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Le Monde comme volonté et comme représentation

Publié le 06/04/2013

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Certains traits de la philosophie de Schopenhauer sont des plus pessimistes et annoncent les penseurs de l'absurde et de l'existentialisme moderne. Il est l'un des principaux précurseurs du nihilisme moderne. Schopenhauer était très attiré par le bouddhisme. Le concept du nirvana lui paraissait un moyen de mettre fin à la souffrance de l'existence humaine grâce à une discipline ascétique et mystique. N'est-ce pas une apparente contradiction pour un philosophe athée ?

« ,.---- --- - -- EXTRAITS - -- --- - ---, « La vie oscille comm e un pendule, de droite à gauche, de la souffra nce à l'ennui.» L' homme consid éré comme une horlo ge Il est véritablement incroyable combien insignifiante et dénuée d'intérêt, vue du dehors, et combien sourde et obscure, ressentie intérieurement, s'écoule la vie de la plupart des hommes.

Elle n'est que tourments, aspirations impuissantes, marche chance/an- te d'un homme qui rêve à travers les quatre âges de la vie jusqu'à la mort, avec un cortège de pensées triviales.

Les hommes res­ semblent à des hor­ loges qui ont été montées et qui mar- chent sans savoir pourquoi ; et chaque fois qu'un homme est engendré et mis au monde, l'horloge de la vie humaine est de nouveau montée pour répéter encore une fois son vieux refrain usé d'éternelle boîte à musique, phrase par phrase, mesure pour mesure, avec des variations à peine sensibles.

Chaque indi­ vidu, chaque visage humain et chaque vie humaine n'est qu'un rêve éphémère de l'esprit infini de la nature, de la volonté de vivre persistante et obstinée.

La connaissance, au-delà de la volonté Détournons nos regards de notre propre in­ suffisance, de l'étroitesse de nos sentiments et de nos préjugés, pour les porter vers ceux qui ont vaincu le monde, chez lesquels la volonté, parvenue à une pleine connais­ sance de soi-même, s'est retrouvée en toutes choses et s'est niée librement, et qui atten­ dent que ses dernières étincelles s'éteignent avec le corps qui les anime ; alors nous voyons, au lieu de ces passions irrésistibles, de cette activité sans repos, au lieu de ce passage incessant du désir à la crainte et de la joie à la douleur, au lieu de cette espé­ rance que rien ne satisfait et qui jamais ne s'apaise et ne s'évanouit, et dont est fait le rêve de la vie pour l'homme subjugué par la volonté, -nous voyons cette paix, supé­ rieure à toute raison , cette grande mer calme du sentiment , ce repos profond, cette assurance inébranlable , cette sérénité, dont le seul reflet sur le visage, tels que Raphaël et Corrège nous l'ont peint, est tout un évan­ gile auquel on peut se fier : il ne reste que la connaissance ; la volontés' est évanouie .

Un monde d'illu sion s Ainsi en considérant la vie des saints, qu'il nous est sans doute rarement donné de rencontrer et de connaître par notre propre expérience, mais dont l 'art nous retrace l'histoire avec une vérité sûre et profonde, il nous faut dissiper la sombre impression de ce néant, qui flotte comme dernier but derrière toute vertu et toute sain- .

teté, et que nous redoutons, ~---~ ........

comme l'enfant redoute les ( ténèbres, au lieu de cher- ~ cher à échapper comme les ~ hindous, par des mythes et r::".::::: des mots vides de sens, ~&>~ - tels que la résorption dans le Brahma, ou le .r Nirvana des bouddhistes.

· · Nous le reconnaissons, ) ce qui reste après la suppression totale de la :;~;::::~~:~";;?vouloir f~ .

vivre, c'est le néant.

Mais aussi pour ceux dans lesquels la volonté est arrivée à se détourner de son objet , à se nier elle-même, notre monde qui nous paraît si réel avec tous ses soleils et ses voies lactées, qu'est-il ? Rien.

Auto port rait en 188 5 NOTES DE L'ÉDITEUR « " La vie est une affaire qui ne couvre pas ses frais ", dit quelque part Schopenhauer.

Aussi la mission fondamentale de la philosophie, telle que la comprend et la pratique Schopenhauer, est-elle d'imposer la désillusion et de montrer en quoi la vie est une affaire qui n'en vaut pas la peine.

Car le philosophe schopenhauerien est avant tout un désillusionniste.

La philosophie est d'abord une chasse aux illusions, une étude du " rien " que recouvre un grand nombre de notions habituellement utilisées par les hommes pour se guider dans la vie et dans les pensées.

» Didier Raymond,« Le Nihilisme », Magazine littéraire, juillet-août 1990 .

Sous le masque de l'orgueil, de l'amour­ propre, de l'égoïsme, c'est encore la volonté qui agit, toujours identique et absurde.

L'angoisse provient de ce déchirement qu'introduit en nous la conscience inévacuable de cette force implacable et obscure.

Au lieu de céder aux divagations où elle nous conduit, Schopenhauer estime préférable de tenter de la renier : nier le vouloir, renoncer à la volonté.

» Didier Raymond, Schopenhauer, Seuil, 1979.

1, 2, 5 Arc h.

Sc hopenhauer, Francfort 3, 4 c oll.

M.

Langrogn et « Le pessimisme de Schopenhauer est fondé sur l'intuition de l'ennui comme vérité profonde du désir, vérité secrète de tout un chacun.

Tout ce qui captive notre "moi ", qui sollicite notre individualité, nous conduit à l'affirmer ou à en jouir, n'est jamais que phantasmes, que rêve éveillé .

SCHOPENHAUER 02. »

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