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La France et le problème algérien, de 1954 à 1962 (Histoire)

Publié le 21/09/2010

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INDICATIONS CHRONOLOGIQUES

1954 Novembre : Début de l'insurrection algérienne. 1955 Avril : Conférence de Bandoeng. Juin : D'importants renforts de troupes sont envoyés en Algérie. 1956 Janvier : Succès électoral du Front Républicain. Février : G. Mollet capitule devant l'émeute à Alger. Mars : Indépendance du Maroc et de la Tunisie. Avril : Contacts secrets franco-FLN au Caire. Octobre : Détournement de l'avion de Ben Bella. Opération franco-anglaise à Suez. 1957 Mars : Le général de la Bollardière proteste contre les méthodes employées en Algérie. Mai : Chute du gouvernement Mollet. Septembre : Le gouvernement Bourgès-Mounoury chute sur un projet de collège unique en Algérie. 1958 Février : Raid de l'aviation française contre le village tunisien de Sakhiet. Mai : Création, à Alger, du « Comité de Salut Public «. Juin : De Gaulle à Alger : « Je vous ai compris «. Septembre : Constitution du GPRA. F. Abbas le préside. Octobre : De Gaulle en Algérie. Il annonce le « plan de Constantine « et propose la « paix des braves «. 1959 Septembre : De Gaulle propose l'autodétermination aux populations d'Algérie. 1960 Janvier : « Semaine des barricades « à Alger. Septembre : Le GPRA est reconnu par l'URSS et la Chine. 1961 Janvier : Référendum sur la politique d'autodétermination en Algérie. Février : Création de l'OAS. Avril : Putsch des Généraux. Septembre : Action de l'OAS en métropole. Novembre : Déchaînement des terrorismes OAS et FLN en Algérie. 1962 Février : Graves incidents au métro Charonne, : 8 morts. Mars : Accords d'Évian. Avril : Référendum sur les accords d'Évian : 91 % de Oui. Mai : Exode massif des Européens d'Algérie. Juillet : L'indépendance de l'Algérie approuvée par 99 % des votants.

 

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« LA CONSTRUCTION DU PLANLe plan, chronologique, doit mettre l'accent sur le contraste entre l'impuissance des gouvernements de la IVe et lafermeté de de Gaulle.

A l'intérieur des deux parties, on analysera successivement :1.

La détermination des politiques et leur évolution.2.

Les difficultés de leur application et notamment les conflits entre Paris et Alger.3.

Les résultats (chute de la Ive et indépendance de l'Algérie). DÉVELOPPEMENT Introduction• La décolonisation française fut particulièrement douloureuse et dramatique.

Succédant, presque immédiatement àla guerre mondiale, les guerres coloniales devaient, pendant près de 16 ans, mobiliser une large part des forcesarmées, accaparer une part importante des ressources du pays, déchirer l'opinion publique.

La France,apparemment, s'accroche à son Empire, rebaptisé « Union Française », comme par nostalgie de sa puissance et desa gloire passées.

Pourtant, après Dien Bien Phu, « un Sedan en Asie », elle doit se résoudre à abandonnerl'Indochine.• Mais, quelques mois plus tard, l'insurrection algérienne éclate à son tour.

La France se refuse encore à considérerque le mouvement de décolonisation qui secoue le monde est inexorable..

En tout cas, si elle s'est résignée à perdrel'Indochine lointaine et a même été soulagée de n'avoir plus à soutenir une guerre qui n'avait que tropduré, elle estime que l'Algérie c'est la France ».

Le pays s'engage alors dans un conflit qui, lui aussi, devait durerhuit ans et marquer encore plus profondément sa propre histoire. • De 1954 à 1958, la Ive République ne sut ni gagner la guerre ni imposer la paix : elle devait mourir de cetteimpuissance.

Appelé pour sauver l'Algérie française, de Gaulle, entre 1958 et 1962, fut peut-être sur le point degagner la guerre, mais il se résolut à imposer l'autodétermination algérienne. 1 La IV° République : l'impuissance 1 « L'Algérie c'est la France » : une quasi-unanimité• Hormis les communistes, tout l'éventail des partis, des courants et des personnalités politiques français, considère,au début, que l'Algérie est une partie inaliénable de l'ensemble français.

Même des hommes aussi « réalistes » quede Gaulle, dans sa retraite de Colombey, ou Pierre Mendès France, prennent position dans ce sens.

Les leadersmusulmans « modérés », comme Ferhat Abbas, ne réclament que davantage d'autonomie ou l'égalité des droitspolitiques.

Les insurgés sont traités comme des rebelles, des « terroristes ».

Il n'est pas question de « guerre »,mais de « maintien de l'ordre » et de « pacification ».• Les motifs de cet attachement sont multiples et complexes.— Historiques : l'Algérie est française depuis plus de 120 ans la présence française y est plus ou aussi ancienne quecelle des « Russes » en Asie centrale ou des Américains au Texas.— Humains : près d'un million de colons sont installés en Algérie, souvent depuis plusieurs générations.

Ils ont, engrande partie, construit le pays, défrichant les terres incultes, asséchant les zones marécageuses.

Leur oeuvre,comme les cimetières où reposent leurs morts, témoignent que les pieds-noirs sont profondément enracinés danscette « province » française.— Juridiques : l'Algérie est dotée d'un statut départemental.

A ce titre, d'après la Constitution, nul ne peut braderl'Algérie sous peine de « forfaiture ».

D'ailleurs, la France s'opposera toujours aux interventions de l'ONU en faisantvaloir que l'organisme international n'a pas compétence pour intervenir dans les affaires « intérieures » françaises.— Économiques : l'Algérie est complémentaire de l'économie française et, surtout, les gisements d'hydrocarburessahariens intéressent particulièrement une France dont les sources d'énergie sont insuffisantes. — Stratégiques, enfin : l'Algérie permet à la France de contrôler la Méditerranée occidentale et constitue en mêmetemps une « tête de pont » sur le continent africain.• Le point de vue des « indigènes » musulmans, nettement majoritaires mais maintenus dans une conditionéconomique et politique inférieure, n'est guère pris en considération.

Les divers projets de réforme visant à améliorerle statut des musulmans, proposés ou votés à Paris, sont constamment combattus ou boycottés par les «Européens » d'Algérie. 2 L'enlisement militaire• La rébellion s'étend progressivement.

La poignée d'hommes qui, à la Toussaint 1954, avaient déclenchél'insurrection algérienne, comme Ben Bella ou Belkacem Krim, avaient dû se limiter à quelques assassinats ou coupsde main spectaculaires.

Peu à peu, des maquis de « fellaghas » se constituent dans les montagnes et multiplient lesembuscades.

Parallèlement, le FLN cherche et trouve des appuis politiques et des aides matérielles : il bénéficie dusoutien des peuples du tiers monde qui, à Bandoeng, ont proclamé leur hostilité au colonialisme, et notamment celuides pays arabes au premier rang desquels se trouve l'Égypte de Nasser ; l'accession de la Tunisie et du Maroc àl'indépendance, en 1956, permet à l' ALN de trouver des bases et un refuge sûr dans des pays limitrophes qui. »

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