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Affranchis

Publié le 30/12/2019

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affranchis (lat. liberti, libertini). Esclaves qui avaient été affranchis par leurs maîtres, et classe sociale qui occupait une place plus importante à Rome que dans la société grecque. À Athènes, l’affranchissement n’exigeait pas de procédure particulière; un esclave affranchi était enregistré comme métèque (résident étranger), avec son ancien maître comme parrain. Cela signifiait qu’il n’était pas citoyen, qu’il ne pouvait normalement pas le devenir , et qu’il était soumis à certains impôts et restrictions de privilèges. La loi exigeait aussi qu’il remplisse certaines obligations imposées par son ancien maître, comme condition de sa liberté, par exemple lui verser rétrospectivement une somme d’argent en échange de sa liberté; il avait aussi d’autres devoirs dont on ignore la nature. On a considéré qu’à Rome les affranchis représentaient presque une classe moyenne dans la société de la fin de la République et du début de l’Empire, et ils comptaient dans leurs rangs beaucoup de personnages intelligents, énergiques et ambitieux.

 

Le droit romain avait ceci d’extraordinaire qu’un esclave affranchi selon la procédure légale par un citoyen romain devenait lui-même citoyen romain, encore qu’avec une certaine incapacité, parce qu’il n’était pas né libre (alors que ses enfants le seraient). Il ne pouvait pas servir dans les légions régulières (jusqu’au Ier s. av. J.-C.), aspirer aux rangs sénatorial ou équestre, ou même, peut-être, à une magistrature locale. Un affranchi dont l’ancien maître ou ses enfants étaient encore en vie avait envers la famille des obligations que la loi pouvait faire respecter (voir client), et la famille avait des droits sur ses biens après sa mort. Les Romains étaient enclins à considérer les rapports entre affranchis et patron comme des rapports filiaux, et il est certain que des liens d’affection existaient, comme ce fut le cas, par exemple, entre Cicéron et sa famille et leur affranchi Tiron. Le fait que les affranchis aient été régulièrement acceptés dans le tombeau familial est un autre indice de ces rapports étroits. Sous la République, un esclave pouvait aussi être affranchi de manière officieuse : son maître pouvait, par exemple, annoncer à ses amis qu’il affranchissait son esclave; sa liberté était alors garantie par le préteur, maisl’Atlantique. La région était fortement urbanisée; au IIe siècle apr. J.-C., le groupe des sénateurs africains à Rome (dont l’orateur Fronton) était le plus important en nombre des sénateurs des provinces occidentales. La richesse de l’Afrique romaine était proverbiale et elle dérivait principalement de l’exportation d’énormes quantités de blé. Au IIIe siècle apr. J.-C., le christianisme se répandit rapidement dans la province; Cyprien, Tertullien et Augustin étaient tous nés en Afrique.

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