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Morale/passion

Publié le 12/04/2011

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morale

 

25.01.2011 Philosophie Générale / Philosophie Morale

Raison vs Passions - Anthropologie historique du sujet moral 

 

(à lire «La République de Platon»)

> Dimension d’être agissant, être pratique, qui délibère lui même et qui fait des choix ... Les théories morales sont des rapports raison/passion. 

> Déontologisme : éthique du devoir centrée sur les intentions de l’agent (intention de l’action) 

> Utilitarisme : un type de concéquencialisme - conséquences de l’action - éthique de la maximisation des conséquences de l’action en terme de bonheur (une B.A) 

>  Eudémonisme / Arétaisme ( éthique des vertus) : excellence du caractère de l’agent 

> Toutes ces théories sont du rapport raison/passion 

 

CARE : attitude à l’égard des autres / un travail au service des autres 

> critique le rationalisme des théories dominantes : être moral c’est exercer sa raison au mépris des passions.

 

Un agent n’est pas toujours moral, les êtres humains sont les seuls êtres sujets moraux à proprement parler. Les seuls a pouvoir justifier leurs actes, responsables et auteurs de nos actes. Nous ne sommes pas toujours moraux, interrogation sur ce qu’est l’être humain et pas ce que ça devrait être. La philo morale propose toujours une description de l’homme : en opposition, le domaine du normatif principe du droit et principe moraux (légalité et légitimité). 

 

  1. Différence entre éthique et morale 

> l’éthique : dimension de «particularité», objectivité

> la morale : dimension subjective 

Question de moeurs : l’ensemble des coutumes, usages, habitudes en vigueur dans une société + les jugements de valeurs portés sur ces coutumes, usages et habitudes implicitement et explicitement - Les moeurs ne sont pas toujours bonnes («Les bonnes moeurs» - politiquement correct, rien qui déborde).

 

«Ethique» du grec èthos / ethos 

> èthos : areté - les vertus, les qualités du caractère : individualisme

> ethos : habitude : collectif 

(L’habitude forge le caractère) 

 

«Moral» du latin moralis (-> mores : les moeurs) 

> différence : question de traduction <=> grec et latin 

 

Termes tenus pour synonymes encore au 17ème, mais aujourd’hui, dans la plupart des cas, les deux termes peuvent être employés indifféremment à condition de leur donner un sens suffisamment large. Cette distinction n’est pas explicite dans les mots eux même, mais il y a une distinction conceptuelle a faire. Outil analytique pour avoir des points de repère dans l’histoire de la philo, et dans l’usage contemporain des termes. On ne parle plus beaucoup de morale aujourd’hui, comme si parler de morale aujourd’hui nous mets dans un statut de moralisateur, comme si elle était inactuelle (elle ne nous permettrais pas d’envisager les problèmes tels que l’euthanasie, l’avortement ...) alors que l’éthique est plus libre, plus ouverte, plus subjective. 

 

La morale est la science du bien et du mal, les fins de l’action humaine (par opposition des moyens), l’ensemble des règles d’action et des valeurs qui permettent de juger et d’évaluer les conduites des individus. L’éthique serait la science de la morale, partie de la philo qui étudierai les fondements de la théorie de la morale elle même (la métamorale). L’éthique serait en amont des normes morales : les principes du permis, du défendu, de l’interdit, de l’obligatoire.

 

ETHIQUE

 

 

 

 

MORALE

La norme a une autorité : c’est légitime de renoncer à ses désirs pour rentrer dans la norme. Sentiment d’être obligé mais aussi dimension subjective car rapport à soi : A quoi dois-je renoncer pour être dans la norme. Ricoeur dit que l’éthique s'intéresse à l’enracinement des normes morales dans la vie, dans la subjectivité, dans le désir, dans la nature humaine par le sentiment d’obligation. L’éthique et la morale répondent à deux questions différentes : 

 

  • l’éthique : comment devrions nous vivre pour être heureux ? Le «nous» se conçoit comme une collectivité humaine : valeurs de coexistence, idée de bien dans l’éthique, progression vers le bonheur. Sommes nous autorisé à interrompre la vie de quelqu’un si celui estime que sa vie ne mérite plus d’être vécue ? > l’euthanasie. (Génocide : immense euthanasie active.) Chacun a le droit de choisir quand on veut mourir et dans quelles conditions : c’est un bien individuel. Point de vue de Socrate et Aristote : un individu n’existe pas, il n’y a pas d’individus en dehors d’une société, on pense une cité heureuse. Aujourd’hui, on conçoit l’individus comme indépendant de la société

 

  • la morale : Que dois-je faire ? Que faut-il faire ? Absolument nécessaire pour tout le monde, on peut donner des conseils, des recommandations ... La question éthique sur la condition du bien et du bonheur ne pourra faire une prise en compte positive des passions. La morale elle va être tournée vers la raison du sujet indépendamment de mes passions de ce que j’aime ou que j’aime pas. La morale n’a pas peur de quitter le sujet humain réel, vécu, éprouvé, pour un sujet idéalement corporel. Elle nous oblige a produire une image idéalisé et partial de la raison humaine ou quand on est confronté à des problèmes moraux on ne sait pas si on va écouté la morale ou nous même. 

 

Le point de vue moral va exiger de l’être humain, qui est un être de passion, qu’il se convertisse et qu’il s’éduque en être de raison même s’il doit se faire violence. Tous les auteurs conçoivent l’être humain comme un composé : partie, instance, région, faculté avec des parties passionnelles et des parties raisons. L’agencement entre ces diff. parties doivent aller dans un sens plutôt que dans l’autre. On peut parler de topographie (Ch. Taylor) : la moralité chez l’être humain a un lieu bien précis : raison au détriment des passions. Le rapport raison/passion ne s’inscrit pas ne manière neutre, le lieu où je me converti en sujet morale est un lieu imposé plutôt qu’un lieu découvert. On dit comment les choses devrait être, on cherche a découvrir l’origine de la moralité, on trouve des liens avec les animaux : il y a peu être une morale chez les animaux. Il faut que la nature humaine s’organise, «Il sagit de former l’Homme et non pas de le réciter» (Montaigne), ce rapport n’est pas un enjeu théorique en soi, il y a un enjeu moral derrière. 

 

  1. Analyse du concept de passion 

a) Le concept contemporain de passion  

 

Une passion : l’art, le métier, la musique, le cinéma ...

> Le romantisme : le domaine amoureux - l’amour-passion (domaine de l’Eros) 

(> L’amour agapé : l’amour chrétien)

La passion aliénante : idée de débordement, entraîné par la passion, «j’n’étais pas moi même»

 

La philo contemp. parle d’affecte ou d’émotion : plus neutre d’un point de vue moral, moins riche d’un point de vue sémantique par rapport à la passion, moins agressif que la passion. Dans la passion, il y a l’idée de mouvement du corps, de maladie (la passion amoureuse), idée de souffrance et de violence. Kambouchner parle de «destitution anthropologique du concept de la passion» : les passions aujourd’hui ne nous permettent plus de répondre à la question qu’est ce que l’Homme mais elle y contribuent : on parle aujourd’hui de pulsion où on retrouverai la violence et l’agressivité (pulsion sexuelle).

 

b) La signification philosophique du terme passion 

 

Passion : du grec «pathos» qui veut dire souffrir/ subir une altération, un changement qui vient de l’extérieur très souvent contre nature. 

 

L’action  pathos (désordre de l’âme)   raison (ordre de l’âme)

 

 

 

La passion c’est le fait pour un être ou un corps donné (le patient) de subir quelque chose par opposition à l’action qui désigne le mouvement ou l’opération inverse là où un agent en affecte un autre. On retrouve cette analyse ontologique ans le Sophiste de Platon : toute réalité va être dans la position du patient ou de l’agent. La passion et ses différents degrés vont servir de critère dans l’élaboration d’une hiérarchie entre les êtres. Plus une chose existe moins elle est susceptible de pâtir les effets d’une autre chose et inversement. 

 

01.02.2011

 

 

Platon , République II, 380d-381e

Plus l’âme est forte et virile, moins elle souffre. Une hiérarchie axiologique est un discours sur les valeurs des âmes. Les âmes agissent ou subissent plus ou moins selon leur qualité propre. 

 

Aristote, Métaphysique, Delta 1022b

On passe de quelque chose de très neutre à un discours axiologique auquel on va attribuer une valeur. Analyse neutre du point de vue moral. Sont passives toutes les choses qui sont engagées dans une matière.  (image du lit de Platon : le lit le plus réel est le l’idée du lit, il n’y a que le lit réel qui va s’user avec le temps, ou le lit peint. Mais l’idée de lit n’a pas de matérialité concrète et ne subit pas l’usure du temps) Ces réalité intelligible sont au sommet des réalités axiologiques. 

 

Descartes, Les Passions de l’âme, 1ère partie, art. 1

Le fait que les passions soit passives ne les condamnent en tant que passion.

 

Pour qu’apparaissent ces enjeux éthiques ou moraux, il va falloir psychologiser les passions, c’est à dire les faire entrer dans l’âme, où l’objet est restreint. Les passions sont passives et s’oppose à la raison qui est active. La passivité des passions c’est l’antithèse de l’activité de la raison (> opposition psychologique) 

 

Quand la passion s’oppose à l’action, on dit que la passion est du côté du pathique. Mais aussi du côté du pathologique, un peu comme des maladies de l’âme. Est-ce qu’il est possible de produire une analyse des passions sans confondre le pathique et le pathologique. Le pathique : subir une affection / Le pathologique : état maladif engendré par cette affection. L’opposition de l’actif et du passif se retrouve à l’intérieur de l’âme et définit immédiatement comme une éthique : le bien et le mal (la raison et la passion, le positif et le négatif ...) Le logos est l’ordre, la possession de soi, de l’ordre ... Le pathos est l’étrangeté à soi, aliénation, désordre, conflit ... Les passions ne sont pas que des mouvements de l’âme, ce sont bien une maladie de l’âme qui vont empêcher celui qui est atteint de cette maladie d’arriver au bien, au bonheur. Ce que le médecin est chargé de faire pour le corps, le philosophe va le faire pour l’âme : soigner l’âme en l’empêchant qu’elle soit soumise à ses passions : faire en sorte que les passions de chacun soient subordonné à l'exercice indépendant et souverain de la raison. La philosophie va se définir elle même comme une thérapeutique, une thérapie de l’âme. 

 

Démocrite, Fragments

«La sagesse libère l’âme des passions» dimension théorique et pratique.

 

Platon, Timée, 86b & Epicure, Lettre à Ménécée, 122

Idée de la philosophie comme thérapie. 

 

Kant, Anthropologie d’un point de vue pragmatique, paragraphe 81

Le rapport raison/passion est traité différemment par chaque philosophe. Epistémologie : discours sur la connaissance / Axiologique : discours sur les valeurs.

 

Plus on va vers la modernité , plus l’extension du concept de passion va diminuer. C’est le moment même où la sphère des passions se réduit que les passions vont se concilier le plus difficilement avec la morale. Cette condamnation des passions ne va pas de soi; est-il souhaitable de défendre une théorie morale qui prétend la neutralisation des passions ? Est-ce que découper le champs de l’affectivité en marquant au fer rouge tout ce qui relève du pathologique ? Est-ce que c’est cohérent d’un point de vue anthropologique ? Est -ce que c’est souhaitable pour une vie heureuse ? Les passions participent à l’élaboration de nos valeurs, à la construction de nos motivation, nous construisent en profondeur etc ... les contribuent à façonner ce dont on se soucis, ce qui compte pour nous. Un sujet moral sans passion serait-il encore un sujet moral tout court ? Si on enlevait les passions, pourrait-on encore avoir un jugement moral entier ? 

 

 

 

PATHOS

 

 

ACTION RAISON

 

 

PATHIQUE PATHOLOGIQUE

 

 

  1. Platon

La définition de l’âme est étude de l’âme et une enquête psychique (psyché > l’âme). La topographie de l’âme est la cause de ses vertus et de ses vices, le bien et la mal. Toutes les écoles antiques s’accordent pour dire que l’action humaine est orientée par des fins, que l’ont se représente comme désirable. Toute action humaine est désirée, mais il y a une hiérarchie, il va y avoir des fins instrumentales et des fins utiles. La fin ultime de toutes nos actions c’est le bonheur, ou la vie heureuse. C’est une fin qui organise toutes les autres. Toues les philosophies antique sont des eudémonismes (eudaimonia > le bonheur), cette vie heureuse se comprend comme un bon état de l’âme (attention : hédonisme > recherche du plaisir pour le plaisir). C’est une fin formelle mais qui n’a pas encore de contenu. Globalement, ce sera en subordonnant le pathos au logos qu’on arrivera à cette fin. 

 

  1. Platon ou la maîtrise des passions

La passion définit toute réalité, aptitude à pâtir, objet d’analyse pathologique. Comment on passe de la passivité qui fait partie de l’être et de toutes choses à nous sommes bons quand la raison nous gouverne et mauvais quand on est dominé par nos passions ? 

1.Du soin de soi à la maîtrise soi 

Quel est ce bien proprement humain ? Un bien nécessairement intérieur, le bien que nous sommes à nous même. Or pour pouvoir prendre soin de soi ou se soucier de soi même, il faut d’abord savoir ce que c’est le «soi-même» : il faut savoir ce qui est principiciel et ce qui est secondaire. Il faut chercher d’abord dans l’âme car elle commande le corps. c'est grâce à ‘âme que nous sommes maîtres de nous même, le soin de soi même c’est le soin de l’âme > c’est se maîtriser soi même. 

- Suppose que l’homme soit à la fois maître et esclave de lui même : expression absurde «prendre soin de soi» si on ne sait pas distinguer les deux parties de l’âme. Une partie supérieure et une partie inférieure (République, livre 4, 402e) Socrate disait «ce n’est pas seulement de l’âme dont il faut prendre soin mais c’est d’abord prendre soin de la partie divine de l’âme, la partie supérieure» (Le Phèdre) Platon compare l’âme à une force composé d’un attelage et de chevaux ailé, (246a). Vaut-il mieux accorder ses faveurs à l’ami sans amour ou à l’amant passionné ? un amour noble : le bien, le couple et un amour vil, bas, vulgaire : le plaisir de l’union sensuelle qui réunit les amants (255a). Être maître de soi c’est être rationnel. Avec Platon, on est loin d’une condamnation totale du pathos. Socrate a pour les discours une passion maladive (248d), c’est un homme de passion mais elle ne fausse pas son jugement, elle ne le rend pas étranger à lui même, c’est une passion réfléchie, issue de la partie supérieure de l’âme, d’une raison qui vise passionnément le bien. La passion Socratique est par nature de droit amie de la raison (de jure / de facto). Être maître de soi c’est être maître des ses passions.

 

08.02.2011

 

2.L’organisation de l’âme chez Platon 

Analyse de l’âme par analogie de l’analyse de la cité juste ou idéale. Les conditions de la justice, ou la concorde dans l’âme, une harmonie dans l’âme, sont identiques à celle de la justice et de l’ordre (polis) dans la cité. L’organisation tri-partite de la cité correspond à une division du travail être chaque membre de la cité, et accomplir que la fonction qui est assignée à chacun sans se mêler aux fonctions des autres. 

 

Quelles sont donc les trois fonctions nécessaires à la bonne marche de la cité ? Et les trois fonctions nécessaire à l’autarcie (qui se suffit à soi-même) ? 

 

La cité n’est pas dépendante d’autres cités pour la gestion et l’administration, ni pour la politique. (le bien de l’âme n’est pas dépendant de choses extérieures) :

  1. Fonction de Production de biens matériels (esclaves, artisans, commerçants)
  2. Fonction de Protection et de maintien de l’ordre à l’int. et l’ext. (gardiens)
  3. Fonction de Gouvernement (légisateurs, magistrats, le philosophe-roi)

 

A chacune de ces fonctions correspond une partie de l’âme :

  1. Production : épithunia > partie passionnelle de l’âme (irrationnelle de l’homme) que Platon situe dans le ventre. Partie concupiscible / irascible? El. dépourvu de raison et désireux.
  2. Protection : thumos > partie irascible de l’âme mais pour de bonnes raisons que Platon situe dans le coeur. Aussi irrationnelle mais toujours au service de la raison. 
  3. Gouvernement : moûs > partie rationnelle de l’âme, située dans le cerveau. El. raisonnable de l’âme 

=> possible de rendre compte de l’ensemble des conduites humaines, différence entre les formes de vie que nous pouvons donner. Même les désirs de l’épitunia viennent du désir de l’âme et non pas des désirs du corps. (35c67) Un désir est toujours un désir de quelque chose qui manque et qui fait défaut. Pour avoir un désir il faut que l’objet soit absent, il faut en avoir une forme de connaissance, se représenter l’objet manquant. Le corps n’a de sensation que sur les choses dont il a la sensation. Le désir ne peut donc venir que de l’âme. 

 

Quels sont les désirs qui correspondent aux différentes parties de l’âme ? 

 

Désirs rationnels : saisie du bien et du vrai, du beau. Ils sont tous issus d’un jugement de valeur qui s’accompagne du désir de faire ce que l’on juge bien. (la faiblesse de la volonté).

Désirs irrationels : aspire à domination, victoire et réputation (cf. Homère : conçoit le thumos comme ce en quoi les héros trouvent l’énergie pour accomplir leurs exploits ). Forme d’affirmation de soi passive. 

Désirs passionnels : doivent être soumis de toute urgence à la raison : appétit corporels, l’amour de l’argent, jouissance sensuelle, désirs de l’imagination qui amuse (le théâtre) .... 

Désirs faussement philosophique pour la manipulation des mots : faire passer ce qu’on dit pour la vérité mais qui est en fait de la pure séduction.

 

Les trois parties de l’âme peuvent être en discorde, en disharmonie. Que devient alors la maîtrise de soi ? La santé de l’âme est une mise en harmonie des désirs de l’âme sous l’égide de la partie irrationnelle (> moûs). Lorsqu’il y a cette harmonie, l’homme respecte et accomplit sa nature, qu’il devient ce qu’il est par essence : une âme vouée à la connaissance du vrai et du bien.

 

Conclusion : Le pathos est naturel / Les passions pathologiques sont contre nature > si nous ne sommes pas maîtres nous rendent étrangers à nous même (aliénation). La passion n’est conforme à la nature si elle est sous le contrôle de la raison ou si elle est amie avec la partie qui nous dirige de droit, elle devient conforme à notre nature. C’est à chacun de nous qu’il revient de faire que le pathique en nous ne devienne pas pathologique : il nous appartient de prendre soin de notre âme, de nature réelle, de notre essence. On comprend aussi pourquoi la multiplicité de l’âme n’exprime pas notre nature propre. Il existe des âmes multiples (dépourvues d’harmonie interne) où l’équilibre reste fragile. Il y a une unité de l’âme lorsqu’elle est gouvernée par la raison. 

 

  1. Aristote ou la modération des passions

 

Pourquoi modération plutôt que maîtrise ? 

Chez Aristote, la raison ne peut pas avoir de rapport direct entre le logos et le pathos, il y a entre les deux, un moyen terme. (thélos de la vie humaine : souverain Bien). Le souverain Bien est un bien proprement humain, fonction propre à l’homme. Il ne convient ni aux bêtes, ni aux dieux. Il ne peut pas sagir de désir ou de jouissance : leur vie est simplement bestiale, ils se rendent eux même esclaves. Il ne peut pas sagir de l’honneur ou de la vie politique car c’est un bien trop superficiel (il dépend de la réussite ...). Il ne peut pas sagir non plus de la richesse (ce n’est pas une fin en soi). Il faut un bien qui soi auto suffisant ou autarcique, on a rien besoin d’autre. Ce bien est le bonheur. La vie sensitive n’est pas propre à l’homme (1096a) car les animaux ont aussi des sensations. Il ne reste plus qu’une certaine vie pratique de la partie rationnelle de l’âme : ce ne sont pas tous les genres de vie. Chez Aristote, le bonheur est de l’ordre de l’action, mais il ne suffit pas d’avoir la raison en puissance mais il faut aussi l’avoir en acte. La fonction de l’homme réside dans une certaine activité de l’âme conforme à la raison, une activité qui doit accompagner toutes les actions. Le bonheur est une pratique de soi et non pas quelque chose qui nous arrive comme ça au hasard. Le bonheur pour l’homme consiste dans une activité de l’âme en accord avec la vertu : ne pas comprendre la vertu par opposition au vice, le bien par opposition au mal (analyse anthropologique). La vertu est le fait d’accomplir la fonction qui nous est la plus propre

 

22.02.2011

 

c.Les Stoïciens ou l'éradication des passions

 

Passion liée à un bien : le désir (la colère, la passion amoureuse, la gloutonnerie ...)

Passion liée à un mal : la peur (crainte d’un mal à venir : angoisse, superstition, frayeur ...)

Passion liée à un bien présent : le plaisir 

Passion liée à un mal présent : la peine 

Aucun état pathique n’échappe à la qualification de la maladie de l’âme chez les stoïciens. 

 

Une passion chez les Stoïciens ?

Conception dualiste de l’âme : partie rationnelle et irrationnelle (Cicéron, Tusculanes, III, xi 24-25). Ils défendent un monisme psychologique strict : pas de distinctions entre les diff. parties de l’âme ou facultés car l’âme se définit uniquement par la raison. (pas de partie irrationnelle de l’âme) La raison est cet esprit que la nature a donné une entière rationalité. Les passions sont l’opposées de la raison mais ne sont pas une partie de l’âme, qui n’est pas liée au corps. Les passions viennent de la raison elle même. Les passions sont le fait d’une raison qui entre en contradiction avec elles mêmes : c’est la raison elle même qui se laisse corrompre et qui se laisse emporter (c’est une raison pervertie qui s’est retournée contre elle). Raison rationnelle mais déraisonnable. La rationalité formelle ou procédurale fait référence qu’au fonctionnement logique de la pensée, à la forme du raisonnement. Par opp., la rationalité substantielle est le contenu de ce que l’on pense qui est en jeu, pas seulement la forme. Puisque les passions sont une raison pervertie, ils se trompent sur ce qui est bien et ce qui est mal. Dans la passion, on juge mais les conclusions du jugement ne sont pas bonnes. A la base, il y a une opinion erroné, une fausse croyance. On juge que c’est raisonnable de subir une passions qu’elle soit bonne ou mauvaise. 

Le sage est sans passion : l’apathie, absence de pathos 

 

 

 

15.03.2011

 

 IV.Descartes

 

Descartes défend un monisme psychologique : c’est entre l’âme et les volontés de l’âme qu’il y a rationalité et irrationalité (article 47). Il y a conflit entre la partie animale (glande piniale) et la partie volonté (article 31). Les stoïciens tire le monisme de l’âme pour l’éradication des passions. L’effort qui vise à éradiquer les passions serait vain puisque les passions sont naturelles pour Descartes : avoir un corps est aussi avoir une âme. Il dit qu’il faut utiliser les passions au profit de l’âme, les utiliser à bon escient. On ne peut pas faire grand chose contre ce qu’il arrive au corps, seulement avec des remèdes psychologiques (article 211). Quand on est sous l’emprise de la passion, il faut suspendre son jugement, s’arrêter, réfléchir , examiner les raisons pour ou contre les actions que les passions nous incitent à commettre.

La réalité du libre arbitre humain est une chose incontestable. Dieu a fait en sort que certaines choses ne dépendent que de nous. Ce libre arbitre (la puissance de la volonté est infinie) nous rend en quelque sorte  le fait que nous savons en quelque sorte où est le bien où est le mal. L’âme peut toujours choisir de céder ou de résister. L’âme peut avoir un empire sur nos passions. Si les passions sont naturelles elles ne peuvent pas êtres fondamentalement mauvaises. Les lois du libre arbitre sont impénétrables, notre nature humaine est la meilleure possible qui nous ai accordée par Dieu. L’institution divine par Dieu est parfaite. L’âme ne voit pas mais se trouve affectée par des mouvements, des impressions qui compose une image qui viennent frapper la glande. Descartes prend un exemple, il imagine un animal (le tigre)  et excite dans l’âme la crainte, la peur ou l’épouvante : les esprits animaux entrent dans l’âme pour faire sentir à l’âme la passion de la crainte. L'institution de la nature permet d’expliquer la correspondance entre les mouvement du corps et celle de l’âme. Descartes fait donc appelle à cette hypothèse de l’institution de la nature pour que les mouvements du corps puissent faire voir les objets à l’âme et que l’âme puisse entrainer les passions pour permettre au corps de réagir. Cette institution code les mouvements qui va garantir une communication entre deux substances étrangères l’une à l’autre. (article 40) Si on a peur, la passion ordonne à l’âme de fuir, l’effet des passions est un effet d’harmonisation entre les mouvements corporel et la volonté de l’âme.  Il n’est pas nécessaire de condamné cette harmonie, sans les passions l’âme ne serait pas capable de réagir face à certaines situations, les passions ont des effets immédiats et utiles. Dans la passion, le corps se borne à manifester ses propres besoin et propose à l’âme des actions qui lui conviendrai. Le corps propose à l’âme des réactions fondées sur des expériences antérieures (article 106). Les expériences antérieures ne sont pa s toujours fondées, l’usage naturel des passions n’est pas invariable, il peut même être trompeur  (article 138). On ne doit pas laisser les passions s’emparer de notre libre arbitre, la passion ne devient pathologique que si elle sort de ce régime d’utilité. Raison et passion sont deux fondamentaux dans notre esprit. 

 

 

28.03.2011

 

V.Spinosa

 

L’éthique est rationnelle, éthique du savoir. Chaque connaissance est aussi un affecte, quelque chose de transcendant au corps, perspective morale abstraite. La liberté n’a rien à voir avec le libre arbitre, la liberté n’est pas un pouvoir de choisir. N’importe quelle nécessité n’est pas compatible : une nécessité que caract. l’homme aliéné et l’homme libre.

  •  L’homme aliéné est passif : sa conduite est dictée par les événements extérieurs (ext. à sa propre nature > sous la contrainte) 
  •  L’homme libre lui suit la nécessité de sa propre nature, il est déterminé à agir par lui seul.

La liberté négative est une liberté par l’absence de: faire tout ce qu’on veut faire sans rencontrer d’obstacle extérieur.

 

 

 

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