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Le XVIIIe siècle

Publié le 15/01/2012

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Le XVIIIe siècle connaît une profonde évolution des mentalités qui s'accompagne de grands changements politiques. La monarchie absolue disparaît et laisse place à un régime inspiré par les Lumières. Les "Lumières" désignent le mouvement philosophique et littéraire qui se fonde sur la raison, l’expérience et les sciences pour remettre en question les valeurs politiques, sociales et religieuses de l'Ancien Régime. Elles influencent les réformateurs et les révolutionnaires en France et en Europe. De la Régence à la Révolution La mort de Louis XVI (1715-1723) en 1715 marque le début du XVIIIe siècle. A la mort de celui-ci, étant donné que son héritier et arrière-petit-fils Louis XV est seulement âgé de 5 ans, la Régence est confiée à Philippe d'Orléans, neveu du roi défunt qui s'installe à la cour à Paris. Le pays prospère et s'abandonne au luxe et au plaisir. Les persécutions religieuses se font moins violentes et le pays connait même une relance économique. Mais le système finit par pâtir des contestations parlementaires et du krach provoqué par l’émission excessive de la monnaie-papier instaurée par Law. Le régime se durcit ... Sous le règne de Louis XV (1732-1774) et du ministère Fleury, la France retrouve sa prospérité et son rayonnement artistique et intellectuel. La démographie connaît un essor important favorisé par la disparition des grandes famines et des épidémies. Le royaume devient alors le plus peuplé d'Europe. Le commerce progresse grâce aux échanges internationaux. Des reformes de l’État sont tentées et engagent le pays dans la voie d'un despotisme "éclairé" qui répand des idées favorables à un gouvernement plus libéral. Mais le régime tombe en disgrâce : revers militaires, perte de l'empire colonial, intrigues de la favorite Mme de Pompadour et mort du roi. C'est un roi jeune et inexpérimenté dans la politique qui accède au trône : Louis XVI (1774-1792). Ses maladresses aggravent la crise menaçant la monarchie. Des contestations se font entendre, les ministres réformistes se heurtent aux résistances des privilégiés et des hommes d'argent, les finances publiques connaissent un énorme déficit qui est alourdi par la participation à la guerre d'indépendance d’Amérique (1778-1783). Une réforme des institutions est réclamée, les états généraux sont convoqués. En mai 1789, les états généraux (assemblée représentative de trois ordres qui sont le clergé, la noblesse et le tiers état) sont convoqués. Des émeutes rurales et urbaines ont lieu (telle que la prise de la Bastille), elles causent la fin de l'Ancien Régime. La Révolution connaît trois étapes : la monarchie constitutionnelle (1789-1792), puis la Convention (1792-1795) et le Directoire (1795-1799). Elle radicalise les aspirations des Lumières, plus précisément celles de Rousseau : suppression des privilèges (nuit du 4 août 1789), la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" (26 août 1789) et l'abolition de la monarchie (10 août 1792). Elle prépare l’entrée politique du tiers état. Le triomphe des Lumières Dès le début du XVIIIe siècle, les intellectuels s'appuient sur la démarche scientifique, expérimentale et rationnelle pour promouvoir l’esprit critique qui consiste à examiner, tester et réfléchir. Cela entraîne une remise en cause de la société : les privilèges reposant sur la naissance sont dénoncés au profit de la reconnaissance des mérites personnels, les excès du pouvoir et ses injustices sont condamnés, l’intolérance religieuse est attaquée comme les abus de pouvoir et de richesse du clergé. Mais au-delà des critiques, les philosophes des Lumières proposent des reformes dans tous les domaines ; tant sur le plan politique, économique, religieux etc ... Certains comme Voltaire, rêvent d'un despotisme éclairé et d'autres comme Rousseau, prônent un contrat social qui repose sur l’égalité entre les citoyens. De même, les femmes jouent également un rôle important dans la diffusion des idées nouvelles grâce aux salons littéraires qu'elles ouvrent à l’élite sociale et intellectuelle. Ainsi une "esthétique nouvelle" voit le jour et met en avant de nouveaux thèmes tels que le goût et vulgarisation des connaissances, la quête du bonheur, la passion pour la polémique, la curiosité pour tout ce qui touche à l'humain ... De même en littérature, se développent de nouveaux genres comme le conte ou le dialogue philosophique. Les dictionnaires se multiplient comme inventaire du savoir et outil de contestation. Le drame bourgeois rejette les règles classiques et le genre autobiographique apparaît.

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