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Avons nous un libre arbitre c'est-à-dire un pouvoir de choix ?

Publié le 05/12/2010

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libre arbitre

Lorsque je prends une décision je délibère. Dans l’expérience symbolisée par une balance dans l’opinion commune, il semble que j’ai le choix, j’hésite entre plusieurs possibilité. Cependant comment savoir si l’option que j’ai choisie est vraiment choisie ? Ne suis-je pas toujours incliné d’un côté plus que de l’autre ? Pour mettre à l’épreuve ma liberté, il faudrait trouver une situation dans laquelle mon libre arbitre serait mis en évidence.  Une telle situation apparait lorsque j’hésite et que je n’ai pas plus de raison de choisir un parti qu’un autre. Si je parviens à trancher malgré l’équivalence des motifs, ce sera lors parce que j’ai un pouvoir de choix. Jean Buridan imagine une situation de parfaite équivalence des motifs. Imaginons un âne à la fois affamé et assoiffé et situé à égale distance entre un seau d’eau et un seau d’avoine. C’est une situation d’indifférence puis que l’animal n’a pas plus de raison de choisir un seau que l’autre. Selon Buridan, l’âne serait incapable de sortir de son immobilité et finirait par mourir car seul un être tenant un libre arbitre est capable de sortir de cette situation d’équilibre. La liberté d’indifférence manifesterait mon libre arbitre. Cependant ne fait-on jamais l’expérience d’une telle situation d’indifférence ?  Ce n’est pas parce que je n’ai pas conscience des motifs de mon acte qu’ils n’existent pas. Le sentiment de liberté ne suffit pas à prouver ma liberté car il se peut que je sois toujours influencé dans mes décisions sans que je le sache toujours ce qui me pousse à agir.  La liberté est-elle une illusion ?  Le déterminisme c’est l’idée selon laquelle tout est déterminé à l’avance.  C’est uns doctrine philosophique sur laquelle repose la science, selon laquelle reine ne nait de rien. Il n’y a pas de phénomène sans cause. En connaissant les différentes causes d’un phénomène, il est possible de prévoir l’évolution d’un système donné.  L’homme est soumis aux forces de la nature. En tant qu’un organisme, il est aussi soumis aux mécanismes de son organisme qui échappe à son libre arbitre, à sa volonté. L’homme est soumis à des besoins qui ne dépendent pas de lui.  La sociologie par du principe qu’on ne peut pas étudier l’homme sans tenir compte de la société dans laquelle il vit. Elle met en évidence comment l’éducation, le milieu familiale, la culture déterminent la façon d’être des individus.    Exister c’est projeter son être vers l’avenir c'est-à-dire vers ce que l’on a à l’être. Selon Sartre l’essence s’oppose à existence. Ex : une coupe papier, l’essence précède l’existence (objet). Il nous dit que l’existence dans l’homme prècede l’essence, c'est-à-dire j’existe avant et je me définie ensuite, j’invente ma propre essence à travers mes actes. « l’existence est un choix absolu de soi par soi « Sartre.  L’homme est le créateur de son être.  L’homme est l’être qui existe d’abord.  « Ce que je suis, c’est ce que je me fait être « Sartre  Notre essence n’est pas donné première, c’est le résultat d’une construction de soi. Le lâche c’est celui qui s’invente des déterminismes pour niée sa liberté et de se décharcher de la responsabilité.  Si ma conduite n’est l’effet que des multiples causes alors comment puis je prétendre avoir un libre arbitre ?    Pour mieux expliquer le libre arbitre comme illusion on va citer Spinoza :  «  Les hommes se trompent en ce qu´ils croient être libres; et cet opinion consiste uniquement pour eux à être consciente de leur affection (désir) et ignorant des causes par lesquelles ils sont déterminés. Car ils disent que les actions humaines dépendent de la volonté «  L’homme se croit libre c'est-à-dire qu’il s’attribue à lui-même et à sa conscience la cause de ses actes.  Être libre c’est agir selon la nécessiter de notre nature.    Pouvons nous dire que la liberté n’est qu’une illusion et que les actions de l’homme ont une cause déterminé ?    Le déterminisme pose le problème de la responsabilité, si l’homme est déterminé alors il n’est pas responsable de ses actes.  Il n’y a pas d’effets sans cause mais la morale et son jugement supposent la liberté et la possibilité de choix.  Peut-on concilier les deux ?    Kant fait deux lectures de toute action humaine.  Une lecture déterminée : n´importe quelle phénomène de la nature, l´action pourra être expliqué en montrant les causes que l´ont produite. On est déterminé, comme tous les phénomènes de la nature.  Il est possible de faire du même vol une autre lecture, une lecture morale qui considère que l´acte n´aurait pas dû être commit, et qui pose son auteur comme étant libre, c´est à dire ne pas voler ne pas le faire. On considère l´homme transcendent de la nature.    Si je dois agir d’une certaine façon, cela implique que je peux le faire et donc que j’ai le choix. Par ex : le remord, on est hanté car on aurait pas dû faire quelque chose et donc qu’on aurait pu agir d’une façon différente et donc on avait le choix.    Il y a deux types de morales, si elle est l’ensemble des règles de l’extérieur alors je ne suis pas libre mais il existe une seconde forme de morale où je n’obéis qu’aux règles que je me fixe moi-même.    C’est l’ignorance des causes qui nous détermine, qui nous donne l’illusion d’être libre.    Le déterminisme explique qu’il y a nécessairement une cause à chaque effet, affirme que les évènements son liés par des lois de nécessite : si tel cause se produit alors l’effet se produit mais cela n’implique pas qu’il soit nécessaire. Le déterminisme n’exclut pas que l’on peut aller contre, il admet que les causes sont conditionnées.  Nous sommes soumis à des déterminations extérieures et le nier serait absurde. Une meilleure connaissance est la solution pour trouver des solutions et transformer des obstacles en moyens. Au contraire, plus j’en ai conscience et plus j’ai de pouvoir sur mon avenir.  Le voilier qui louvoie sur la mer. Les vents sont contraires mais le marin avances. Pour cela, il ne modifie ni ne supprime pas les vents, il utilise les lois de la nature de façon audacieuse. Il avance contre le vent grâce au vent.    La liberté s’exprime par l’intelligence, cette faculté d’inventer des moyens pour une fin en utilisant le déterminisme pour agir c'est-à-dire obstacle devient moyen. La liberté s’appuie sur l’invention d’une solution à un problème. Le déterminisme est donc la condition de possibilité de l’exercice d’une liberté. C’est pourquoi tout progrès dans la connaissance d’un déterminisme est un progrès de la liberté.  Toute ignorance laisse donc place à une liberté abstraite : pratiquement c’est la liberté naturelle qui se déchaine, le plus gros mange le petit. La connaissance du déterminisme associée à la circulation de l’information, partagée par tous, réalise l’égalité et assure la liberté de chacun.

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