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RABELAIS ( FRANCOIS )

Publié le 20/06/2012

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rabelais
Son dessein était de se rendre à Paris; mais, pour y arriver, la chose nécessaire lui manquait: sa bourse était à sec. Toutefois sa détresse ne fut pas de longue durée; son esprit, fertile en expédients, lui fournit hientôt un moyen de sortir d'embarras. Il est vrai que le seul Rabelais pomait le mettre en pratique.

On a cru reconnaître dans Gargantua une satire personnelle de François Ier, qui prenait plaisir à se faire lire ce livre. Il semble, en effet, qu'on y retrouve l'esprit si connu de ce prince; mais il est plus probable que l'ouvrage entier n'est qu'un cadre, dans lequel Rabelais accumule toutes les idées qu'il avait rassemblées sur les moeurs de son siècle.

rabelais

« de l1mmanilé.

Son imagination bizarre créait des caricatures monstrueuses, et il frnppait sans choix avec toutes les armes quis 'offraient it sa vue.: rien ne lui semblait puéril, 'ulgaire, obscène, pounu qu'il 'atteignit son hut.

)Jais que de sens et de philosophie ~ous cette enveloppe grossière! Quels sarcasmes ac­ cablants sous cette folle gaîté! Personne n'a, comme lui, rersé le ridicule sur les Yices et les prèjugés de son temps.

Le si0cle entier de Rabelais est passé en revue par ee malin personnage : il frappe, il perce a jour et la corruption des juges, et l'éloquence déce­ vante des avocats, et la débauche et l'ivrognerie des clercs, ct les stupides superstitions des séculiers.

La plupart des plaisanteries de Rabelais ontperdude leur sel sans dout~J; mais plus d'un littérateur fnit en­ core ses délices de cet auteur d'où J'tiolière a tir{~ une foule de mots pleins de sens, ct que I"a l'on taine arlmi­ irait.

La joyeuse philo o;•hie ct la piquante bonhomie de Rabelais devaient plaire au bon/tomme.

Aussi reli­ sait-il toujours maistre François avec un nouveau plai­ sir; c'était son 1:eni-mecwn.

Il Jonna une preuve de cette folle admiration, parla saillie extravagante qui lui échappa, chez Boileau, en présence de plusieurs gra­ ves personnages.

Le frère du satirique, docteur de Sorbonne, dissertait dans cette réunion sur saint Au­ gustin et exaltait le mérite de ce Père de l'Église.

La Fontaine, qui avait écoutè avec sa distraction or­ dinaire, se n'veilla tout à coup comme d'un profond. »

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