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Pologne de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 12/01/2019

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À la veille de la Grande Guerre, la Pologne n'existant plus depuis la fin du xviiie siècle, ses habitants sont tous sujets russes, autrichiens ou allemands. L’affrontement entre les trois Empires, qui provoque leur propre destruction en 1917-1918, permettra la renaissance de la nation polonaise. Mais avant d'être libératrice et unificatrice, la guerre divise les Polonais entre eux. Pour Roman Dmowski, dirigeant du parti national-démocrate (premier parti politique avant 1914), «ce n'est pas de la Russie mais de l'Allemagne que vient le danger». De son côte, le socialiste Joszef Pilsudski, d'origine lituanienne, voit dans la Russie tsariste la principale menace en cas de guerre. Enfin, la vieille génération des conservateurs demeure attachée à la dynastie des Habsbourg. En 1914, des Polonais sont mobilisés dans les deux camps et les événements militaires vont donner raison à Dmowski. À Cracovie (secteur autrichien), un Comité national suprême se charge de recruter et d'organiser des légions polonaises qui prêtent serment à l'empereur François-Joseph. Leurs cadres sont des officiers de l'armée régulière et les chefs des organisations paramilitaires d’avant-guerre: Haller, Sikorski. Pilsudski. Le 6 août 1914, ce dernier, à la tête de ses hommes, entre en territoire russe et appelle ses frères polonais à la révolte. Deux jours plus tard, les députés polonais siégeant à la Douma (en majorité des nationaux-démocrates) proclament, en guise d’insurrection, leur loyalisme envers le tsar. En septembre, le grand-duc Nicolas, commandant en chef sur le front de l’Est. évoque pour la première fois l'autonomie future de la Pologne. En 1915, les Empires centraux lancent une grande offensive à l’est. Le 5 août,

les Allemands entrent dans Varsovie et la ville est placée sous la coupe du gouverneur général von Beseler.

 

Le 5 novembre, un manifeste austro-allemand déclare que les anciens territoires polonais de la Russie forment un nouveau royaume de Pologne. Il est administré par un conseil de régence soumis aux autorités militaires et Pilsudski est promu ministre de la Défense. Mais les intérêts des deux parties sont trop divergents, et Pilsudski est finalement emprisonné le 22 juillet 1917. L’occupation fait évoluer l’opinion publique du «passivisme» à la germanophobie. De plus, l'abdication de Nicolas II, en mars 1917, permet l’avènement d'un gouvernement provisoire en Russie qui promet «la création d’un Etat polonais indépendant [...] attaché à la Russie». Formule ambiguë mais porteuse d’espoirs. Ceux-ci seront ruinés par la

 

révolution d’Octobre. À Brest-Litovsk, en mars 1918, l’Autriche et l'Allemagne abandonnent une région occupée par des Polonais, le «pays de Chelm», à l’Ukraine, État nouvellement constitué. Cette trahison des Empires centraux reporte définitivement toutes les espérances polonaises sur les Occidentaux. Le 24 janvier 1917, Woodrow Wilson avait parlé devant le Sénat américain d’une «Pologne unifiée», et le treizième de scs Quatorze Points, exprimés le 8 janvier 1918, est une déclaration d’indépendance. Après Varsovie, Petrograd et Lausanne, le Comité national polonais (KNP) de Dmowski s’installe à Paris en 1917, avec pour mission de coordonner les efforts des organisations nationales. La même année, une armée polonaise commandée par le général Haller se rassemble en France. Dès le mois de mai 1918, elle s’engage de nouveau

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« Joszel Pilsudski en 1915.

Il est alors à la tête de la Légion polonaise.

© Ullsrein dans le conflit, et l'Entente la reconnaît comme. »

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