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association n.

Publié le 26/04/2014

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association n. f. 1. Action d'associer ou de s'associer; son résultat. Une étrange association de couleurs. / Association d'idées, quand une idée en fait surgir une autre (V. aussi 6 ). 2. Groupement de personnes réunies pour une activité commune. Association sportive, économique, internationale. V. DOSS association. / PÉDAG. Association de parents: réunion de parents d'élèves du même milieu éducatif. Ils sont appelés à donner leurs opinions et à coopérer à l'action éducative. / DR. PÉN. Association de malfaiteurs: groupement constituant un crime en soi, indépendamment des crimes commis ou projetés. 3. ASTR. Association stellaire: système d'étoiles formées à partir du même nuage de matière interstellaire. Se distinguant des amas stellaires, les associations tendent à se disperser, raison pour laquelle on ne les observe qu'à leur jeunesse (105 à 107 ans), près de leur lieu de formation. Elles comportent des étoiles encore très chaudes sur la séquence* principale. 4. BOT. Association végétale: groupement de plantes vivant le plus souvent ensemble dans un même type de station*, et caractérisé par une combinaison d'espèces déterminée et constante. La plante la plus fréquente donne son nom à l'association. Une espèce est dite caractéristique lorsqu'elle ne se trouve que dans l'association considérée. La connaissance de l'association végétale est très utile en agriculture, car elle fournit des renseignements précieux sur la nature du sol, du sous-sol et des conditions climatiques. 5. CHIM. Association moléculaire: phénomène par lequel deux ou plusieurs molécules de même nature s'unissent pour former une molécule unique. Lorsque les molécules sont de nature différente, on parle d'agrégation. 6. PSYCHOL. Propriété supposée des éléments psychiques (idées, images, sentiments, etc.) de s'attirer les uns les autres indépendamment de la volonté, et de constituer spontanément des ensembles. Ainsi, les associations d'idées s'opéreraient-elles par contiguïté, par similarité, ou par contraste, constituant un des phénomènes marquant de la vie psychique. V. Encycl. / Association de mots en psycholinguistique, opération consistant à recenser tous les termes qui, pour un sujet ou un groupe de sujets donnés, s'associent spontanément à une unité lexicale choisie à cet effet. Test d'association de mots: test projectif, mis au point par Jung, permettant de révéler, à partir des réponses à une liste étalonnée de mots inducteurs, les complexes qui sont à la base d'un comportement névrotique. 7. PSYCHAN. Méthode de libre association: procédé psychanalytique qui consiste, au cours d'une séance, à laisser l'analysé s'exprimer sans contrôle et sans discrimination, soit spontanément, soit à partir d'un élément inducteur déterminé, de manière à accéder à la logique inconsciente du discours ainsi tenu. V. Encycl. Encycl. - PSYCH., PSYCHAN. Association d'idées. Clef de voûte du principe de la cure en psychanalyse, l'association d'idées, dite aussi association libre, fait référence à la règle fondamentale qui consiste, pour le patient, à exprimer toutes ses pensées, de manière spontanée, sans discrimination d'aucune sorte. Par cette méthode, celui-ci éliminera de sa pensée ses choix volontaires (constitutifs de la «seconde» censure entre le conscient et le préconscient), révélant de la sorte ses défenses inconscientes, soumises quant à elles à la «première» censure entre le préconscient et l'inconscient. Technique d'investigation de l'ensemble du psychisme, cette expression définit ce qui structure de fait la relation analytique. La règle de l'«attention flottante» pouvant constituer son corollaire le plus exact du côté du psychanalyste. L'apparition, difficile, de cette règle idéale reste par ailleurs subordonnée à sa nécessaire traduction dans le langage, compte tenu de la plus grande vitesse de la pensée. Freud, qui en élabora, avec d'autres, le concept, y travailla approximativement de 1892 à 1898. L'association libre reste constitutive de l'histoire du mouvement psychanalytique et de la théorisation de l'inconscient. D'abord influencé par les travaux de Charcot à la Salpêtrière, où l'on s'intéresse à l'hypnose et à l'hystérie, Freud assiste aux premières expériences de Bernheim, qui travaillait sur la suggestion hypnotique. Celle-ci consistait à suggérer au patient, placé sous hypnose, des actes à réaliser au réveil. Puis, par un questionnement posthypnotique, on réussissait à faire dire au patient tout ce qui s'était produit. De là découle, outre la notion d'inconscient, l'idée d'une possible influence que l'état conscient peut, justement, recevoir des éléments issus de l'inconscient. C'est en fonction de ce modèle même que Breuer et Freud publient en 1895 des études sur l'hystérie, où ils écrivent notamment que l'hystérique souffrirait de «réminiscences», c'est-à-dire de souvenirs inconscients. La guérison escomptée par Freud est que le symptôme étant constitutif de l'amnésie, d'une «lacune», d'un «vide», combler ce dernier, par une parole, c'est supprimer le symptôme en question. Cette suggestion posthypnotique reste un procédé pénible, selon l'expression même de Freud, dans la mesure où il était nécessaire d'exercer une pression non négligeable sur les malades pour qu'ils parviennent à se remémorer leurs souvenirs. La preuve était alors bien donnée que, d'une part, les souvenirs oubliés n'étaient pas perdus, mais que, d'autre part, il existait une force qui les empêchait de devenir conscients. Cette notion de résistance fonde la conception des processus psychiques dans l'hystérie et au-delà, de façon plus générale, accrédite l'idée du processus de refoulement comme corrélé à la notion de résistance. Freud en voit l'explication dans la dichotomie des deux systèmes psychiques, conscient et inconscient, placés dans une relation dynamique d'opposition. Dans l'évolution de ses recherches, Freud en vient à douter de la pertinence des idées surgies, sur sa demande, chez le patient, en raison du peu de rapport que ces idées semblent avoir avec les événements, et surtout en raison du fait que ses malades ne les agréent pas. Au regard des travaux de C.G. Jung et de ses élèves (l'école de Zurich), Freud souligne l'intérêt du déterminisme psychique et en quoi une idée surgissant dans la conscience d'un malade, éveillée par la concentration de son attention, peut être tout à fait arbitraire et sous la dépendance de la résistance qui s'oppose au passage à la conscience des éléments refoulés. Le mot d'esprit représente par ailleurs pour Freud le prototype même d'une parenté entre les mobiles qui font surgir une idée dans la conscience d'un malade au cours d'un interrogatoire et la pensée substitutive attenante au mot d'esprit. C'est sans doute en partie cette coïncidence entre résistance et amnésie qui l'amènera à abandonner l'hypnose et ses procédés cathartiques au profit de l'association libre d'une parole restituée aux patients. (On parlera de talking cure ou «cure par la parole».) L'association libre repose sur le concept d'association selon lequel une «idée qui vient» renvoie en réalité, toujours, à d'autres éléments. Il s'agit de séries associatives en relation directe avec les traces amnésiques et à l'organisation de la mémoire, que Freud a lui-même qualifiée d'«archivage». Il est à noter que ce «jeu» de la mémoire n'a rien d'un caractère aléatoire; bien au contraire, la possibilité d'accès à la conscience, la variabilité du mécanisme de remémoration sont sous la dépendance directe des conflits défensifs propres à chaque individu. À ce dispositif technique fondamental pour sonder l'inconscient qu'est l'association libre comme moyen d'être mis sur les traces du «complexe refoulé», s'ajoutent la technique de l'interprétation des rêves et l'étude et la prise en compte des actes manqués (erreurs et lapsus).

« au patient tout ce qui s'était produit.

De là découle, outre la notion d'inconscient, l'idée d'une possible influence que l'état conscient peut, justement, recevoir des éléments issus de l'inconscient.

C'est en fonction de ce modèle même que Breuer et Freud publient en 1895 des études sur l'hystérie, où ils écrivent notamment que l'hystérique souffrirait de «réminiscences», c'est-à-dire de souvenirs inconscients.

La guérison escomptée par Freud est que le symptôme étant constitutif de l'amnésie, d'une «lacune», d'un «vide», combler ce dernier, par une parole, c'est supprimer le symptôme en question.

Cette suggestion posthypnotique reste un procédé pénible, selon l'expression même de Freud, dans la mesure où il était nécessaire d'exercer une pression non négligeable sur les malades pour qu'ils parviennent à se remémorer leurs souvenirs.

La preuve était alors bien donnée que, d'une part, les souvenirs oubliés n'étaient pas perdus, mais que, d'autre part, il existait une force qui les empêchait de devenir conscients.

Cette notion de résistance fonde la conception des processus psychiques dans l'hystérie et au-delà, de façon plus générale, accrédite l'idée du processus de refoulement comme corrélé à la notion de résistance.

Freud en voit l'explication dans la dichotomie des deux systèmes psychiques, conscient et inconscient, placés dans une relation dynamique d'opposition.

Dans l'évolution de ses recherches, Freud en vient à douter de la pertinence des idées surgies, sur sa demande, chez le patient, en raison du peu de rapport que ces idées semblent avoir avec les événements, et surtout en raison du fait que ses malades ne les agréent pas.

Au regard des travaux de C.G.

Jung et de ses élèves (l'école de Zurich), Freud souligne l'intérêt du déterminisme psychique et en quoi une idée surgissant dans la conscience d'un malade, éveillée par la concentration de son attention, peut être tout à fait arbitraire et sous la dépendance de la résistance qui s'oppose au passage à la conscience des éléments refoulés.

Le mot d'esprit représente par ailleurs pour Freud le prototype même d'une parenté entre les mobiles qui font surgir une idée dans la conscience d'un malade au cours d'un interrogatoire et la pensée substitutive attenante au mot d'esprit.

C'est sans doute en partie cette coïncidence entre résistance et amnésie qui l'amènera à abandonner l'hypnose et ses procédés cathartiques au profit de l'association libre d'une parole restituée aux patients.

(On parlera de talking cure ou «cure par la parole».) L'association libre repose sur le concept d'association selon lequel une «idée qui vient» renvoie en réalité, toujours, à d'autres éléments.

Il s'agit de séries associatives en relation directe avec les traces amnésiques et à l'organisation de la mémoire, que Freud a lui-même qualifiée d'«archivage».

Il est à noter que ce «jeu» de la mémoire n'a rien d'un caractère aléatoire; bien au contraire, la possibilité d'accès à la conscience, la variabilité du mécanisme de remémoration sont sous la dépendance directe des conflits défensifs propres à chaque individu.

À ce dispositif technique fondamental pour sonder l'inconscient qu'est l'association libre comme moyen d'être mis sur les traces du «complexe refoulé», s'ajoutent la technique de l'interprétation des rêves et l'étude et la prise en compte des actes manqués (erreurs et lapsus).. »

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