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Les mouvements migratoires en Europe et aux États-Unis, 1850-1914 (Histoire)

Publié le 05/07/2012

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Les mesures prises par les autorités

Alors que ceux qui émigrent vers les colonies n'ont pas de problème particulier d'installation dans des territoires administrés par leur pays d'origine, ce n'est pas le cas des migrants qui choisissent de vivre dans des pays étrangers puisqu'ils sont dépendants de l'accueil qui leur est fait et du statut qui leur est accordé. Les États ont souvent aidé les immigrés ( exemple du Homestead Act de 1962, ou encore du plan de Galveston pour les juifs mis en place par Roosevelt, la législation en Europe y était aussi favorable puisque l'immigration favorisait la bonne santé économique des états). Ils ne mettront que plus tard un frein aux migrations: des quotas seront institués aux États-Unis au début du 19ème siècle ainsi que des politiques plus restrictives en Europe, mais on peut noter la mise en place de politiques de précaution (contrôle des immigrés à Ellis Island aux États-Unis)...

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« Les États ne sont les seuls à aider les migrants, il faut noter aussi le rôle des Églises.

En effet, en Angleterre, les paroisses préfèreront souvent favoriser l'émigrationde personnes modestes plutôt que les soutenir sur le long terme; de même les italiens qui arrivaient en France étaient souvent accompagnés de prêtres, d'où leursurnom de «Christos».

L'église des mormons aux États-Unis organisera une immigration depuis l'Europe (notamment en Scandinavie) jusqu'en Utah.D'autres organismes, des associations ou des syndicats financeront aussi des projets d'immigration. 2)Les entreprises: compagnies maritimes et firmes étrangères Les compagnies maritimesElles vont particulièrement développer leur publicité à travers les journaux en multipliant les annonces et en publiant les récits de migrants qui ont réussi, ellesprovoquent un certain engouement notamment dans les milieux ruraux où elles envoient par ailleurs des agents chargés de promouvoir leur image (firme Cook enIrlande par exemple).Leurs tarifs diminuent énormément, le prix du voyage entre l'Europe et les États-Unis baissera jusqu'à 30 shillings avec la White Star Line. Les firmes étrangèresElles aussi vont jouer un rôle important en recrutant des étrangers dans leur pays et souvent en organisant leur voyage.

Des sociétés américaines ont pu ainsi recruterà distance jusqu'à l'interdiction de cette pratique avec le Foran Act de 1885 (exemple de la Dwight Manufacturing compagny qui finançait le billet de ses futursouvriers).

De nombreuses firmes européennes procédaient aussi de cette façon (en France en 1907-1908, la Société des agriculteurs de France crée un Comité d'étudeet de contrôle de la main d'œuvre étrangère qui cherche à recruter des travailleurs agricoles polonais, le Comité des forges envoie recruter en Italie...) 3)le réseau des migrants Une motivation et une aide pour entreprendre le voyage : la familleOn peut dire que les courants migratoires, notamment d'Europe aux États-Unis, s'entretiennent eux-mêmes dans le sens où la présence de communautés dans unerégion où une ville encourage la venue de nouveaux immigrés de cette communauté.

Souvent les familles ont été séparées par l'émigration de certains membres, quivont souvent financer le voyages de leurs proches, ce fut ainsi le cas pour un tiers des immigrés aux États-Unis.Une fois arrivés, les émigrés sont souvent accueillis par leurs proche le temps de trouver un logement et un emploi. L'assurance d'un accueil voire d'une situation et d'un encadrement:Les communautés ont souvent mis en place des services d'entraide qui leur permettent de se soutenir.

Il y a ainsi le système du bossism chez les irlandais leurpermettant de trouver un emploi, qui se répand dans tous les groupes ethniques: figure du padrone chez les italiens, chez les grecs également (Léonidas Skliris, le« Tsar des grecs »), le système de Landsmannhaften permet par exemple aux Juifs d'obtenir des prêts sans intérêt ou encore une couverture médicale... III Migration...définitive et assimilation? 1)la situation des immigrés et les possibilités d'évolution des situations parfois précaires et un repli fréquent sur la communautéComme nous l'avons déjà évoqué, l'immigration de masse dans le second 19ème est populaire, et d'origine plus modeste à la fin de la période en direction des États-Unis.Ainsi, les migrants connaissent souvent des situations difficiles, vivent parfois dans des quartiers misérables et des logements de mauvaise qualité, d'où la nécessitéde l'entraide qui resserre souvent les liens dans la communauté ( d'autant plus qu'il y a en général un besoin de retrouver ce qui semble familier dans unenvironnement éventuellement déroutant). Le succès voire l'ascension sociale sont possiblesLes courants migratoires se sont maintenus sur la période parce que beaucoup de migrants s'enrichissaient et trouvaient effectivement le succès qu'ils espéraient.L'ascension sociale se fait rarement au niveau de la première génération mais plutôt sur la deuxième et les suivantes dans le cas de migrations définitives.

En effet lesenfants sont souvent mieux intégrés que leurs parents dans la mesure où ils vont à l'école, ils maîtrisent souvent mieux la langue ont moins de difficultés à adhéreraux valeurs de la société dans laquelle ils ont grandi.

La rapidité de l'intégration diffère cependant en fonction des différends groupes, les émigrés anglo-saxonss'intègrent particulièrement bien à la société américaine par exemple, comme les juifs allemands qui connaissent une ascension sociale rapide. 2)Entre accueil et rejet Les mesures prises par les autoritésAlors que ceux qui émigrent vers les colonies n'ont pas de problème particulier d'installation dans des territoires administrés par leur pays d'origine, ce n'est pas le casdes migrants qui choisissent de vivre dans des pays étrangers puisqu'ils sont dépendants de l'accueil qui leur est fait et du statut qui leur est accordé.

Les États ontsouvent aidé les immigrés ( exemple du Homestead Act de 1962, ou encore du plan de Galveston pour les juifs mis en place par Roosevelt, la législation en Europe yétait aussi favorable puisque l'immigration favorisait la bonne santé économique des états).

Ils ne mettront que plus tard un frein aux migrations: des quotas serontinstitués aux États-Unis au début du 19ème siècle ainsi que des politiques plus restrictives en Europe, mais on peut noter la mise en place de politiques de précaution(contrôle des immigrés à Ellis Island aux États-Unis) .Les réactions des populations localesCe sont souvent les habitants des pays d'immigration qui auront des réactions de rejet, parfois violentes, à l'égard des immigrés.

Ce phénomène est notable aux États-Unis avec l'arrivée de l'émigration d'Europe méditerranéenne et orientale, une population plus pauvre et donc mal perçue par les américains, ce qui poussera d'ailleursle gouvernement à mettre en place des quotas.

En France, les immigrés sont aussi mal perçus par les travailleurs français, voire victimes de leur colère et les tensionssont parfois vives, au risque de dégénérer (épisode des Salines d'Aigues-Mortes en 1893).

Certaines communautés comme les juifs peuvent par ailleurs êtrestigmatisées en raison des tendances xénophobes et antisémites de l'époque. 3)le phénomène du retour Le cas des migrations saisonnières ou de court-termeCertains migrants n'envisageaient pas la migration comme définitive, c'est évidemment le cas des migrants saisonniers en Europe: ceux-ci viennent ponctuellementpour trouver du travail dans les pays limitrophes quand il n'y en a pas assez chez eux (italiens viennent s'embaucher dans les chantiers suisses, les espagnols viennenten France pour la saison des vendanges...).

D'autres effectuent des migrations sur de plus longues distances afin de faire fortune avant de rentrer dans leur pays (pionniers et chercheurs d'or en Australie...

qui en revanche finissent parfois par s'installer définitivement; immigrés aux Etats-Unis qui n'y passent que trois ou quatreans) Des expériences décevantesIl arrive parfois que les immigrés réalisent qu'ils avaient idéalisé le pays dans lequel ils comptaient vivre et décident de repartir dans leur pays.

Ce n'était pas toujourspossible lorsque le voyage était difficile et coûteux, d'où la proportion plus importante de retours à la fin de la période.

En ce qui concerne les États-Unis, on peutajouter que le fait que les populations arrivées à cette période s'assimilaient moins bien que les précédentes, ce qui a sans doute joué.

Par exemple, on estime que 40 à50% d'italiens partis aux États-Unis sont revenus en Italie, généralement, un quart des migrants ne s'y installent pas de façon définitive.. »

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