Comment les enfants se retrouvent-ils prisonniers de l’industrie du sexe et de quelles façons peut-on lutter contre ce fléau ?

« enfantine soit principalement alimentée par les occidentaux, il ne faut pas négliger les autochtones eux-mêmes.

Ilsreprésentent une partie de la clientèle de l'industrie du sexe dans leur propre pays.

Depuis quelques années, onobserve un rajeunissement de la clientèle.

Selon l'association ECPAT 7% des consommateurs de l'industrie sexuelleont moins de 30 ans, 18% ont entre 30 et 40 ans, 33% entre 40 et 50 ans, 24% entre 50 et 60 ans et 18% ont plusde 60 ans. 1.

L'abuseur occasionnelLe tourisme sexuel n'est pas forcément pratiqué par des personnes ayant une vie sexuelle déviante: l'abuseuroccasionnel, homme ou femme, célibataire ou en couple, entre dans la consommation du sexe presque par hasard.

Iln'en a pas l'habitude et y est confronté lors d'un séjour limité et cours, qu'il soit en vacances ou en voyaged'affaire.

Selon l'ACPE, ce client est demandeur d'enfants ou d'adolescents d'environ 12 à 18 ans.

Loin de son paysd'origine, l'abuseur occasionnel est aussi loin de l'éthique et des normes qu'il a l'habitude de respecter.

Ildéculpabilise à cause de plusieurs agents : premièrement, il pense que la prostitution fait partie intégrante de lacivilisation du pays où il se rend.

Deuxièmement, la prostitution étant rémunérée il pense donc verser un "salaire" àla victime, payer un service comme un autre et aider financièrement la personne qu'il abuse.

D'ailleurs, il n'est mêmepas conscient de l'abus puisque la rémunération qu'il donne fait office de consentement dans son esprit.

Il se laissedonc aisément aller à des pratiques sexuelles sur des mineurs, prenant la chose comme une "expérience" qui seprésente ou comme un jeu.

Toujours selon l'ACPE, des études ont démontré que ce type de client est immature,présente une vie sociale peu développée et n'a aucune confiance en lui.

De part ce manque de confiance, il manqued'expérience et ne connait pas les limites de sa vie sexuelle.

Son manque d'assurance le fait se tourner vers desêtres plus faibles que lui: les enfants.

Parfois, la faible répression des pays où il se rend lui ouvre les portes de laconsommation régulière. 4 2.

L'abuseur régulierC'est parfois un ancien consommateur occasionnel qui a pris goût aux pratiques sexuelles du pays qu'il fréquente.

Ilse rend souvent au même endroit et est client des mêmes personnes, avec qui il entretient une relation ambigüe,amicale, basée sur la domination et la soumission et parfois même protectrice.

L'abuseur régulier connait le pays, etne joue plus au touriste.

Il voyage pour le sexe et plus pour visiter le pays.

Quand il revient voir les enfants aveclesquels il a l'habitude d'avoir des relations, il les emmène avec lui pour un temps d'environ une semaine en séjourdans une autre région du pays ou tout simplement à son hôtel.

Parmi les clients réguliers, on trouve aussi leconsommateur en voyage d'affaire, venu pour quelques heures pour un rendez-vous professionnel, et profitant del'occasion pour assouvir ses pulsions sexuelles.

Il peut être marié et père de famille mais comme l'abuseuroccasionnel, loin de son pays et de sa famille il ne se retrouve plus confronté aux contraintes de sa société et selaisse tenter.

Il cherche à s'évader de son cadre habituel et à ressentir des sensations de plus en plus fortes.Christophe, 42 ans, marié, 3 enfants et juriste a accepté de témoigner de ses expériences à une journaliste duNouvel Observateur, Eve Roger : " J'aime me déplacer et éprouver le plaisir de la quête.

Chercher le bon endroit, sipossible propre et pas trop glauque.

Parfois je n'ai que quatre ou cinq heures dans une ville! Soit j'ai fait un repéragepar internet avant de partir, ou je me fais guider par un chauffeur de taxi, la nuit, assez tard.

C'est le moment dufrisson : tu fais confiance à un mec que tu sais être un voyou.

" En Allemagne, à Francfort, un avion décolle tousles vendredis vers Bangkok en Thaïlande, il est appelé le Frankfurt Friday Fuck Flight.

La plupart des allemands quisont montés dans cet avion ne restent que le week-end.

Le consommateur régulier ne voit pas les mineurs qu'ilabuse comme des enfants, sa vision étant faussée par les différences avec les enfants qu'il a l'habitude de côtoyer.En effet, des êtres lâchés au plaisir et aux fantasmes des adultes et ayant des rapports sexuels ne peuvent pasêtre des enfants pour lui. 3.

Le pédophile Selon la définition de l'OMS, il souffre d'un trouble de la préférence sexuelle.

Comme le client occasionnel, sa viesexuelle est peu développée et il n'a pas ou peu eu l'occasion d'éprouver du désir pour les personnes de son âge.Toujours à cause du sentiment de culpabilité ressentit dans son 5 pays, à cause des lois et des répressions qu'il a peur de subir, il se tourne vers les pays pratiquant la prostitutionenfantine.

Les pédophiles représentent environ 10% des consommateurs du tourisme sexuel.

Ils sont majoritairementdes hommes.

Suivant leur orientation sexuelle, ils n'ont pas les mêmes victimes : le pédophile hétérosexuel choisirades petites filles d'environ 10 ans, le pédophile bisexuel agit sur des victimes de moins de 10 ans et le pédophilehomosexuel sévit sur des garçons de l'adolescence et de la préadolescence (environ de 10 à 15 ans).

On observechez ces derniers un important taux de récidive.

Un article du Courrier International, écrit par Ghaith Abdul-Ahad etintitulé " Le retour des "garçons à jouer" (voir annexe) " nous informe de la dérive d'une tradition en Afghanistan :les bacha bazi, jeunes garçons qui gagnaient leur vie en dansant pour les riches.

Aujourd'hui, ils deviennent desesclaves sexuels après avoir dansé dans une réunion de riches hommes du monde occidental.

Ce qui attire lespédophiles dans ces réunions, ce sont les jeunes adolescents dont le corps commence à prendre des formesmasculines et viriles.

Cet article confirme une autre facette du pédophile : c'est un voyeur atteint de nombreuxtroubles psychologiques.

Il collectionne des images pornographiques sur lesquelles on peut voir des enfants qu'il seprocure principalement sur internet.

Parfois, les images ne suffisent plus à assouvir ses envies et le tourisme sexueldevient la solution pour lui.. »