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Vie et caractère de Montesquieu. - Principaux ouvrages : Lettres persanes; Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains; Esprit des lois. - Montesquieu écrivain.

Publié le 11/12/2011

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Sa vie et son caractère (1689-1755). - Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, naquit, le 18 janvier 1689, à La Brède, près de Bordeaux; il était de noblesse de robe et d'épée. Il fit ses études chez les Oratoriens, à Juilly. Il entra, en 1714, au Parlement de Bordeaux et, en 1716, il hérita d'un oncle la charge de président à mortier. Mais il s'occupa plus de travaux scientifiques que de procédure, et c'est par des discours, des rapports et des observations sur des sujets de physique ou d'histoire naturelle qu'il se fit connaître à Bordeaux. En 1721, le succès des Lettres Persanes lui fit abandonner la carrière scientifique à laquelle il avait songé sérieusement. Les Lettres Persanes n'étaient pas signées, non plus que le Temple de Gnide, qu'il publia en 1725; mais ces deux ouvrages, le premier surtout, lui avaient ouvert les salons parisiens. Ils le conduisirent même à l'Académie, où il entra en 1728, après avoir promis au cardinal Fleury de ne jamais signer les Lettres.

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« 1728 à 1731, il fit son tour d'Europe.

Il visita la Hon­ grie, pays d'ancienne féodalité, Vienne où il vit le prince Eugène, Venise où il rencontra Law et étudia lt1 Conseil des Dix, Rome, Naples, Milan, Florence, où il fréquenta les hommes autant que les musées, la Hollande d'où lord Chesterfield l'emmena en Angle­ terre; il y séjourna deux ans et ce n'était pas trop pour étudier la constitution et les mœurs anglaises.

De retour en France, il se fixa à LaBrède, fit paraître en 1734 les Considérations sur les causes de la gran- , deur et de la décadence des Romains, et en 1748, l'Esprit des Lois, qui lui valut une renommée im­ mense.

Il quittait assez souvent La Brède pour venir à Paris jouir de sa gloire et de la société mondaine; il y mourut chrétiennement le 10 février 1755.

La fin chrétienne de Montesquieu couronnait une vie qui ne l'avait été que très imparfaitement; en dépit de protestations respectueuses qu'on rencontre çà et là sous sa plume, Montesquieu n'a mis ni dans sa vie ni dans ses livres l'esprit du christianisme; il a, au contraire, attaqué en maints endroits les doctrines et les · institutions chrétiennes.

Ce qui le distingue de beaucoup de ses contemporains, c'est qu'il garde, sauf dans les Lettres persanes, un certain caractère de gravité respectueu~e dont un Voltaire était parfaitement incapable; mais il a fait, comme lui, les affaires de l'irréligion.

Au fond , Montesquieu est un rationaliste et un stoïcien.

Par d'autres traits, que révèle la lecture des Lettres Persanes et du Temple de Gnide, cet homme grave est bien légel.' et il donne dans le libel.'tinage épicurit1n de la Régence • .

Montesquieu a peu vécu par le cœur; il est presque tout intelligence.

« L'étude, dit-il, a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'y ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.

" Qu'on n'attende donc pas de lui le moin­ dre étalage de sensibilité, bien qu'on puisse citer des anecdotes qui témoignent qu'il était ~ensible, sei.'Via­ ble et obligeant.

Mais, soit à cause d'un fond de timi­ dité qu'il a avoué lui-même, soit à cause du pur intel-. »

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