Devoir de Philosophie

Diderot écrit : « Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant, voilà le projet de tout honnête homme qui prend la plume, le pinceau ou le ciseau ». Mais il déclare d'autre part : « Presque toujours ce qui nuit à la beauté morale redouble la beauté poétique. On ne fait guère que des tableaux tranquilles et froids avec la vertu ; c'est la passion et le vice qui animent les compositions du peintre, du poète et du musicien. » A l'aide d'exemples précis, empruntés à v

Publié le 01/02/2011

Extrait du document

diderot

Ces deux déclarations s'opposent apparemment : l'art doit rendre la vertu aimable. Ce sont la passion et le vice qui animent les oeuvres d'art... Il n'est pas difficile de citer des créations littéraires dans lesquelles la passion se trouve au premier plan : la Phèdre de Racine, les romans de Balzac ou de Flaubert, Les fleurs du mal, les romans de Mauriac et on trouve aisément des livres où la vertu est mise en évidence et le vice ouvertement condamné : les oeuvres de Corneille et de Molière, l'Émile de Jean-Jacques Rousseau, Péguy et Saint-Exupéry, et, à sa façon, Albert Camus, toujours soucieux de défendre l'homme pour lui-même.

Mais l'opposition n'est pas si tranchée en réalité : les œuvres où le mal est représenté avec vigueur peuvent en inspirer l'horreur, et les oeuvres édifiantes seraient ridicules si elles ne reconnaissaient l'existence du vice, et la difficulté d'être vertueux. De toute façon, un artiste honnête doit toujours respecter la vérité, et se soucier de la dignité humaine.

Liens utiles