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Cours de philo: LA CONSCIENCE ET L'INCONSCIENT

Publié le 29/09/2018

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conscience
 
► B. « Conscience signifie choix »
 
• Cependant, la conscience claire ne s’attache qu’à un petit nombre de nos attitudes. Ainsi l’automatisme de l’habitude est inconscient ; il s’exerce sans qu’on y pense. Le cycliste maintient son équilibre en imprimant sans cesse à son guidon de petits mouvements. Cette activité est automatique, inconsciente. En fait, la conscience remplit une fonction de sélection, et semble au service de l’adaptation biologique. Elle apparaît chaque fois que l’automatisa de l’habitude ne suffit plus pour résoudre le problème qui nous sollicite.
 
• C’est Bergson qui a développé avec le plus de force l'idée que « conscience signifie choix ». Il a montré que la conscience était étroitement liée à l'action. Ma tâche actuelle sollicite ma conscience. Je mobilise par exemple tous les souvenirs qui me sont utiles pour agir dans le moment présent. D’autres souvenirs, au contraire, restent inconscients : c’est la masse des souvenirs dont l’évocation serait tout à fait inutile pour mon activité présente. Telle « un pont jeté entre le passé et l’avenir », ma conscience rassemble et organise mes expériences passées pour me préparer à affronter les événements à venir.
 
• Être conscient, c’est chercher la meilleure solution d’un problème, c’est m’aviser que je peux agir de telle manière, de telle autre ou de telle autre encore. On peut dire, en ce sens, que la conscience est liberté.
A. La conscience n'est pas le tout de l'adivité psychique
 
• La conscience est synthèse, unification du réel : ce caractère essentiel se trouve inscrit, on l’a vu, dans l’étymologie même du mot conscience - le latin cum scientia, qui signifie littéralement « savoir ensemble».
 
• Pour Freud pourtant, la conscience n’est pas le tout de l’activité psychique. Il se produit en nous des phénomènes psychiques dont nous n’avons pas même conscience, mais qui déterminent certains de nos actes conscients. Ainsi nous croyons nous connaître, mais nous sommes incapables de dire pourquoi nous ne pouvons supporter la vue de tel ou tel animal pourtant inoffensif (une souris, une araignée, etc.), pourquoi nous faisons des rêves si délirants. Nous croyons nous connaître, mais il y a en nous comme un étranger qui se manifeste de temps en temps dans nos manies, dans nos rêves ou dans nos actes manqués, et qui s’évertue à se dérober à nos regards introspectifs. Cet étranger insaisissable, Freud l’appelle l'inconscient.
 
B. Le moi n'est pas maître dans sa propre maison
 
• Pour Freud, il y a des raisons aux conduites les plus déraisonnables, et un sens derrière les discours qui paraissent les plus insensés

conscience

« Cha pitre 1 La conscience ....

B.

'' Je pense, donc je suis )) • Le cogito de Descartes ( « Je pense, donc je suis ») est tout simple­ ment l'aff irmation que je suis en toute certitude une chose qui pense, un sujet doué de conscience.

Descartes, à la recherche des vérités pre­ mières, décide de faire table rase de tout ce qu'i l a appris jusque-là.

Mais il a beau douter de tout ce qu'i l voit et de tout ce qu'i l pense, il a beau imaginer que quelque diable rusé le fait se tromper toujours, la réalité de sa propre pensée s'impose à lui comme une évidence abso­ lue.

Quoi que je pense, je ne puis nier que je pense, et do nc que j'existe au moment même où je pense : «C ette proposition : Je suis, j'existe, est nécessa irement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit », conclut Descartes dans ses Méditations mét aphys iques.

Le sujet conscient de soi est ainsi posé comme ce que la pensée ne saurait éliminer sans se nier elle-même.

• Cepen dant les premiers lecteurs de Descartes ne comprirent pas ce que signifiait le cogito.

Ainsi le phil osophe Pierre Gassendi (159 2- 16 55) lui écrit : « Vous pouviez inférer la même chose de quelque autre que ce fût de vos actions » et dire par exemple : « Je mange donc je suis », ou bien « Je me promène donc je suis ».

Descartes lui répond ra qu'i l a précisément révoqué en doute tous les actes que nous connais­ sons par nos sens, parce qu'ils peuvent être illusoires (je puis rêver, immobile dans mon lit, que je suis en train de manger ou de me pro­ mener).

Ainsi, il ne faut pas dire : «J e me promène, donc je suis », mais bien « Je pense que je me promène, donc je suis ».

La présence de ma pensée à elle-même est la seule certitud e qui résiste à l'épreuve du do ute.

Même 1' exi stence de mon propre corps est remise en question.

e LA CONSCIENCE ET LE MONDE ....

A.

Toute conscience est " tension vers )) e Mais la conscience ne fait pas du sujet pensant un simple spectateur des choses, car le su jet est d'abor d un su jet engagé dans le mon de.

Ainsi le mot intentionnalité, employé d'abor d par le psychologue allemand Franz Brentano (1838- 1917 ) et rend u célèbre par Husserl, signifie que toute conscience est mise en relation d'un sujet et d' un objet : «L e mot intentionnalité ne signifie rien d'autre que cette particularité foncière et générale qu'a la conscience d'être conscience de quelque chose», pré- 1 ·----. »

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