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LEIBNIZ : Nouveaux Essais sur l'entendement humain - Principes de la philosophie ou Monadologie

Publié le 30/08/2014

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Leibniz ne serait-iL pas aveugle au tragique du monde ? En refusant d'isoler La souffrance humaine du tout de l'univers, il a pu édifier une doctrine de l'harmonie universelle. Le tout de l'univers est bon. D'où l'escamotage du tragique. Cette doc­trine grandiose pulvérise le mal et La souffrance.

 

Par ailleurs, on remarquera que, du point de vue de la doctrine du vrai, Leibniz nous engage dans une voie très différente de cette de Descartes. Le critère de la vérité est, aux yeux de Descartes, l'évidence des idées vraies, évidence capable de résister au doute méthodique. Au contraire, Leibniz considère l'évidence comme un critère peu fiable : c'est une machine Logique qu'il Lui faudrait. Il engage La pen­sée dans la voie moderne du formalisme logique. « Dans l'effort de leur rationa­lisme, Descartes et Leibniz vont en sens inverse. En présence d'un problème, Leibniz souhaite de pouvoir dire "calculons 1" et Descartes est heureux d'écrire à Mersenne: "Je vais, sans plume ni cake « (L. Prenant, Leibniz, in Œuvres choi­sies, Garnier, p. XVIII).

Résumé et analyse

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« 70 Leibniz va vieillir dans une impopularité grandissante, en particulier en raison de son universalisme politique .

Au milieu de ces vicissitudes, il écrit ses grands chefs-d'œuvre: les Nouveaux Essais (1704), la Théodicée (1710) , la Monadologie (1714) .

Évoluant vers une religion naturelle détachée des rites, il meurt abandonné et solitaire en novembre 1716 .

Seule l'académie de Paris salue son génie.

Il fut enterré« plutôt comme un brigand que comme un homme qui avait été l'ornement de sa patrie ».

Leibniz , penseur européen , fut en relation avec les grands esprits de son temps: non seulement avec Spinoza, mais aussi avec Clarke, l'ami de New­ ton et son porte-parole, avec qui il correspondit , avec Huygens, qui fut le mentor scientifique de Leibniz.

Il eut des centaines de relations, dont témoignent les quinze mille lettres qui restent de son immense correspondance, dans laquelle sont exposées ses idées, tout autant que dans ses ouvrages.

1?] LES ŒUVRES lM PORT ANTES Discours de métaphysique (1686, publié en 1846) Nouveaux Essais sur L'entendement humain (1704, publié en 1765) Essais de théodicée sur La bonté de Dieu , La Liberté de L'homme et L'origine du mal (1710) Principes de La nature et de La grâce fondés en raison (1714, publié en 1740) Principes de La philosophie ou monadologie (1714, publié en 1840).

~ CONCEPTS ET TERMES ESSENTIELS Aperception (terme créé par Leibniz) : conscience ou connaissance réflexive de l'état intérieur qui constitue la perception simple .

Appétition: tendance de toute monade à agir : « L:action du principe interne qui fait le changement ou le passage d'une perception à une autre peut être appe ­ lée appétition » (La Monadologie, § 15) .

Dieu: cause infiniment libre, choisissant parmi tous les possibles.

Harmonie préétablie: accord de toutes les substances entre elles à partir d ' un décret divin, d'une action divine originale.

Inquiétude: ensemble de sollicitations imperceptibles qui nous tiennent tou­ jours en haleine.

Monade: substance simple, sans parties, qui entre dans les composés, véri­ table atome de la Nature et élément des choses.

Perception: représentation du multiple dans l'unité.

Principe de raison suffisante: jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-di re qui puisse rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon .

Théodicée : justification de Dieu en ce qui concerne le mal et son scandale.. »

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