Devoir de Philosophie

Roumanie de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 12/01/2019

Extrait du document

roumanie

En 1910, le royaume de Roumanie comprend la Moldavie, la Valachie et la Dobroudja du Nord. La question nationale, concernant les populations roumaines hors du territoire, n’est toujours pas résolue, principalement en raison de la domination austro-hongroise en Transylvanie, en Bucovine et dans le Banat. Dans les premiers jours de la Grande Guerre, les Roumains de Transylvanie sont mobilisés dans l’armée impériale au même titre que les autres minorités nationales. Cependant, au moment de s’engager dans le conflit, le royaume

 

est confronté à un dilemme : d’un côté, il est lié par un accord secret à la Triplice depuis 1883; or le roi Carol Ier, descendant des Hohenzollern, est favorable aux Allemands, de meme que le parti conservateur. Mais de l’autre, si l'opinion publique reproche toujours à la Russie tsariste de s’être emparée de la Bessarabie en 1878, elle n’est pas non plus favorable à F Autriche-Hongrie, qui fait obstacle à l'unité et à l’indépendance du pays. Incarnant ces contradictions, les partisans de l’un et l’autre camp s’affrontent au sein du gouvernement.

roumanie

« Le 27 août 1916, la Roumanie emre e11 gue"e aux c6tés des forces de l'Entente.

Ses troupes som rapidemem battues.

Le 6 décembre, Bucarest w occupée par les troupes allemandes.

Ici, 1111 policier roumain en compagnie de deux soldats allemands lors d'une ronde.

© Sîiddeurscher Ver/ag lon Bratiamt, Premier ministre roumain de janvier 1914 à février 1918.

� SllddeuiSchn Ver/ag Le 7 mai 1918 est signé à B11carest Je traité de paix.

Les crieurs de journaux vont annoncer l'événement.

�VI/stein troupes ennemies l'obligent à se retirer et le 6 d�cembre les Allemands entrent dans Bucarest.

Fin 1916, près des deux tiers du territoire sont envahis.

Le roi, le gouvernement et le Parlement se r�fugient dans le nord de la Moldavie.

Les opérations militaires de l'année 1917 se soldent par la défaite définitive de l'armée roumaine et la signature de l'armistice de Focsani, le 9 décembre.

Ion Bratianu, chef du parti libéral, à la tête du gouvernement depuis le 15 janvier 1914, démissionne le 11 février 1918.

Son successeur, le général Avarescu, signe le 18 mars un traité de paix préliminaire avec les puissances occupantes.

confirmé par la paix de Bucarest (7 mai 1918).

Aux termes de cet accord, la Roumanie devient un protectorat économique, livrant du blé et du pétrole aux pays de l'Alliance.

Elle rend à la Bulgarie la Dobroudja du Sud (annexée à la faveur de la seconde guerre balkanique en 1913) et la frontière des Carpates est rectifiée au profit de l'Autriche-Hongrie.

Presque au même moment (avril 1918), elle récupère néanmoins la Bessarabie, territoire rattaché à la Moldavie au xtx• siècle.

L'Union soviétique refuse de reconnaître cette annexion.

Depuis le début du conflit, la pression hongroise sur les populations transylvaines s'est accentuée : assimilation forcée, suspension de l'activité des partis politiques, censure de la presse.

Aussi en 1918, profitant de l'effondrement de la double monarchie, le parti national roumain (PNR) affirme-t-il le droit à l'autodétermination (12 octobre).

Peu de temps après, le Conseil national roumain, créé sur le modèle du Conseil national tchèque, organise à Alba Julia la réunion d'une Grande Assemblée des Roumains de Transylvanie et de Hongrie qui rassemble 1 228 députés de toutes les confessions, régions et classes sociales.

Le 1" décembre 1918, portés par la liesse populaire, les nouveaux députés approuvent unanimement le programme de V asile Goldis, la grande figure du parti national: unité avec la Roumanie, création d'un État démocratique.

La résolution d'Alba Julia institue aussi le Grand Conseil national, organisme parlementaire du futur État: le PNR accapare 80 % des sièges, les sociaux­ démocrates 20 %.

Enfin, Ferdinand l" entérine par décret le rattachement politique et administratif de la Transylvanie au royaume.

L'armistice du 11 novembre 1918 place la Roumanie dans le camp des vainqueurs.

Le gouvernement revient à Bucarest et lon Brat1anu forme un nouveau ministère (novembre 1918- octobre 1919) comprenant trois personnalités du Conseil national, dont V asile Goldis.

Les traités de paix de 1919-1920 reconnaissent les nouvelles frontières.

La Grande Roumanie, État unitaire et démocratique, est née.

Un décret du 16 novembre 1918 introduit le suffrage universel dans la vie politique du pays, qui découvre le multipartisme.

Si le parti conservateur, discrédité par sa gcrmanophilie, décline, le parti libéral de Bratianu compte 103 sièges aux élections de 1919.

Dès la fin de la guerre se constitue la Ligue du peuple, foyer d'anciens combattants.

Devenue parti du Peuple, elle aura une existence éphémère.

Le parti social démocrate de Roumanie (PSDR) devient en 1918 le parti socialiste de Roumanie, pour recruter au-delà du «Vieux Royaume>>.

Mais la composition de la population (majoritairement paysanne) et le problème de l'adhésion à la m• Internationale limitent son développement.

En 1921, résultat d'une scission, le parti communiste roumain est fondé.

Enfin, en décembre 1918, l'apparition d'un parti national paysan (PNP), renforcé en 1926 par le parti national roumain de Transylvanie, rappelle que la réforme agraire promise aux soldats sur le front par le roi Ferdinand demeure la première des priorités.

Cette réforme sera finalement réalisée avec la redistribution des terres et la limitation de la propriété à lOO hectares.

Si la guerre est finie, le contentieux avec la Hongrie demeure vivace.

Le 16 avril l919, l'armée roumaine combat les troupes magyares dans les monts Apuseni et, le 4 août, occupe Budapest, jusqu'en novembre de la même année.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles