Irak de 1910 à 1919 : Histoire
Publié le 11/01/2019
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Jusqu’à la Grande Guerre, les thèses nationalistes n'ont qu'un faible écho au sein des provinces arabes de l’Empire ottoman. Leur audience limitée s’explique à la fois par l'extrême hétérogénéité du monde arabe et par la fidélité inaltérable de la grande majorité des populations au sultan-calife. Les principales organisations politiques présentes en Mésopotamie sont alors le parti de la décentralisation ottomane et le Comité des réformes, représentés tous deux à Bagdad et à Bassora. Mais aucune des négociations engagées par ces mouvements réformistes avec les autorités turques n’aboutit. Il faut attendre l’entrée de l’Empire ottoman dans le conflit mondial, aux côtés des Empires centraux, puis la conclusion d’une alliance entre le chérif de La Mecque Ali ibn Hussein et les Britanniques, pour que l’idée d’une nation arabe se concrétise.
Conscients de la position stratégique et des richesses, notamment pétrolières, que recèle ce qui est en train de devenir pour les Occidentaux le Proche-Orient, les Britanniques cherchent depuis le début du siècle à ébranler le pouvoir turc. Déçus par les résultats de l’alliance conclue avec Ibn Saoud au début de la guerre, ils se tournent vers le chérif de La Mecque qui, en tant que gardien des Lieux
saints, jouit d’un immense prestige au sein du monde arabe. Les négociations engagées dès juillet 1915 avec Hussein par le haut-commissaire britannique au Caire Henry MacMahon se poursuivent au cours d'une longue correspondance qui prend fin en

«
administration
britannique les vilayets
de Bagdad et de Bassora.
La
publication par le gouvernement
bolchevique de ces accords, restés
secrets jusqu'en décembre 1917, place
les Britanniques dans une position
délicate à l'égard de leurs alliés arabes,
qu'ils s'efforceront dès lors de rassurer
en multipliant les déclarations
favorables à l'indépendance d'une
nation arabe.
Parallèlement à tous ces
pourparlers, la campagne de
Mésopotamie, engagée depuis
novembre 1914 par l'armée
britannique, se poursuit.
Le
28 septembre 1915, l'armée indo
britannique placée sous le
commandement du général
Townshend s'empare de Kout-ei
Amara, au sud de Bagdad.
Sa
progression est interrompue le
24 octobre par les troupes ottomanes.
Les forces
britanniques sont
contraintes de se replier sur Kout-ei
Amara, où elles sont rapidement
assiégées.
La tentative de médiation du
colonel Lawrence auprès du
commandant turc Khalil pacha échoue.
Il propose alors aux autorités
britanniques d'encourager la révolte
arabe contre les Turcs, en échange du
droit d'autodétermination aux Arabes
d'Irak.
En vain: le 25 avril l916, les
forces britanniques doivent capituler
devant les forces turques de Khalil
pacha.
Ce n'est qu'en mars 1917 que de
nouveaux contingents britanniques,
conduits par sir Stanley Maude,
parviennent à s'emparer de Bagdad.
Dans les autres provinces arabes, la
participation de l'armée chérifienne
aux opérations britanniques, sous le
commandement du fils de Hussein,
Fayçal, facilite la défaite de l'armée turque.
Encouragé par le programme
de paix du président Wilson, qui
préconise le développement autonome
des nations non turques de l'Empire
ottoman, et soutenu par le colonel
Lawrence, Fayçal participe à la
conférence de la Paix.
Mais il n'est
guère écouté.
Les Français et les
Britanniques, qui souhaitent la stricte
application des accords Sykes-Picot,
refusent de participer à une
commission chargée d'étudier la
question arabe et palestinienne.
À la
conférence de San Remo en avril l920,
l'Irak sera donc placé, conformément à
ces accords, sous le mandat de la
Grande-Bretagne..
»
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