science - science (définitions générales) - Article Encarta
Publié le 27/04/2013
Extrait du document
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Au XIII e siècle, l'étude d'œuvres scientifiques anciennes dans les universités européennes débouche sur une controverse sur la méthode scientifique.
Les réalistes adoptent l'approche de Platon tandis que les nominalistes préfèrent le point de vue
d'Aristote.
Dans les universités d'Oxford et de Paris, de telles discussions permettent des progrès en optique et en cinématique ( voir mécanique), préfigurant les travaux de Galilée et de l'astronome allemand Kepler.
La Peste noire et la guerre de Cent Ans interrompent toute recherche scientifique pendant plus d'un siècle, mais vers le XVI e siècle une reprise se fait sentir.
En 1543, l'astronome polonais Nicolas Copernic publie De revolutionibus orbium coelestium
(Révolutions des sphères célestes ) qui révolutionne l'astronomie.
Publié la même année par l'anatomiste belge André Vésale, le traité De humani corporis fabrica libri septem (« Sur la structure du corps humain ») vient corriger et moderniser les
enseignements anatomiques de Galien, et permet de comprendre le système sanguin.
Deux ans plus tard, Ars Magna (« Grand Art »), publié par le mathématicien, physicien et astronome italien Jérôme Cardan, inaugure la période moderne de
l'algèbre, avec la solution des équations du troisième et du quatrième degré.
2. 4 Science moderne
Les méthodes et résultats scientifiques modernes apparaissent au XVII e siècle grâce à la combinaison des capacités de théoricien et d'artisan de Galilée.
Aux anciennes méthodes fondées sur l'induction et la déduction, Galilée ajoute la vérification
systématique par l'expérience, en utilisant les outils scientifiques nouvellement inventés tels que le télescope, le microscope et le thermomètre.
Vers la fin du XVII e siècle, l'expérimentation est élargie par l'utilisation du baromètre découvert par le
mathématicien et physicien italien Evangelista Torricelli, de l’horloge par le mathématicien, physicien et astronome hollandais Christiaan Huygens, ainsi que de la pompe à vide ( voir vide, technologie du) par le physicien et chimiste anglais Robert
Boyle et le physicien allemand Otto von Guericke.
Le point culminant de ces efforts est la découverte de la gravitation, expliquée en 1687 par le mathématicien et physicien anglais Isaac Newton dans Philosophiae naturalis principia mathematica (« Principes mathématiques de philosophie naturelle »).
L'introduction du calcul infinitésimal par Newton et par le philosophe et mathématicien allemand Gottfried Leibniz pose les jalons de la science et des mathématiques au niveau de complexité que l'on connaît aujourd'hui.
Les découvertes scientifiques de Newton, associées au système philosophique du mathématicien et philosophe français René Descartes, constituent le fondement de la science matérialiste du XVIII e siècle, au cours duquel les processus de la vie sont
expliqués du point de vue physico-chimique.
La confiance dans l'attitude scientifique est transposée aux sciences sociales, donnant lieu au siècle des Lumières qui aboutit à la Révolution française de 1789.
Par ailleurs, le chimiste français Antoine
Laurent de Lavoisier publie son Traité élémentaire de chimie (1789) qui marque le début de l'ère de la chimie quantitative.
Les progrès scientifiques du XVIII e siècle aplanissent le chemin pour le siècle suivant, qualifié de « siècle des corrélations », de généralisation et de pontages entre les théories de domaines scientifiques différents.
C’est à cette époque que, entre
autres, la théorie atomique de la matière est postulée par le chimiste et physicien britannique John Dalton, que les théories électromagnétiques des physiciens britanniques Michael Faraday et James Maxwell sont énoncées, et que la loi de la
conservation de l'énergie est déterminée par les scientifiques James Joule, Hermann von Helmholtz et Julius von Mayer.
Dans le domaine de la biologie, la théorie de l’évolution, avancée par Charles Darwin dans sa publication On the Origin of Species by Means of Natural Selection (De l'origine des espèces par la sélection naturelle , 1859), soulève de vives controverses.
Cependant, au début du XXe siècle, s’il reste encore des désaccords, la théorie de l'évolution est généralement admise.
Mais, alors que la biologie se constitue des bases solides, la physique est confrontée aux conséquences de la théorie quantique et de la relativité.
En 1927, le physicien allemand Werner Heisenberg formule le principe d'incertitude d’après lequel, il est
impossible de prédire avec précision et simultanément la position et la vitesse d'une particule : la révolution quantique est en marche et bouleverse irréversiblement notre conception du monde.
3 COMMUNICATION SCIENTIFIQUE
3. 1 Des premières traces aux premières académies
Tout au long de l’histoire, les savants ont cherché à transmettre la connaissance, notamment sous la forme de documents écrits.
Certains d’entre eux datent de plus de quatre mille ans.
Cependant, de la Grèce antique, aucun document scientifique
avant la publication des Éléments par le mathématicien Euclide (300 av.
J.-C.) ne nous est parvenu.
Bon nombre des documents postérieurs sont en grec et d'autres nous sont parvenus au travers de leur traduction effectuée par des érudits arabes du
Moyen Âge.
C'est le plus souvent aux écoles médiévales, aux monastères et aux universités — qui possèdent par ailleurs des ateliers de copistes — que nous devons la conservation de ces travaux.
À partir de la Renaissance, la transmission des connaissances devient le fait des sociétés scientifiques.
L'Accademia Nazionale dei Lincei (Académie nationale des Lynx, à laquelle Galilée a appartenu), la plus ancienne d'entre elles, est fondée en 1603
afin de promouvoir l'étude des sciences mathématiques, physiques et naturelles.
Au cours de cette période, la censure religieuse et politique empêche les scientifiques de travailler et de communiquer librement.
Grâce à l’ingéniosité du père Marin
Mersenne, ils mettent en place un système de correspondances épistolaires qui permet de continuer à transmettre les idées.
C’est à cette époque qu’apparaissent également les premiers cabinets de curiosités, petits musées privés rassemblant des
collections d’objets rares provenant des nouveaux mondes.
Plus tard dans le siècle, le soutien gouvernemental à la science permet la fondation de la Royal Society de Londres (1660) et de l'Académie des sciences de Paris (1666).
Ces deux organisations lancent la publication de revues scientifiques, les
Philosophical Transactions et les Mémoires .
Cette institutionnalisation de la science va aussi faire surgir un besoin d’ouverture et provoquer l’essor d’une littérature scientifique populaire, qui atteindra son apogée avec l’ Encyclopédie de Diderot et
d’Alembert.
Au cours du XVIII e siècle, d'autres nations créent des académies scientifiques.
Aux États-Unis, un club fondé en 1727 par Benjamin Franklin devient, en 1769, l’American Philosophical Society (société philosophique américaine pour « la promotion de
la connaissance utile »).
En 1780, l'American Academy of Arts and Sciences (Académie américaine des arts et des sciences) est créée par John Adams, qui deviendra en 1797 le deuxième président des États-Unis.
En 1831, l'Association britannique
pour l'avancement des sciences (ABAS) organise sa première assemblée ; elle est suivie en 1848 par l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS) et, en 1872, par l'Association française pour l'avancement des sciences (AFAS).
Ces
différentes organisations publient respectivement les revues Nature, Science et Sciences. Au début du XXe siècle, le nombre de revues scientifiques croît si vite qu’on en recense déjà quelque 36 000 en 1933, en 18 langues.
Depuis la fin du
XIX e siècle, la communication scientifique est facilitée par la création d'organisations internationales, comme le Bureau international des poids et mesures (1875) qui organise des congrès internationaux.
Outre les organisations scientifiques nationales
et internationales, de nombreuses sociétés industrielles disposent d'un département de recherche ; certaines d'entre elles publient régulièrement des rapports..
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