Je suis homme : j’estime que rien de ce qui est humain ne m’est étranger Térence

« Homme 1 123 s'occuper de ses propres affaires.

Il n'en est rien, ré­ pond Chrémès, car entre les hommes existe une communauté de nature qui les oblige à ne pas se regar­ der comme de simples étrangers : « Ménédème.

-Chrémès, tes propres affaires te lais­ sent-elles tant de loisirs que tu t'occupes encore de celles d'autrui, qui ne te concernent en rien.

Chrémès.- Je suis homme: j'estime que rien de ce qui est humain ne m'est étranger.

Prends cela de ma part soit comme un avertissement, soit comme une question que je pose : il s'agit, si tu es dans le vrai, que je fasse comme toi; sinon que je te mette en garde.» ~ Dès l'Antiquité, ce vers de Térence a été célèbre.

Cicéron et Sénèque, par exemple, le citent et le commentent.

Oubliant l'intrigue complexe dans la­ quelle il s'insère, on a voulu voir en lui une des formu­ lations possibles de l'idéal humaniste: tous les hom­ mes, malgré ce qui peut les séparer, se retrouvent dans une nature commune qui les définit.

L'humanisme, cependant, ne se laisse pas aussi facile­ ment saisir.

Le mot désigne des réalités si différentes qu'il n'est pas de formule, aussi frappante soit-elle, qui le contienne tout entier.

Apparu au XVIe siècle, le terme d'« humaniste» désignait les spécialistes des lan­ gues anciennes qui se consacraient à la redécouverte et à l'étude des textes de l'Antiquité.

Ce n'est que dans la seconde moitié du XIXe siècle que le mot «huma­ nisme» est forgé mais son sens, à vrai dire, n'en est pas pour autant précisé.

Dans une perspective historique étroite, l'humanisme désigne en effet le mouvement des idées qui s'est déve­ loppé en Europe au XVIe siècle et dont les principaux représentants furent Erasme (1469-1536), Guillaume Budé (1468-1540) ou Thomas Morus (1480-1535).

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