Qu'est ce que la science ?
Publié le 08/05/2014
Extrait du document
«
personnelles.
La science est objective et le savoir scientifique est objectivement prouvé.
Pour Galilée,
l'essentiel était d'accepter les faits et de construire la théorie en accord avec eux.
Chalmers attribut à
l'inductivisme l'adjectif « naïf ».
Pour l'inductiviste, la science commence par l'observation en absence de
tout préjugés.
Les conditions à satisfaire pour l'inductiviste sont les suivantes : il faut un grand nombre
d'énoncés d'observation, les observations doivent être répétées dans une grande variété de conditions, et
aucun énoncé d'observation ne doit entrer en conflit avec la loi universelle qui en est dérivée.
Selon l'auteur,
cette analyse ne constitue pour l'instant qu'une vision partielle de la science.
Une fois en possession de lois et de théories universelles, un scientifique pourra en tirer diverses
conséquences qui seront les explications et les prédictions : c'est un raisonnement déductif.
Cependant, la
déduction ne permet que de dériver des énoncés à partir d'autres énoncés donnés.
Pour un inductiviste, la
vérité ne vient pas de la logique mais de l'expérience.
C'est en tenant compte des lois et des conditions
initiales que l'on peut procéder à des déductions.
Chalmers considère la vision inductiviste naïve comme tout
à fait fausse et dangereusement trompeuse, mais il admet cependant que la position qu'il décrit est une forme
tout à fait extrême de l'inductivisme.
Ensuite, Chalmers s'interroge sur le cheminement suivi par le raisonnement inductif.
Pour lui, la
justification de l'induction semble inacceptable.
Il estime qu'il s'agit d'un argument circulaire : on ne peut
utiliser l'induction pour justifier l'induction.
Cela constitue le « problème de l'induction ».
La connaissance scientifique n'est qu'une connaissance probablement vraie.
Pour l'auteur, cette
reformulation ne résout pas le problème de l'induction.
Ainsi, l'inductiviste serait confronté à de nouveaux
problèmes liés à la mesure du degré de probabilité d'une théorie.
Certains systèmes ont été développés pour
permettre d'attribuer des probabilités non nulles à des prédictions individuelles.
Mais le fait que la probabilité
d'une prédiction exacte dépende de lois universelles rend difficile ce projet.
Face à l'inductivisme, plusieurs attitudes peuvent être adoptées.
L'une d'elles serait de nier que la
science est basée sur l'inductivisme, c'est le falsificationisme.
Le point de vue inductiviste contient donc deux
hypothèses importantes au sujet de l'observation.
La première est que la science commence par l'observation
et la seconde est que l'observation fournit une base sûre à partir de laquelle la connaissance peut être tirée.
On s'intéresse à la fiabilité de l'observation en considérant la vue.
L'auteur montre que l'expérience
visuelle dépend en partie des expériences passées, de connaissances et des attentes de l’observateur.
De cette
manière, les expériences subjectives que vivent les observateurs en voyant n'est pas déterminé seulement par
les images qui se forment sur leurs rétines mais aussi par leur expérience, leur savoir, leurs attentes et leur
état général.
Dans un sens, ils ne voient pas la même chose et c'est sur ce point que Chalmers fonde sa
critique de l'inductivisme.
Des théories précises et clairement formulées constituent une condition indispensable pour que des
énoncés d'observation soient précis.
Ainsi, la théorie précède nécessairement l'observation.
Pour établir la
validité d'un énoncé d'observation, il est nécessaire de faire appel à la théorie.
Les énoncés d'observation,
parce qu'ils sont faillibles, ne constituent pas une base sûre pour la science.
Les théories sont généralement conçues avant que l'on effectue des tests d'observations.
Il est
essentiel de comprendre que la science est un savoir qui évolue dans le temps, et Chalmers affirme qu'une
théorie ne peut être correctement évaluée que si l'on accorde l'attention voulue au contexte de l'époque où
elle a été formulée.
Lorsqu'il présente le falsificationisme, Chalmers affirme que le falsificationiste n'a aucun mal à
admettre que l'observation est guidée par la théorie dont elle présuppose l'existence.
Il admet également qu'il
ne faut jamais dire d'une théorie qu'elle est vraie, mais qu'il faut tendre à affirmer qu'elle est la meilleure
disponible.
Pour le falsificationiste, la science est un ensemble d'hypothèses visant à expliquer le comportement
d'une partie de l'univers.
Selon le falsificationiste, pour faire partie de la science, une hypothèse doit être
falsifiable.
Elle l'est si la logique autorise l'existence d'un énoncé ou d'une série d'énoncés d'observation qui
lui sont contradictoires, c'est-à-dire, qui la falsifieraient s'ils se révélaient vrais.
Car si on considère un
énoncé infalsifiable, rien n'entrera jamais en conflit avec lui.
Pour le falsificationiste, si une théorie a un
contenu informatif, elle doit courir le risque d'être falsifiable.
Le falsificationiste en déduit que plus une théorie est falsifiable, meilleure elle est.
Donc des théories
hautement falsifiables doivent être préférées à celles qui le sont moins.
Cependant, les théories falsifiées
doivent immédiatement être rejetées.
Exiger que les théories soient très falsifiables a l'avantage de nécessité
des théories clairement formulées et précises.
La science commence par des problèmes, les hypothèses falsifiables sont proposées par le
scientifique pour apporter des solutions au problème.
Les conjectures sont ensuite critiquées et testées.
De
plus, le concept de progrès, de croissance de la science est une conception qui est au cœur de la conception.
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