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L'Art (cours)

Publié le 22/05/2012

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Introduction :
 
L’art est l’ensemble des productions humaines, est par définition une modification de notre rapport à la réalité. L’art se distingue de la réalité naturelle. Mais lorsque l’on évoque le mot « art ï¿½, nous pensons souvent aux Beaux-arts, c’est-à-dire aux productions humaines qui se distinguent par leur visée esthétique et qui peuvent émouvoir le public. En créant du beau, l’artiste n’est-il qu’un producteur de beauté, ce qui impliquerait une différence de résultat entre la production artistique et la production technique (l’une visant le beau et l’autre l’utile), ou au contraire la création se distingue par l’originalité du processus même ? Par ailleurs, du coté du spectateur, l’œuvre d’art modifie-t-elle notre rapport à la réalité ? Ou est-ce simplement un divertissement, un moyen d’évasion, mais peut-être que l’art nous permet de devenir plus attentif au réel ?, voire faire rendre la réalité sensée ? Si l’Art renverse l’ordre social et l’ordre politique, est-ce par son « contenu ï¿½, son message, ou par la contemplation et le plaisir esthétique qu’il peut déclencher ?

« L’Art révèle certains aspects du réel restés inaperçue et nous révèle en quelque sorte à nous même, elle nous fait prendre conscience, par des moyens sensible s comme les émotions ou les sentiments, qui bien qu’éprouvés, l’étaient encore confusément .

En éduquant nos sens, par la multiplication des expériences esthétiques, nous devenons pl us attentifs et plus sensible ce qui intensifie le réel, le rendant ainsi plus riche .

Le génie est celui qui donne ses règles à l’art et qui initie de nouveaux procédés pour qu’ils soient en adéquation avec l’originalité de sa vision.

En lui, l’imagination et l’entendement sont en harmonie.

C’est celui qui a un talent naturel, mais qu’il a su développé par le trava il et par l’acquisition de nouvelles techniques, jusqu’à éveiller son style.

L’œuvre qu’il crée est alors non pas une simple copie d’une belle chose , elle sera belle au sens ou elle sera émouvante, c’est -à-dire au sens ou elle nous invitera à voir comme elle.

Elle est le témoignage d’une attention toute particulière au monde sensible .

Le réel sensible peut avoir du sens pour nous, et même un sens infini.

Voilà ce que nous enseigne l’artiste à travers son œuvre.

III.

L’œuvre d’art comme réalité extra -ordinaire : Il ne s’agit ni d’une vérité scientifique, ni d’une vérité conceptuelle, néanmoins l’œuvre d’art qui nous touche nous parait « vraie », parce qu’elle dévoile une part de notre condition humaine d’une faç on qui nous paraît irremplaçable.

L’œuvre d’art impose une vérité selon une tout autre forme qu’une démonstration logique.

C’est une impression de justesse que l’on pourrait reconnaître dans le génie et la beauté.

Pour Kant le sentiment du beau se définit par cette phrase « Est beau ce qui plait universellement sans concept ».

Kant distingue le beau, de l’agréable et du joli.

Dans le sentiment du beau on éprouve certes une satisfaction et du plaisir.

Mais contrairement à la sensation de l’agréable et du jo li, ce que nous jugeons beau n’est pas ce qui nous agrée.

Le beau nous émeut littéralement c’est -à-dire qu’il bouscule nos attentes et nos désirs.

C’est de ce fait une satisfaction désintéressée, qui n’est pas lié à une attente ou à un intérêt préalable.

Or en tant que plaisir esthétique est éprouvé indépendamment de toutes nos attentes, nous voulons qu’il soit éprouvé par tous, notre jugement tend vers l’universalité.

Mais comme il n’y a pas de concept objectif du beau, cette universalité ne peut- être q ue présomptive.

Cet échec dans l’explication du beau nous procure paradoxalement du plaisir , en effet l’œuvre est cette réalité « à part » qui à ce pouvoir de figurer l’infini au sein du fini.

Comme il n’y a pas de concept cela donne la possibilité de comm uniquer directement avec le spectateur.

L’œuvre d’art est la seule production humaine qui a pour seule fin d’apparaître, pas d’usage, pas de connaissance.

Une œuvre d’art ne se périme pas, l’art nous arrache à la temporalité de notre existence.

La création artistique modifie le rapport de l’artiste à la réalité, dans la mesure où, comme le montre Bergson le rapport habituel de l’antériorité du possible sur le réel est bouleversé dans la création artistique.

L’œuvre d’art ne devient possible qu’après avoir été crée, on ne peut dire qu’après son achèvement qu’elle aura été possible.. »

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