Madame de La Fayette

Prénom : Marie-Madeleine, comtesse de Née en : 1634 Morte en : 1693 Famille : Marie-Madeleine de Lavergne est née à Paris et a vécu son enfance dans des milieux mondains. Elle est la cousine par alliance de Mme de Sévigné. Études : Elle est confiée à des précepteurs, dont l'écrivain Ménage. Une vie mondaine Elle fréquente l'hôtel de Rambouillet, cercle précieux. En 1655, elle épouse le comte de La Fayette qu'elle suit d'abord en Auvergne et auquel elle donne deux enfants. Mais elle revient vivre seule à Paris et s'y installe définitivement en 1659. Elle reprend la vie mondaine, devient dame d'honneur et confidente de la duchesse d'Orléans. Elle tient salon et se lie à La Rochefoucauld. Elle commence à écrire et à publier des nouvelles sous le nom d'un ami, Segrais. Elle joue un rôle mondain, mais aussi diplomatique dans les relations avec la Savoie. Elle devient veuve en 1683 et se consacre à assurer la situation de ses fils. Elle meurt en 1693. Œuvres 1662 : La Princesse de Montpensier, nouvelle. 1670 : Zaïde, court roman. 1678 : La Princesse de Clèves, roman. 1688-1689 : Mémoires de la cour de France. Parue en 1724 : La Comtesse de Tende, nouvelle. La Princesse de Clèves C'est le chef-d'œuvre de Mme de La Fayette. Ce roman est divisé en 4 parties de longueur égale. Le coup de foudre : En 1558, à la cour d'Henri III, Mlle de Chartres épouse sans amour le prince de Clèves qui est épris d'elle. Mais elle fait la connaissance dans un bal du duc de Nemours. C'est le coup de foudre. La mère de la jeune femme meurt en lui rappelant ses devoirs d'épouse.

- Le trouble de la passion : La princesse et le comte de Nemours prennent conscience de leur passion. Le comte dérobe un portrait de la jeune femme ; elle ne dit rien. Il porte ses couleurs dans un tournoi ; mais il est blessé et elle ne peut cacher son émotion. Ils sont déjà complices. - Les aveux : La princesse se retire à la campagne avec son mari à qui elle avoue son amour pour un autre, sans lui en révéler le nom. Nemours a assisté à la scène en secret. M. de Clèves est très affecté. Il devine de qui sa femme est éprise. - La retraite : M. de Clèves est dévoré par la jalousie. Il croit que sa femme l'a trompé - en réalité, il n'en est rien -, et meurt de douleur. Mme de Clèves fuit alors Nemours. Lors d'une dernière entrevue, elle lui avoue son amour, mais refuse de l'épouser et se retire dans un couvent. Un roman historique Le cadre du roman n'est pas fantaisiste. Mme de La Fayette s'est documentée sur la période qu'elle évoque. Elle a lu des chroniques et introduit dans son roman le détail de certains événements réels. Elle s'inspire aussi pour la peinture de la vie de cour de celle de Louis XIV qu'elle fréquente elle-même. Un roman précieux On trouve des intrigues secondaires dans la composition du roman. Les incidents romanesques, comme le portrait dérobé ou le tournoi, appartiennent à la tradition précieuse. L'amour que porte Nemours à la princesse obéit au code précieux (soumission...). Un roman classique L'amour qu'éprouve Mme de Clèves et sa capacité à résister à la passion font d'elle une héroïne classique. Sa volonté, son sens moral la rapprochent des grands rôles du théâtre tragique de l'époque. L'analyse psychologique très poussée rappelle les réflexions de La Rochefoucauld et des moralistes du Grand Siècle. Le style en reste très sobre et très maîtrisé.