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«Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs» Rousseau. Commentez cette citation.

Publié le 17/01/2022

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« du droit, c'est-à-dire de contrats entre deux personnes libres.

Dans le second mouvement, Rousseau examine unenotion qui est au cœur de la notion de droit, le contrat entre deux personnes libres.

Rousseau dit qu'il seraitcontradictoire de « stipuler » un lien de droit entre deux personnes dont l'une au moins n'est pas libre.

Une «convention » de soumission à « une autorité absolue », un maître, lui vouant « une obéissance sans bornes », uneobéissance d'esclave, ne peut être que nulle.

Echanger d'une part la première et de l'autre la deuxième, estabsurde.

En effet, on voit qu'il n'y a pas de comparaison possible, que l'un reçoit tout tandis que l'autre donne tout.L'échange est totalement déséquilibré, et la convention qui « stipule », énonce, un tel échange est « contradictoire» et « vaine », elle est injuste.

Il y a donc nullité de l'acte lorsque les deux contractants n'ont pas les mêmes droits,et surtout, lorsqu'ils n'ont pas la même liberté.

On ne peut être « engagé » qu'envers un homme qui dispose desmêmes libertés, des mêmes devoirs, des mêmes droits que soi.

En effet, dans le cas contraire, il serait absurded'affirmer que l'on s'engage librement puisque le maître peut se désengager quand il veut, en affranchissantl'esclave, tandis que l'esclave ne peut décider seul de reprendre sa liberté.

Les deux questions qui suivent, ont pourbut de montrer à quel point la réponse est évidente, suite à ce qui a été démontré précédemment.

Elles sontrhétoriques.

La première énonce qu' « on n'est engagé à rien envers celui dont on a droit de tout exiger ».

En effet,si on peut tout exiger d'une personne, par conséquent celle-ci ne peut rien exiger de nous et « cette seulecondition, sans équivalent, sans échange » entraîne « la nullité de l'acte ».

Si le deuxième contractant n'a aucundroit et ne possède que « ce qui m'appartient », alors on ne peut pas penser à un contrat ou une relation de droit.Il ne s'agit pas de droit mais de pouvoir dans ce cas.

La deuxième question exprime que « mon esclave » n'a aucundroit sur moi, « puisque tout ce qu'il a m'appartient », c'est-à-dire que tout ce qu'il construit, une maison parexemple, est la propriété de son maître.

Et tous les droits qu'il pourrait avoir, appartiennent aussi au maître : « sondroit étant le mien, ce droit de moi contre moi-même est un mot qui n'a aucun sens ».

En effet, si l'esclave renonceà tout en faveur de son maître, y compris son droit, le droit de l'esclave est donc celui de son maître.

Et le maîtren'utilisera pas son propre droit contre lui-même !Pour Rousseau, l'esclavage est contraire au droit, il ne peut y avoir d'esclavage librement consenti.

En effet,l'esclavage se caractérise par l'absence de liberté, et si on est privé de liberté, on ne peut pas rentrer dans unerelation de droit, car celle-ci suppose justement l'égalité des droits.

C'est pourquoi la liberté est inaliénable, quellesque soient les circonstances.

Il n'y a pas de forme d'esclavage plus acceptable qu'une autre, une forme que l'onpourrait insérer dans le droit.

Or le texte de Rousseau a été écrit au siècle des Lumières et à l'époque del'esclavagisme, on peut donc se demander si sa thèse est toujours d'actualité, puisque l'esclavage n'existe plus, enthéorie.

Il faut cependant remarquer que l'esclavage au sens premier du terme subsiste encore de nos jours, mêmesi cela est marginal.

Ainsi, des diplomates ramènent parfois dans les pays occidentaux de jeunes africaines et lesfont travailler sans vraie rémunération, pour le gîte et le couvert seulement, et pas toujours dans de bonnesconditions.

Souvent, leurs parents croient leur offrir une vie meilleure et même la possibilité de faire des études enles confiant à ces gens, qui sont en fait de nouveaux esclavagistes.

Ils ne sont même pas conscients qu'ils aliènenten fait leur liberté.

Mais nous avons vu que celle-ci était inaliénable, à fortiori par un tiers, les parents ne peuventdonc pas aliéner leurs enfants.

D'autre part, on constate que dans de nombreux pays, les travailleurs n'ont presqueaucun droit et sont sous-payés, comme en Chine où certains vivent sur leur lieu de travail et ne reçoivent poursalaire que le gîte et le couvert, ce sont des conditions proches de l'esclavage.

Dans ce cas, on peut parler de «contrat de soumission », librement choisi du côté des employeurs, mais imposés par les circonstances économiques,du côté des employés.

Dans ces conditions, l'Homme naît-il vraiment libre ? C'est ce que sous-entend Rousseau enécrivant que « renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme ».

Il considère comme une évidence quel'Homme naît libre.

Or on voit que le milieu dans lequel on vit conditionne l'avenir des êtres humains, à son époquecomme aujourd'hui, même s'il existe des exceptions.

L'Homme est-il donc vraiment toujours libres de ces choix ? Onconstate que les conditions économiques peuvent être un frein et peuvent l'empêcher de disposer de lui-mêmecomme il veut.

Le milieu peut donc influer sur l'exercice de notre liberté.

Pour certains philosophes, tel que Hobbes,les peuples se sont bien constitués en société politique par aliénation de leurs libertés.

Hobbes croit en effet queseul l'absolutisme de l'Etat peut garantir le droit et imposer la paix sociale.

Il considère l'Homme comme un individuqui agit selon les règles d'un égoïsme utilitaire duquel il déduit des lois fondamentales qui dérivent de l'instinct deconservation et l'instinct de domination.

Hegel, quant à lui, affirme, dans sa dialectique du maître et de l'esclave,que le maître s'enferme lui-même dans une relation de dépendance avec son esclave, tandis que l'esclave, par sontravail se transforme et s'accomplit jusqu'à pouvoir renverser le rapport de servitude et atteindre l'égalité.

Spinoza aune opinion similaire, selon lui, tout homme inconscient de son véritable intérêt est esclave, et l'obéissance sous lacontrainte n'entraîne pas automatiquement la condition d'esclave.

Un maître qui n'écoute que ses désirs agit commen'importe quel animal, et est esclave de lui-même.

Un esclave qui agit dans son propre intérêt, bien qu'étant sousles ordres de quelqu'un d'autre, est plus libre que celui-ci.

En comparant Rousseau avec les autres écrivains dusiècle des Lumières, on constate l'originalité de sa pensée à propos de la liberté et de la nécessité d'un systèmepolitique qui assure l'égalité et la liberté de l'Homme.Rousseau nous a donc montré que la liberté est inaliénable en insistant sur trois points : l'incommensurabilité de laliberté qui en fait une qualité irréductible ; la dimension morale de nos actions qui suppose la liberté comme condition; enfin, la liberté comme condition du droit.

Toute forme d'esclavage est intolérable.

Rousseau apporte ainsi unregard nouveau sur la condition humaine puisqu'il montre que tous les hommes sont libres par essence, qu'ils sontégaux.

Dans ce texte, il remet en cause la monarchie absolue « de droit divin », que certains justifient par unprétendu pacte de soumission entre le souverain et ses sujets.

Le contrat social a eu une influence considérable surl'évolution de la pensée politique en Europe à la fin du XVIIIe siècle.autre part, on constate que dans de nombreuxpays, les travailleurs n'ers, comme par les parents pour les enfants des conditions Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-kant-liberte-inalienable-69019.html. »

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