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Incipit Au Bonheur Des Dames, Zola

Publié le 15/09/2006

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« Au Bonheur des Dames « est un roman écrit pas Émile Zola, chef de file de l'école du naturalisme. Ce roman est paru en 1883, lorsque la France connait la Révolution Industrielle. Dans ce roman contemporain Zola s'intéresse au milieu social du haut commerce à travers les yeux de Denise, jeune ouvrière qui arrive à Paris, et Mouret, le patron de ce grand magasin dont les immenses projets dévorent peut à peu les petits commerces. Ce passage est le tout début du roman, lorsque Denise arrive à la capitale avec ces deux frères, Jean et Pépé, et découvre le magasin. Par la suite, Denise progressera dans le Bonheur des Dames jusqu'à ce que Mouret la demande en mariage.

Ainsi, dans cet extrait, Zola évoque l'arrivée de Denise à Paris et sa première vue du magasin.

De plus, ce passage donne une impression de réalité au lecteur, par la richesse d'information qui est donnée à propos du magasin, et nous fait partager l'admiration sans bornes des personnages. Cet extrait est donc à tonalité réaliste avec une touche de lyrisme.

Enfin, ce texte traite de l'incipit du roman et de la puissance du magasin.

 

Cet extrait est un incipit traditionnel, « incipit « signifiant « il commence « en latin, il est le tout premier texte du roman. En effet, il présente le cadre où se déroule l'histoire, ainsi que les personnages, l'époque et l'action.

Dans ce passage Zola situe l'action dans un cadre urbain, plus précisément à Paris, « la gare Saint-Lazare « ligne 1; « au milieu du vaste Paris « ligne 6; « rue de la Michodière «ligne 8; « la place Gaillon « ligne 9; « Saint Roch « ligne 22. Le magasin « Au bonheur des Dames « est lui aussi situé et décrit pour les lieux qu'il occupe : «  à l'encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin « ligne22; «où elles occupaient, outre la maison d'angle, quatre autres maisons, deux à gauche, deux à droite «lignes 49 et 50. Trois autres lieux sont présents dans ce passage, mais ils sont juste évoqués : c'est Valognes, « là-bas, chez Cornaille «lignes 37 et 38, Cherbourg : « un train de Cherbourg « ligne 2,  ainsi que le lieu où réside l'oncle Baudu : « rue de la Michodière, dans laquelle leur oncle Baudu demeurait «ligne 8. 

L'histoire se déroule à la fin du XIXe siècle, lors de la Révolution Industrielle. Les pays d'Europe connaissent alors un important essor de l'économie et de l'industrie. A cette époque, dans la capitale de France débute un développement des Grands Magasins : « un magasin de nouveautés « ligne 22, « deux commis « ligne 27.

Trois personnages sont présentés dans ce passage et deux autres sont seulement suggérés. En premier lieu est présentée Denise, elle a vingt ans et elle est l'ainée de ses deux frères, tous trois issus d'une famille peu fortunée, « un wagon de troisième classe « ligne 4, dont le père est décédé; « les vieux vêtements du deuil de leur père «ligne 16. Denise, décrite comme « chétive « ligne 14, apparaît comme une jeune femme responsable et maternelle, « elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait «lignes 4 et 5, dont le visage est marqué par une pauvreté que les deux frères ne semblent considérer, « l'air pauvre « ligne 14. Cette jeune femme ayant vécu et travaillé à Valognes, chez Cornaille, arrive à Paris après un long voyage en train, «brisés du voyage « ligne 5,  et découvre l'immensité de Paris, « effarés et perdus « ligne 6, notamment l'ampleur du commerce en voyant pour la première fois le Bonheur des Dames, « la jeune fille s'arrêta net de surprise « ligne 10, « cette maison énorme pour elle, lui gonflait le cœur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste « lignes 40 et 41, « un développement qui lui semblait sans fin «ligne 51. Les deux frères admirent eux aussi l'allure du magasin, Pépé, le plus petit des enfants, âgé de cinq ans, reste muet devant un tel bâtiment, « Pépé lui-même, qui ne lâchait pas la main de sa sœur, ouvrait les yeux énorme «. Quant à Jean, jeune adolescent, « dont les seize ans superbes florissaient «lignes 17 et 18, la vue et l'appellation du magasin lui rappelle ces histoires d'amour, « une histoire de femme à Valognes « ligne 60. S'ajoute à ces trois personnages, l'oncle Baudu, qui est à peine évoqué, « oncle Baudu «ligne 8, et Mouret, suggéré lors de la description de son magasin. 

L'action de ce passage n'est autre que l'arrivée de Denise et de ces frères à Paris, ville où se déroulera toute l'histoire : « Denise était venue à pied « ligne 1, dans les rues où se situe le Bonheur des Dames.

Finalement, cet incipit n'est pas un incipit traditionnel. En effet, celui-ci commence par « Denise était venue à pied...«, ce qui est une façon étonnante de débuter un roman : cette action est directement ancrée dans le récit, sans autres explications. De plus, il n'y a pas de véritable action établie sinon l'arrivée de Denise, et les lieux sont justes suggérés. Ces observations relevées permettent d'assurer que la structure développée par Zola n'est pas celle d'un incipit traditionnel.

 

Lorsque Denise arrive à Paris, elle découvre progressivement le magasin du Bonheur des Dames. Tout d'abord elle repère le magasin par rapport aux rues, « c'était à l'encoignure de la rue Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin «ligne 21. Puis son regard parcourt la façade et  quelques vitrines du Bonheur des Dames, « devant la porte, deux commis montaient sur un échelle double […] tandis que, dans une vitrine de la rue Neuve-Saint-Augustin «lignes 27 à 30. L'intérieur est alors rapidement décrit « la magasin, vide encore de clientes, et où le personnel arrivait «ligne 32, ainsi que la sensation qu'il dégage, où l'utilisation d'une comparaison permet au lecteur d'imaginer le bruit engendré par le magasin : « bourdonnait à l'intérieur comme une ruche qui s'éveille «lignes 33 et 34. Denise et ces frères ne cessent d'avancer dans la rue, découvrant toujours plus de l'immensité du magasin : «dans le pan coupé donnant sur la place Gaillon, la haute porte, toute en glace, montait jusqu'à l'entresol «lignes 41 à 43. Enfin, le regard de Denise se pose sur les produits présents à l'intérieur et à l'extérieur du magasin, « Denise demeurait absorbée, devant l'étalage de la porte centrale «ligne 62, « Denise vit une tartanelle à quarante-cinq centimes «ligne 80. Cette progression est due à la volonté de Zola de décrire exactement les sentiments et images qui touchent Denise, Pépé et Jean lors de leur arrivée devant le magasin. En effet, les trois jeunes gens perçoivent le magasin petit à petit, au fil de leur avancée dans les rues. Il apparaît alors une structure spéciale, où sont alternés discours et narration : les personnages découvrent le magasin par étapes, selon leur regard, et seules quelques phrases dîtes par Jean et Denise viennent s'ajouter à la description de la découverte, appuyant sur l'émotion ressentie par ces jeunes personnes, «Ah bien ![...] en voilà un magasin ! «lignes 19 et 20; « Fichtre! Ça enfonce Valognes... «ligne 35, «Au Bonheur des Dames, lut Jean «ligne 58. Cette description de la découverte ainsi construite par Zola créé chez le lecteur la même impression de cheminement et de progression que ressentent les personnages.

Lorsque Denise, Jean et Pépé découvrent le magasin pour la première fois, chacun a un regard différent. Denise voit le magasin comme un réussite commerciale, un ensemble de produits, de marchandises, tous plus luxueux et abondants les uns que les autres, « en voilà un magasin! «ligne 19, « ce magasin, rencontré brusquement, cette maison énorme pour elle, lui gonflait le coeur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste. «ligne 39 à 41. Denise est éblouit par la prestance du magasin, à la fois émerveillée et sans voix, « mais Denise demeurait absorbée, devant l'étalage de la porte centrale « ligne 62, « l'oncle Baudu était oublié «ligne 84. La jeune fille, charmée, oubli sa volonté première, liée à son oncle, pour ne penser qu'au magasin et contempler chaque occasion, chaque étalage, vitrine, sans pour autant céder à la tentation et pénétrer dans le magasin, comme si une certaine timidité la tenait sur la trottoir, avec ces frères; « Denise vit une tartanelle à quarante-cinq centimes, des bandes de vison d'Amérique à un franc, et des mitaines à cinq sous «lignes 80 à 82. Jean, lui, compare tout d'abord l'ancien magasin où travaillait Denise, « chez Cornaille «, à cet impressionnant magasin : « Le tien n'était pas si beau «ligne 35-36. Dans cette comparaison, Jean met en évidence la différence entre les magasins de provinciaux et ceux des villes, que l'abondance de produits et de richesses différencient, mais aussi la puissance du Bonheur des Dames, supérieure à celle des petits commerces de Paris. En plus de comparer la grandeur du Bonheur des Dames, Jean associe au magasin une idée de féminité, voir de plaisir vis à vis des demoiselles qui doivent s'y rendre, ou y travailler, « Jean […] qui avait eu déjà une histoire de femme à Valognes «ligne 59, notamment en  en répétant le nom du magasin pour en dégager l'idée principale, « Au Bonheur des Dames […] c'est gentil, c'est ça qui doit faire courir le monde ! « lignes 60 et 61. Le regard de Pépé est très peu décrit, à cause de son jeune âge, mais une telle découverte doit sans doute créer chez lui un émerveillement non pas face aux produits mais devant l'immensité du bâtiment et la richesse du décor, donnant naissance à quelques rêves d'or et de lumières, « Pépé lui-même, qui ne lâchait pas la main de sa soeur, ouvrait les yeux énormes «ligne 85. 

La description du Bonheur des Dames occupe une place très importante dans cet extrait, la découverte du magasin étant en effet la principale idée développée. L'espace qu'exploite le magasin est décrit de telle sorte que le lecteur puisse s'imaginer l'étendue du Bonheur des Dames, couvrant plusieurs rues et ayant de nombreuses vitrines : « cette maison énorme pour elle « ligne 40, «montait jusqu'à l'entresol «ligne 43, « puis, les vitrines s'enfonçaient, longeaient «ligne 47; « quatre autres maisons, deux à gauche, deux à droite, achetées et aménagées récemment «lignes 49 et 50, « un développement qui lui semblait sans fin, dans la fuite de la perspective « ligne 51. Pour exprimer la  grandeur du magasin, Zola a recours à certains termes : « l'entresol « ligne 43, « rez-de-chaussée «ligne 52; « en haut « ligne 54. La comparaison ligne 33: « comme une ruche « est utilisée pour décrire le bourdonnement mais appuie aussi sur les dimensions imposantes du Bonheur des Dames. L'intérieur du magasin est aussi richement décrit, donnant une impression d'infinité de produits au lecteur, « un éboulement de marchandises à bon marché «ligne 64. La majorité des marchandises décrites inspire de la richesse vis à vis des étalages, particulièrement avec la description des fourrures : « des lanières de fourrures, des bandes étroites pour garniture de robe, la cendre fine des dos de petits-gris, la neige pure des ventre de cygne, les poils de lapin de la fausse hermine et de la fausse martre «lignes 72 à 75. L'énumération des autres produits présents dans le magasin accentue l'idée d'abondance, pour que le lecteur prenne conscience de la puissance du magasin grâce à ces produits, et de la tentation engendrée vers les consommatrices, « des pièces de lainage et de draperie, mérinos, cheviottes, molletons […] flottantes comme des drapeaux «lignes 67 à 69, « gants et fichus de laine tricotés, capelines, gilets, tout un étalage d'hiver, aux couleurs bariolées, chinées, rayées, avec des tâches saignantes de rouge «ligne 77à79. Zola emploi dans ce passage des termes spécifiques pour chaque produits, décrivant leur forme, la manière dont ils sont étalés, et leur couleur, permettant ainsi au lecteur d'imaginer l'ensemble des échantillons comme s'ils étaient présent et réellement visibles. De ce fait, Zola évoque la richesse qu'inspire le Bonheur des Dames en décrivant l'espace et l'intérieur du magasin avec une intonation réaliste. 

 

Cet extrait se caractérise par un incipit non-traditionnel ainsi que la présentation du magasin dans lesquels Zola utilise le regard de Denise pour décrire Paris et le Bonheur des Dames, donnant un avis positif au lecteur sur celle-ci : le lecteur est en accord avec elle-même et avec sa vision du magasin. La description progressive et  pointue du magasin, autant intérieur qu'extérieur accentue la tonalité réaliste qu'utilise Zola tout au long du roman, donnant une analyse  raisonnée sur le Bonheur des Dames. Dans ce passage sont suggérés des personnages importants ainsi que les principales idées d'actions futures : Denise embauchée au Bonheur des Dames, Jean et ces aventures amoureuses, la défaite des petits commerces face au grand magasin et la demande en mariage de Mouret. Ainsi, dans cet incipit du roman se trouvent tous les éléments formant l'histoire elle-même.

Tout au long de ce texte, Zola utilise le regard de Denise pour décrire ce qui l'entoure, sans pour autant adopter une focalisation interne. Au contraire, Zola utilise un point de vue omniscient, pour pouvoir donner une multitude d'opinion, selon les personnages. Ainsi, si ni Denise, ni Mouret n'est la personnage principal, ne peut-on pas penser que ce rôle est attribué au Bonheur des Dames lui-même ?

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« leur arrivée devant le magasin.

En effet, les trois jeunes gens perçoivent le magasin petit à petit, au fil de leur avancée dans lesrues.

Il apparaît alors une structure spéciale, où sont alternés discours et narration : les personnages découvrent le magasin parétapes, selon leur regard, et seules quelques phrases dîtes par Jean et Denise viennent s'ajouter à la description de la découverte,appuyant sur l'émotion ressentie par ces jeunes personnes, «Ah bien ![...] en voilà un magasin ! »lignes 19 et 20; « Fichtre! Çaenfonce Valognes...

»ligne 35, «Au Bonheur des Dames, lut Jean »ligne 58.

Cette description de la découverte ainsi construitepar Zola créé chez le lecteur la même impression de cheminement et de progression que ressentent les personnages.Lorsque Denise, Jean et Pépé découvrent le magasin pour la première fois, chacun a un regard différent.

Denise voit le magasincomme un réussite commerciale, un ensemble de produits, de marchandises, tous plus luxueux et abondants les uns que lesautres, « en voilà un magasin! »ligne 19, « ce magasin, rencontré brusquement, cette maison énorme pour elle, lui gonflait lecoeur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste.

»ligne 39 à 41.

Denise est éblouit par la prestance du magasin, à la foisémerveillée et sans voix, « mais Denise demeurait absorbée, devant l'étalage de la porte centrale » ligne 62, « l'oncle Baudu étaitoublié »ligne 84.

La jeune fille, charmée, oubli sa volonté première, liée à son oncle, pour ne penser qu'au magasin et contemplerchaque occasion, chaque étalage, vitrine, sans pour autant céder à la tentation et pénétrer dans le magasin, comme si une certainetimidité la tenait sur la trottoir, avec ces frères; « Denise vit une tartanelle à quarante-cinq centimes, des bandes de visond'Amérique à un franc, et des mitaines à cinq sous »lignes 80 à 82.

Jean, lui, compare tout d'abord l'ancien magasin où travaillaitDenise, « chez Cornaille », à cet impressionnant magasin : « Le tien n'était pas si beau »ligne 35-36.

Dans cette comparaison,Jean met en évidence la différence entre les magasins de provinciaux et ceux des villes, que l'abondance de produits et derichesses différencient, mais aussi la puissance du Bonheur des Dames, supérieure à celle des petits commerces de Paris.

En plusde comparer la grandeur du Bonheur des Dames, Jean associe au magasin une idée de féminité, voir de plaisir vis à vis desdemoiselles qui doivent s'y rendre, ou y travailler, « Jean […] qui avait eu déjà une histoire de femme à Valognes »ligne 59,notamment en en répétant le nom du magasin pour en dégager l'idée principale, « Au Bonheur des Dames […] c'est gentil, c'estça qui doit faire courir le monde ! » lignes 60 et 61.

Le regard de Pépé est très peu décrit, à cause de son jeune âge, mais unetelle découverte doit sans doute créer chez lui un émerveillement non pas face aux produits mais devant l'immensité du bâtiment etla richesse du décor, donnant naissance à quelques rêves d'or et de lumières, « Pépé lui-même, qui ne lâchait pas la main de sasoeur, ouvrait les yeux énormes »ligne 85.La description du Bonheur des Dames occupe une place très importante dans cet extrait, la découverte du magasin étant en effetla principale idée développée.

L'espace qu'exploite le magasin est décrit de telle sorte que le lecteur puisse s'imaginer l'étendue duBonheur des Dames, couvrant plusieurs rues et ayant de nombreuses vitrines : « cette maison énorme pour elle » ligne 40,«montait jusqu'à l'entresol »ligne 43, « puis, les vitrines s'enfonçaient, longeaient »ligne 47; « quatre autres maisons, deux àgauche, deux à droite, achetées et aménagées récemment »lignes 49 et 50, « un développement qui lui semblait sans fin, dans lafuite de la perspective » ligne 51.

Pour exprimer la grandeur du magasin, Zola a recours à certains termes : « l'entresol » ligne 43,« rez-de-chaussée »ligne 52; « en haut » ligne 54.

La comparaison ligne 33: « comme une ruche » est utilisée pour décrire lebourdonnement mais appuie aussi sur les dimensions imposantes du Bonheur des Dames.

L'intérieur du magasin est aussirichement décrit, donnant une impression d'infinité de produits au lecteur, « un éboulement de marchandises à bon marché »ligne64.

La majorité des marchandises décrites inspire de la richesse vis à vis des étalages, particulièrement avec la description desfourrures : « des lanières de fourrures, des bandes étroites pour garniture de robe, la cendre fine des dos de petits-gris, la neigepure des ventre de cygne, les poils de lapin de la fausse hermine et de la fausse martre »lignes 72 à 75.

L'énumération des autresproduits présents dans le magasin accentue l'idée d'abondance, pour que le lecteur prenne conscience de la puissance du magasingrâce à ces produits, et de la tentation engendrée vers les consommatrices, « des pièces de lainage et de draperie, mérinos,cheviottes, molletons […] flottantes comme des drapeaux »lignes 67 à 69, « gants et fichus de laine tricotés, capelines, gilets, toutun étalage d'hiver, aux couleurs bariolées, chinées, rayées, avec des tâches saignantes de rouge »ligne 77à79.

Zola emploi dansce passage des termes spécifiques pour chaque produits, décrivant leur forme, la manière dont ils sont étalés, et leur couleur,permettant ainsi au lecteur d'imaginer l'ensemble des échantillons comme s'ils étaient présent et réellement visibles.

De ce fait,Zola évoque la richesse qu'inspire le Bonheur des Dames en décrivant l'espace et l'intérieur du magasin avec une intonationréaliste. Cet extrait se caractérise par un incipit non-traditionnel ainsi que la présentation du magasin dans lesquels Zola utilise le regard deDenise pour décrire Paris et le Bonheur des Dames, donnant un avis positif au lecteur sur celle-ci : le lecteur est en accord avecelle-même et avec sa vision du magasin.

La description progressive et pointue du magasin, autant intérieur qu'extérieur accentuela tonalité réaliste qu'utilise Zola tout au long du roman, donnant une analyse raisonnée sur le Bonheur des Dames.

Dans cepassage sont suggérés des personnages importants ainsi que les principales idées d'actions futures : Denise embauchée auBonheur des Dames, Jean et ces aventures amoureuses, la défaite des petits commerces face au grand magasin et la demande enmariage de Mouret.

Ainsi, dans cet incipit du roman se trouvent tous les éléments formant l'histoire elle-même.Tout au long de ce texte, Zola utilise le regard de Denise pour décrire ce qui l'entoure, sans pour autant adopter une focalisationinterne.

Au contraire, Zola utilise un point de vue omniscient, pour pouvoir donner une multitude d'opinion, selon les personnages.. »

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