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Le mot "disciple" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 07/08/2010

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descartes

LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

 et bien qu'il eût été vingt ans son disciple, et n'eût point d'autres principes que les siens, il a entièrement changé la façon de les débiter, et les a proposés comme vrais et assurés, quoiqu'il n'y ait aucune apparence qu'il les ait jamais estimés tels.

 et la principale dispute que leurs disciples eurent entre eux, fut pour savoir si on devait mettre toutes choses en doute, ou bien s'il y en avait quelques-unes qui fussent certaines :

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 Car vous ayant pris fantaisie naguère (après un silence d'un an) de m'écrire, dans une lettre, que si je voulais veiller au bien de mes études, je retournasse auprès de vous, et que je ne pouvais nulle part profiter davantage que sous votre discipline, et plusieurs autres discours de cette nature, lesquels vous sembliez m'écrire familièrement et en ami, comme à quelqu'un de vos disciples ;

 Quant à la première, qui regarde le tremblement des cordes, si vous aviez jamais appris à vos disciples quelque chose de plus relevé que les premiers éléments des sciences, vous auriez trouvé dans Aristote cela même que vous dites être vôtre, et pour quoi vous vous plaignez de n'avoir pas reçu de moi des éloges, à savoir que le son se fait par le tremblement ou par la fréquente répétition des coups des cordes, ou des autres corps qui frappent l'air.

 Et s'il en venait à ce point que de s'imaginer que vous lui portassiez envie, et que, se disant votre maître, il dît sérieusement que c'est une chose honteuse à un docteur de ne pas recevoir de son disciple tout l'honneur, etc.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).

Je juge bien que vous n'aurez pas retenu les noms de tous les disciples que vous aviez il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans, lorsque vous enseigniez la philosophie à La Flèche, et que je suis du nombre de ceux qui sont effacés de votre mémoire.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

 En effet, s'il prend ce chemin de m'attribuer des choses que je n'ai point dites pour les réfuter en présence de ses disciples, c'est bien le moyen de me décrier pendant qu'ils ne sauront pas mieux ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

 C'est le plus franc pédant de la terre, et il crève de dépit, de ce qu'il y a un professeur en médecine en leur Académie d'Utrecht, qui fait profession ouverte de ma philosophie et fait même des leçons particulières de physique, et en peu de mois rend ses disciples capables de se moquer entièrement de la vieille philosophie.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

 Et cependant il en a composé de gros traités pour les débiter à ses disciples ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

 (Bourdin), sinon que, pour ce qu'il met que d'autres des leurs pourraient encore me réfuter devant leurs disciples sans m'apprendre leurs réfutations, faute d'avoir lu le lieu de la Méthode où je les en prie, je tiens cela pour une défaite ;

 et je vous assure que, si je puis apprendre qu'aucun d'eux me fasse injustice, je le saurai faire éclater en bon lieu, et il faudra que je tâche d'avoir ce qu'il dicte maintenant, touchant la réflexion, à ses disciples.

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

 Sa grande animosité contre moi vient de ce qu'il y a un professeur (Leroy) à Utrecht qui enseigne ma philosophie, et ses disciples ayant goûté ma façon de raisonner, méprisent si fort la vulgaire, qu'ils s'en moquent ouvertement.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre d'avril 1642 sans préciser de jour.).

 Tant que vous vous comporterez de la sorte, si les choses que vous avez enseignées jusqu'ici sont dignes d'être apprises, et que vous trouviez des disciples dignes de les apprendre, je suis sûr qu'en peu de temps vous aurez toute permission de les enseigner publiquement à Utrecht ou ailleurs avec plus d'honneur que vous n'avez eu encore ;

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.).

 Mais je ne vois pas de quelle utilité pourra être votre réponse, parce que le Cappadocien ne la mérite pas, à moins qu'il ne fasse quelque nouvelle équipée, et en ce cas-là elle pourrait paraître avec votre réponse à ce qu'il pourrait dire de nouveau sous le nom de quelqu'un de vos disciples.

  Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645.

 Si ces écrits tombent entre les mains de personnes malintentionnées, comme cela ne manquera pas d'arriver, puisque quelques-uns de vos disciples les ont déjà, ils pourront prouver par là, et démontrer même que vous agissez comme Voëtius, etc.

*disciple

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

 et bien qu'il eût été vingt ans son disciple, et n'eût point d'autres principes que les siens, il a entièrement changé la façon de les débiter, et les a proposés comme vrais et assurés, quoiqu'il n'y ait aucune apparence qu'il les ait jamais estimés tels.

 et la principale dispute que leurs disciples eurent entre eux, fut pour savoir si on devait mettre toutes choses en doute, ou bien s'il y en avait quelques-unes qui fussent certaines :

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 Car vous ayant pris fantaisie naguère (après un silence d'un an) de m'écrire, dans une lettre, que si je voulais veiller au bien de mes études, je retournasse auprès de vous, et que je ne pouvais nulle part profiter davantage que sous votre discipline, et plusieurs autres discours de cette nature, lesquels vous sembliez m'écrire familièrement et en ami, comme à quelqu'un de vos disciples ;

 Quant à la première, qui regarde le tremblement des cordes, si vous aviez jamais appris à vos disciples quelque chose de plus relevé que les premiers éléments des sciences, vous auriez trouvé dans Aristote cela même que vous dites être vôtre, et pour quoi vous vous plaignez de n'avoir pas reçu de moi des éloges, à savoir que le son se fait par le tremblement ou par la fréquente répétition des coups des cordes, ou des autres corps qui frappent l'air.

 Et s'il en venait à ce point que de s'imaginer que vous lui portassiez envie, et que, se disant votre maître, il dît sérieusement que c'est une chose honteuse à un docteur de ne pas recevoir de son disciple tout l'honneur, etc.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).

Je juge bien que vous n'aurez pas retenu les noms de tous les disciples que vous aviez il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans, lorsque vous enseigniez la philosophie à La Flèche, et que je suis du nombre de ceux qui sont effacés de votre mémoire.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

 En effet, s'il prend ce chemin de m'attribuer des choses que je n'ai point dites pour les réfuter en présence de ses disciples, c'est bien le moyen de me décrier pendant qu'ils ne sauront pas mieux ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

 C'est le plus franc pédant de la terre, et il crève de dépit, de ce qu'il y a un professeur en médecine en leur Académie d'Utrecht, qui fait profession ouverte de ma philosophie et fait même des leçons particulières de physique, et en peu de mois rend ses disciples capables de se moquer entièrement de la vieille philosophie.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

 Et cependant il en a composé de gros traités pour les débiter à ses disciples ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

 (Bourdin), sinon que, pour ce qu'il met que d'autres des leurs pourraient encore me réfuter devant leurs disciples sans m'apprendre leurs réfutations, faute d'avoir lu le lieu de la Méthode où je les en prie, je tiens cela pour une défaite ;

 et je vous assure que, si je puis apprendre qu'aucun d'eux me fasse injustice, je le saurai faire éclater en bon lieu, et il faudra que je tâche d'avoir ce qu'il dicte maintenant, touchant la réflexion, à ses disciples.

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

 Sa grande animosité contre moi vient de ce qu'il y a un professeur (Leroy) à Utrecht qui enseigne ma philosophie, et ses disciples ayant goûté ma façon de raisonner, méprisent si fort la vulgaire, qu'ils s'en moquent ouvertement.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre d'avril 1642 sans préciser de jour.).

 Tant que vous vous comporterez de la sorte, si les choses que vous avez enseignées jusqu'ici sont dignes d'être apprises, et que vous trouviez des disciples dignes de les apprendre, je suis sûr qu'en peu de temps vous aurez toute permission de les enseigner publiquement à Utrecht ou ailleurs avec plus d'honneur que vous n'avez eu encore ;

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.).

 Mais je ne vois pas de quelle utilité pourra être votre réponse, parce que le Cappadocien ne la mérite pas, à moins qu'il ne fasse quelque nouvelle équipée, et en ce cas-là elle pourrait paraître avec votre réponse à ce qu'il pourrait dire de nouveau sous le nom de quelqu'un de vos disciples.

  Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645.

 Si ces écrits tombent entre les mains de personnes malintentionnées, comme cela ne manquera pas d'arriver, puisque quelques-uns de vos disciples les ont déjà, ils pourront prouver par là, et démontrer même que vous agissez comme Voëtius, etc.

descartes

« et je vous assure que, si je puis apprendre qu'aucun d'eux me fasse injustice, je le saurai faire éclater en bon lieu, et il faudra queje tâche d'avoir ce qu'il dicte maintenant, touchant la réflexion, à ses disciples. Correspondance, année 1642, Au R.

P.

MERSENNE, 10 mars 1642.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.). Sa grande animosité contre moi vient de ce qu'il y a un professeur (Leroy) à Utrecht qui enseigne ma philosophie, et ses disciplesayant goûté ma façon de raisonner, méprisent si fort la vulgaire, qu'ils s'en moquent ouvertement. Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642.

( Les éditions contemporaines datent cette lettre d'avril 1642 sans préciser de jour.). Tant que vous vous comporterez de la sorte, si les choses que vous avez enseignées jusqu'ici sont dignes d'être apprises, et quevous trouviez des disciples dignes de les apprendre, je suis sûr qu'en peu de temps vous aurez toute permission de les enseignerpubliquement à Utrecht ou ailleurs avec plus d'honneur que vous n'avez eu encore ; Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642.

( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.). Mais je ne vois pas de quelle utilité pourra être votre réponse, parce que le Cappadocien ne la mérite pas, à moins qu'il ne fassequelque nouvelle équipée, et en ce cas-là elle pourrait paraître avec votre réponse à ce qu'il pourrait dire de nouveau sous le nomde quelqu'un de vos disciples. Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645. Si ces écrits tombent entre les mains de personnes malintentionnées, comme cela ne manquera pas d'arriver, puisque quelques-uns de vos disciples les ont déjà, ils pourront prouver par là, et démontrer même que vous agissez comme Voëtius, etc. *disciple LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE. et bien qu'il eût été vingt ans son disciple, et n'eût point d'autres principes que les siens, il a entièrement changé la façon de lesdébiter, et les a proposés comme vrais et assurés, quoiqu'il n'y ait aucune apparence qu'il les ait jamais estimés tels. et la principale dispute que leurs disciples eurent entre eux, fut pour savoir si on devait mettre toutes choses en doute, ou bien s'ily en avait quelques-unes qui fussent certaines : Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O. Car vous ayant pris fantaisie naguère (après un silence d'un an) de m'écrire, dans une lettre, que si je voulais veiller au bien demes études, je retournasse auprès de vous, et que je ne pouvais nulle part profiter davantage que sous votre discipline, etplusieurs autres discours de cette nature, lesquels vous sembliez m'écrire familièrement et en ami, comme à quelqu'un de vosdisciples ; Quant à la première, qui regarde le tremblement des cordes, si vous aviez jamais appris à vos disciples quelque chose de plusrelevé que les premiers éléments des sciences, vous auriez trouvé dans Aristote cela même que vous dites être vôtre, et pour quoivous vous plaignez de n'avoir pas reçu de moi des éloges, à savoir que le son se fait par le tremblement ou par la fréquenterépétition des coups des cordes, ou des autres corps qui frappent l'air. Et s'il en venait à ce point que de s'imaginer que vous lui portassiez envie, et que, se disant votre maître, il dît sérieusement quec'est une chose honteuse à un docteur de ne pas recevoir de son disciple tout l'honneur, etc. Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).. »

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