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Grèce de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 12/01/2019

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Les élections de septembre 1910, organisées au lendemain de la révolution menée par un groupe d’officiers (la Ligue militaire) contre la trop grande influence de la cour dans la vie politique de la Grèce, portent au pouvoir Eleuthérios Vénizélos. Celui-ci bénéficie à la fois du soutien de la bourgeoisie, qui souhaite la fin de la corruption et du clientélisme permettant à l’aristocratie de conserver son hégémonie sur les affaires du pays, et de l'appui du parti libéral, premier parti hellénique moderne. Le 5 octobre, il forme un nouveau gouvernement et se donne pour but d’instaurer en Grèce un État de droit. L'œuvre accomplie en quelques années est immense. Outre l'assainissement des finances, l’établissement d'un Code du travail et des mesures en faveur de l'agriculture, Vénizélos mène à bien plusieurs grandes réformes. Grâce à un nouveau statut qui leur assure l'inamovibilité, les fonctionnaires sont désormais plus indépendants. En février 1911. une assemblée révisionniste élabore une Constitution plus libérale. Enfin, le gouvernement entreprend de moderniser l'armée, démoralisée depuis sa défaite face aux Turcs en 1897. Mais c'est en politique extérieure que Vénizélos va connaître ses principaux succès. L'Empire ottoman, secoué par des troubles fomentés par les Jeunes-Turcs nationalistes, paraît près de s'effondrer. Sous l'impulsion de son Premier ministre, la Grèce signe en 1912 un accord avec la Bulgarie dirigé contre la Turquie. Peu après se constitue une véritable coalition, puisque la Serbie et le Monténégro viennent se joindre à cette alliance, qui entre en guerre contre les Turcs en octobre 1912. L'entente entre les Alliés ne résiste pas à leur victoire rapide, consacrée par le traité de paix du 30 mai 1913. Car si la souveraineté grecque est reconnue sur la Crète, elle se trouve contestée par les Bulgares en ce qui concerne Salonique (Thessalonique) et sa région. Pour faire pièce à ces revendications, le roi Georges Ier. qui appuie la politique étrangère de Vénizélos, s’établit à Salonique où il meurt assassiné le 18 mars 1913. Constantin Ier lui succède. Dès lors, le conflit semble inévitable. Le 16 juin, les troupes du roi Ferdinand de Bulgarie attaquent la Grèce, qui reçoit le soutien de la Serbie. Une fois encore, les armées helléniques sortent victorieuses de la seconde guerre balkanique. Par le traité de Bucarest, le 19 décembre

 

1913. le pays s'accroît avec l’Épire du Sud. la Chalcidique et surtout la

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« Skouloudhis, soucieux de conserver à tout prix une neutralité favorable aux Allemands.

Dans le même temps, les combats se déplacent du nord de la Serbie en Grèce même.

Les Empires centraux réclament en mai 1916 1e droit d'avancer vers la Macédoin�: orientale, afin de protéger le front bulgaro-allemand.

Le Premier ministre Stéfanos Skouloudhis cède et laisse les Bulgares s'emparer de la forteresse de Rou pel.

Les Alli6s répliquent en déclarant Salonique en état de siège, entraînant alors une rupture de leurs relations avec le gouvernement grec qui semble sur le point de se ranger aux côtés de l'Allemagne.

Mais la décision bulgare d'envahir la Macédoine orientale suscite un revirement chez certains, qui craignent, en restant neutres, de perdre définitivement cene région.

Un Comité de défense nationale se crée en août 1916.

Il reconnaît l'autorité d'un triumvirat qui vient de se constituer en Crète, avec Vénizélos, l'amiral Pavlos Condonriotis et le général Daglis.

Le triumvirat, qui rejoint Salonique, déclare la guerre à la Bulgarie et envoie les premiers contingents grecs au front en décembre.

Aidé par les armées alliées à Athènes, en juin 1917, Vénizélos oblige Constantin à abdiquer en faveur de son fils Alexandre, mettant ainsi fin à la dualité du pouvoir.

Dès lors, Vénizélos engage la Grèce dans un intense effort de guerre qui réanime l'industrie.

Cependant, il ne prend aucune mesure pour apaiser le climat de guerre civile qui règne en Grèce.

Au contraire, il suspend la loi sur l'inamovibilité des juges.

pourchasse les opposants et réprime sévèrement deux révoltes militaires en 1918.

Une telle politique n'est acceptée par la population qu'avec l'espoir de voir le retour à la paix réaliser les aspirations territoriales helléniques.

Cependant, malgré le traité de Neuilly en novembre 1919, qui accorde à la Grèce des territoires supplémentaires (la Macédoine et la Thrace­ Occidentale), les années vingt verront ces aspirations déçues.. »

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