE INTELLECTUELLE i31 signifie l'adhésion ou l'assentiment à une idée, la conviction ou la persuasion qu'elle est vraie.

Le mot croyance est pris quelquefois dans un sens plus restreint.

C'est l'assentiment de l'esprit à des affirmations qui n'apparaissent pas avec une pleine évidence, qui ne sont pas susceptibles d'une démonstration rigoureuse.

En ce sens croyance s'oppose à science.

Au sens le plus général du mot, la croyance est donc l'âme du jugement.

Juger c'est affirmer, et affir-mer c'est crorre.

Faut-il en conclure avec les intellectua­ listes que la croyance ne relève que de l'intelligence; ou bien faut-il admettre avec les volontaristes que !a croyance est un acte de la volonté, ou encore, comme le sou­ Thèses contradictoires au sujet de la croyance.

tiennent les pragmatistes, que les idées qui s'imposent à la croyance sont celles qui réussissent, celles qui rendent l'action féconde? L'analyse des facteurs psychologiques de la croyance nous permettra peut-être de juger de la valeur respective de ces doctrines.

Descartes a soutenu avec exagération la thèse volontariste.

D'après lui l'intelligence propose, et c'est la volonté qui dispose.

L'entendement voit les raisons pour ou La part de la volonté dans la croyance.

contre et les présënte en quelque sorte à la volonté qui juge et clôt ainsi le débat.

Nous sommes libres de croire ou de ne pas croire.

Il est évident que Descartes fait trop large la part de la volonté.

r\ous ne croyons pas ce que nous voulons.

Il y a des vérités qui s'impo~ent nécessairement il notre esprit, telles les vér·ités mathématiques.

Et, d'une façon générale, on peut dire que pour croire il faut avoir des raisons de croire.

Toutefois la volonté intervient d'une manière indirecte dans la croyance, en dirigeant l'attention, en suspendant le jugement, en nous mettant en g·arde contre la précipitation et la prévention.

Que de fois d'ailleurs aussi elle permet à notre égoïsme, à nos intérêts, à nos passions, de fausser notre jugement.

On peut se demander même s'il n'y a pas des cas ou elle fait en quelque sorte violence à l'esprit.. »

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