Devoir de Philosophie

THOMAS HOBBES: Le Citoyen (De cive) ou Les Fondements de la politique & Léviathan. Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la République ecclésiastique et civile

Publié le 31/08/2014

Extrait du document

hobbes

La guerre de chacun contre chacun rend nécessaire la « République « ou État, c'est-à-dire la « chose publique «, l'organisme exerçant le pouvoir politique et garantissant la sécurité. La République désigne la vie sociale organisée. Puisque guerre et mort sont omniprésentes dans l'état de nature, il faut qu'un pouvoir souverain assure la sécurité. Le but de la République, c'est la sécurité des parti­culiers.

 

Aussi le pacte social et l'institution de la République ouvrent-ils cette seconde partie, avec les chapitres XVII et XVIII. « On dit qu'une République est instituée, lorsqu'un grand nombre d'hommes réalisent un accord et passent une convention [...] destinée à leur permettre de vivre paisiblement entre eux, et d'être protégés « (ibid., p. 179). Ce souverain, qu'il s'agisse d'un monarque ou d'une assemblée, ne peut vouloir et accomplir que le bien général: sa fonction est de prendre soin du bien du peuple.

Résumé et analyse

hobbes

« État de nature (status naturalis): état marqué par la guerre de tous contre tous; avant de s'engager mutuellement dans un contrat, les hommes expérimen­ tent un état de lutte permanente car l'homme est un loup pour l'homme.

Cet état de nature est une fiction théorique et non point une réalité historique.

Guerre de tous contre tous: état naturel des hommes avant qu'ils se réunis­ sent en un État.

Philosophie : connaissance, acquise par un raisonnement correct, des effets ou phénomènes, d'après les causes que l'on conçoit.

Pouvoir: moyens présents d'obtenir quelque bien apparent futur.

Société civile: société humaine réglée par un contrat, caractérisée par une organisation juridique des individus rassemblés.

Souverain: pouvoir inviolable et absolu, issu du contrat.

ri! LA PENSÉE DE HOBBES Hobbes veut appuyer la science politique sur des fondements solides et, en particulier, sur des bases matérialistes.

Le comportement de l'homme se comprend en fonction de ses instincts: c'êst un jeu de forces mécaniques et de passions.

1) Un matérialisme mécaniste La philosophie de Hobbes est d'inspiration matérialiste: une chose qui pense est, selon lui, quelque chose de corporel.

Hobbes remet en question les bases des Méditations métaphysiques de Descartes: « Par le mot Esprit, nous entendons un corps naturel d'une telle subtilité qu'il n'agit point sur les sens, mais qui remplit une place, comme pourrait la remplir l'image d'un corps visible [ ...

] Il me paraît [ ...

] que l'Écriture est plus favorable à ceux qui prétendent que les Anges et les Esprits sont corporels qu'à ceux qui soutiennent le contraire » (Thomas Hobbes, De La nature humaine, chap.

XI, § 4-5).

Ce matérialisme mécaniste conduit à rendre compte du comportement de l'homme sur un mode déterministe car toutes les actions humaines procèdent d'instincts irrésistibles.

2) Anthropologie Cette doctrine matérialiste se prolonge dans une science de la nature humaine, une anthropologie, conduisant elle-mên'le à la philosophie politique.

C'est dans le Léviathan que Hobbes nous présente sa théorie de l'homme, fondement d'une science politique solide.

En particulier, Hobbes incline vers une doctrine nomina­ liste.

Il s'attache à la parole, aux signes du langage permettant la communication sociale, signes ne se référant pas à une substance métaphysique qui se tiendrait derrière les mots, à une quelconque essence.

Hobbes accorde une grande impor­ tance à la rigueur du raisonnement humain et du langage.

Le nominalisme, doctrine selon laquelle il y a seulement des mots et des signes, selon laquelle les essences se ramènent à des mots, se complète d'un empirisme: la sensation est le principe de la connaissance.

Elle demeure dans l'esprit sous la forme d'une image.

Quant aux émotions, volontés, instincts,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles