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Les épopées romanesques, Giono

Publié le 12/12/2018

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giono

Les épopées romanesques

 

Avec le Chant du monde, dans sa seconde version, celle de 1934 (la première ayant disparu), Giono inaugure une nouxelle conception du roman : les aventures sont plus nombreuses, les personnages sont moins proches des modèles réels, la tendance à l’allégorie se trouve renforcée. Sans que l’on puisse parler de fantastique, puisque aucun événement invraisemblable ne s’y déroule, force est de reconnaître l’importance accordée à l’imaginaire tant au niveau de l’intrigue, chargée en aventures, qu’à celui de la signification symbolique, avec une géographie aux limites de la magie et des personnages dont les rôles conflictuels évoquent les grands drames cosmiques.

 

Humanité sauvage, proche des éléments, vivant à l’« état de nature », civilisation primitive et violente : ce qui, à première lecture, peut apparaître comme la description d’un univers humble et populaire est en fait une vision légendaire, épique, destinée à illustrer, conformément au titre, la cosmogonie de Giono. A travers le lyrisme de la narration transparaît le culte gionien du bonheur, fondé sur la sensualité, l’acceptation de la souffrance (la mort étant elle-même métamorphosée en excès de volupté; cf. l’agonie du marcassin, où la bête, vautrée dans la boue fraîche des roseaux, ne s’arrête pas, bien que mortellement blessée, de « gémir ses gémisse-

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