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PROVINCIALES (les), de Biaise Pascal

Publié le 18/03/2019

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PROVINCIALES (les), titre donné couramment à 18 lettres de Biaise Pascal, imprimées clandestinement du 23 janvier 1656 au 24 mars 1657 et réunies en recueil sous le titre de Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites, sur la morale et la politique de ces pères (1657).
 
À l'origine des Provinciales, un incident mineur : un prêtre parisien hostile aux jansénistes refuse, dans les premiers jours de 1655, l'absolution au duc de Liancourt, ami de Port-Royal. En réaction, le théologien Arnault publie (février) une Lettre défendant les jansénistes. Riposte des jésuites, publications par Amauld d'une Seconde Lettre (juillet) : ainsi s'engagea une intense polémique. La Sorbonne entreprit de censurer

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« Le su ccès et le s conséq uences des Pr ovinciales furent importants : à la suite de Port-Ro yal, il y eut une réaction générale contre le relâchement de l 'Ég lise .

De même , l'ascension de l 'ordre des jésuite s fut freinée.

L'interdiction du livre par le pape Alexandre VII n'eut que peu d 'im pact.

« Non ( ...

) dit le médecin.

Et vous ne marcherez jamais effectivement , si Dieu ne vous envoie un secours extraordinaire ...

» Des sins de Jean-Pierre Meuer Les Provinciales Une vive controverse / A u xvne siècle, de nombreux pamphlets ou essais paraissaient avec pour sujet« la question de la grâce », qui était la plus grave c~troverse de l'époque.

A la suite de saint Augustin, il était établi que, si chaque homme était libre de ch9isir la conduite de sa vie, Dieu devait en plus accorder sa grâce pour sau­ ver l'âme de 1' enfer et ce, afin de racheter le péché originel (principe de la grâce efficace).

Pour certains théologiens jésuites, dont Molina, la grâce di­ vine ne pouvait porter ses fruits que si l'homme y adhérait, ce qui signifiait que l'in­ dividu retrouvait son libre arbitre (principe de la grâce suffisante).

La querelle est réveillée , en 1640, par la parution d'un livre de Jansenius, l'Augustinus, qui revient au prin­ cipe de la grâce efficace.

Critiqué par la Sor­ bonne et Richelieu, il est défendu par l'abbaye de Port-Royal et l'un de ses fidèles, Pascal.

Ce dernier, sous le pseudonyme de Montalte , rédige , de janvier 1656 à mars 1657 , dix-huit lettres, aidé de deux théolo­ giens, Arnauld et Nicole.

La grâce et les jésuites L es quatre premières lettres et les deux dernières reviennent sur le problème fondamental de la grâce ; Pascal montre les désaccords de ses ennemis, incapables d'expliquer unanimement leurs idées en la matière.

Il met aussi en relief l'injustice de la condamnation prononcée en Sorbonne contre son ami Arnauld.

Les lettres V à XVI mettent en cause la morale relâchée des jésuites.

Pour ceux-ci, plusieurs opinions peuvent être adop­ tées en religion dès lors qu'elles sont probables, et donc chacun pourrait se construire son ensemble de règles religieuses, plus ou moins contraignantes.

Tout peut alors se justifier selon le talent des casuistes, c 'est-à-dire des théologiens de la morale.

Le résultat de ce relâchement se voit dans une trop grande tolé­ rance combattue par Port-Royal, que ce soit au sujet des mœurs, des vêtements ou, surtout, des pratiques religieuses.

Ainsi, le jeûne n'est pas strictement ob­ servé à Pâques .

Jouant le naïf avant Voltaire, Pascal mêle ironie, réquisitoire et comédie, et son éloquence rappelle celle des orateurs antiques.

X vue SIÈCLE Pascal dénonce le relâchement de l'Église et en accuse les jésuites.

« .•.

ayant à faire à des personnes de toutes sortes de conditions et de nations si différentes, il est nécessaire qu'ils aient des casuistes assortis à toute cette diversité.

». »

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